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Jeudi 25 janvier. Jour 63
Petite randonnée de 3h30 vers le « Sandero de los crateres », à mi pente du volcan Villarica, c’est le maximum pour Agnès en ce moment.
Nous y découvrirons ces cratères, alignés au dessus d’un tunnel d’écoulement de la lave, qui furent créés par la pression des gaz et qui leur servaient d’exutoires, ainsi qu’aux matières incandescentes qu’ils propulsaient.
Court arrêt à Villarica, belle ville balnéaire en bord de lac, surpeuplée comme st Trop en août. Nous serons surpris de voir, sur les bas côtés, de nombreuses personnes avec une pancarte « Cabanas », espérant ainsi attirer l’estivant de passage vers leurs locations.
Nous poursuivons vers Valdivia, que nous dépassons, pour aller jusqu’à Niebla, en vue du Pacifique.
Le site est exceptionnel, au confluent des rios Valdivia et Tornagaleones, parsemé d’iles et débouchant sur la mer par un large estuaire, bordé de deux rangées de collines abruptes.
Nous nous garons sur le parking surplombant l’ancien port. Tous les pêcheurs sont rentrés C’est en effet la feria et, sur l’esplanade, des rangées de stands attendent les gourmands, les empanadas seront fraiches. Nous ne nous priverons pas de déguster une « Paila del mar » bouillabaisse locale riche en moules et coques.
Bivouac sur le parking.
S 39° 52’ 27.4’’ W 72° 23’ 42.2’’
Km188 Total 12176 13/26°
Vendredi 26 janvier. Jour 64
Ciel couvert le matin, on se blottit dans le petit bateau qui traverse l’estuaire pour nous mener au fort espagnol de Corral, faisant face à la citadelle de Niebla. La visite vaut plus par le site que par le fort, peu étendu et d’architecture très simple.
On y apprendra cependant que la baie de Corral fut en 1820 le lieu d’une importante bataille de la guerre de libération contre l’Espagne, remportée par un certain colonel Beauchef, ancien officier de la Grande Armée (les guerriers ne savent pas raccrocher !) qui y gagna le statut de gouverneur de Valdivia. Mais comme ici, c’est aussi la féria, bien qu’en plus modeste, on y prendra Nescafé et beignets aux vendeuses locales. L’espresso n’est pas à la carte…
La ville de Valdivia, fondée au milieu du XVI ° au confluent du rio Calle Calle et du rio Valdivia par le conquistador Pedro Valdivia, grand bâtisseur, puisqu’il fonda également Santiago, fut l’enjeu de longues luttes avec les Mapuches, l’ethnie qui peuplait à l’époque toute la région entre Chiloe et l’Atacama. C’est la seule civilisation qui ne fut jamais vaincue par les espagnols au temps de la conquête, sans doute parce qu’ils ne voyaient pas en eux, contrairement aux incas, des demi dieux. Valdivia y laissa la vie, capturé puis décapité en 1553, lié à un arbre. La petite histoire prétend qu’il l’aurait été par un jeune guerrier, revenu vers les siens, puis devenu chef de guerre des Mapuches, après qu’il l’ait, avec d’autres, enlevé enfant, et élevé dans une éducation militaire espagnole. E tu quoque, fili…
La ville fut détruite par les Mapuches en 1599, puis reconstruite après qu’un armistice, suivi d’un traité, fut signé avec la Couronne. Elle devint un site stratégique pour l’Espagne, confrontée aux’ expansionnismes anglais et hollandais qui envoyèrent des flottes dans la région. Tout l’estuaire fut donc fortifié à partir de 1645, on y trouve presque autant de batteries qu’autour du goulet de Brest…
Retraversée de l’estuaire, puis visite de la citadelle de Niebla, monument historique national superbement aménagée pour la visite, dans un site grandiose.
Du haut des remparts, belle échappée vers le Pacifique.
Nous remontons les méandres jusqu’à Valdivia, au très animé « Mercado fluvial », l’un des plus fournis qu’on ait vu jusqu’à présent, baies en abondance et moules monstrueuses. On y fera le plein de fruits et légumes, avant un déjeuner de poissons dans un des restos, à l’étage du « Mercado municipal »
En traversant le pont qui mène à la route côtière, nous aurons la surprise de voir des phoques se prélasser sur l’un des pontons.
