Archives mensuelles: février 2018

Vous parcourez les archives du site par mois.

  L’‘édition titrée « Chili 18- 01-03 Torres del Païn »  a été mise à jour afin que l’on puisse zoomer sur les photos. Pour retrouver l’article, dans la page d’accueil, à droite dans les pavés « Rechercher », sélectionner 2017 Amsud dans le pavé « Catégorie ». Les articles vont apparaitre par ordre chronologique. Pour zoomer sur une photo, double clic sur celle ci. Pour revenir au texte, flèche arrière en haut à gauche.

Jeudi 25 janvier. Jour 63

Petite randonnée de 3h30 vers le « Sandero de los crateres », à mi pente du volcan Villarica, c’est le maximum pour Agnès en ce moment.

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Nous y découvrirons ces cratères, alignés au dessus d’un tunnel d’écoulement de la lave, qui furent créés par la pression des gaz et  qui leur servaient d’exutoires, ainsi qu’aux matières incandescentes qu’ils propulsaient.

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Court arrêt à Villarica, belle ville balnéaire en bord de lac, surpeuplée comme st Trop en août. Nous serons surpris de voir, sur les bas côtés, de nombreuses personnes avec une pancarte « Cabanas », espérant ainsi attirer l’estivant de passage vers leurs locations.

Nous poursuivons vers Valdivia, que nous dépassons, pour aller jusqu’à Niebla, en vue du Pacifique