Nous reprenons l’autoroute vers le nord et dormirons sur le parking d’une staion Copec, peu avant Temuco.
Km 171 Total 12347
S 38° 56’ 4.5’’ W 72° 37’’ 14.1’’
Samedi 27 janvier. Jour 65
Lever tôt pour profiter d’un bon flux internet dans la cafeteria de la station. Quand je reviens, Agnès est au téléphone avec Nadine, à Brillon. Damned ! J’ai encore oublié son anniversaire…..Elle ne m’en voudra pas longtemps, elle a l’habitude.
Autoroute vers le nord, bon goudron, mais le concept autoroutier st un peu différend des standards européens. Des baraques à empanadas jalonnent les bas côtés et de véhicules surgissent des chemins adjacents…Après des zones immenses plantées de pins et d’eucalyptus (qui sont régulièrement dévastées par des incendies), le paysage devient très agricole, d’abord des céréales, puis des plantations de myrtilles à perte de vue, remplacées par de la vigne à partir de San Ravier.
Sur les traces de Josette et Joël, nous bivouaquerons sur le parking du domaine Viu Manent, à proximité de Santa Cruz.
Km 570 Total 12917
Temp 16/31°
S 34° 39’ 06.4’’ W 71° 18’ 38.9’’
Dimanche 28 janvier. Jour 66
Visite, en calèche s’il vous plait !, de cette exploitation de 350 ha, cultivant 8 cépages dont 4 rouges avec dominante Malbec et Syrah et des vignes centenaires, qui nous surprendront par leur hauteur, elles servent d’ombrage au parking… Splendide domaine, tourné vers l’export et l’oeno tourisme, avec son restaurant, son centre de séminaires, son club hippique et dont le jeune patron semble, au vu des couvertures des revues exposées dans le salon de réception, un membre actif de la jet set. Beaux chais, vieillissement en fûts de chêne français.
Autoroute de nouveau, puis contournement de Valparaiso jusqu’au camping Victoria, à Concon dans la périphérie de Valparaiso. Quand nous y arrivons, vers 17h, il est bourré. A la nuit, il sera vide, les familles venues passer le weekend end ici, sous les eucalyptus, ayant plié bagages.
256km Total 13173 Temp 16° /31°
S 32° 55’ 51.8’’ O 71° 26’ 08.5’’
Lundi 29 janvier. Jour 67
L’intérêt de ce camping est que les bus passent devant. Il faut quand même 1h30 pour les omnibus, 50 mn pour les directs, pour traverser Concon, puis Villa del Mar, ville jumelle de Valparaiso, et atteindre le centre ville. Et ceci sans un seul bouchon, la circulation sera étonnamment fluide pendant tout notre séjour ici.
Ballade dans cette ville aux 42 collines, aux funiculaires de légende, à l’atmosphère contrastée : animation des rues, des marchés, multitude de bus qui parcourent toute la ville à folle allure, et rigueur des bâtiments de l’ « Armada de Chile », la marine chilienne, dont la présence est sensible dans toute la ville.
Et surtout les fresques, expression d’un mouvement né dans les années 1990, sauvage initialement et qui s’est depuis partiellement institutionnalisé, certains propriétaires d’immeubles commandant maintenant des œuvres aux meilleurs graphistes. On voudrait toutes les montrer mais il faut bien s’obliger à n’en sélectionner que les plus beaux spécimens.
Chacun choisira sa préférée, mais, pour moi, les mémés tiennent la corde..
Mardi 30 janvier Jour 68
Nous descendrons du bus à Caleta Portales, grande halle sur la plage entre Villa del Mar et Valparaiso, où les pêcheurs préparent leurs lignes, stockent leur matériel, mais où se fait aussi le parage et la vente des poissons et coquillages. L’affluence y est à son maximum vers 11h et des centaines de pétrels, des dizaines de pélicans et quelques phoques se disputent les déchets rejetés à la mer par les poissonniers.
Nous reprendrons la route cet après midi, direction Portillo, puis Mendoza, en Argentine
































































































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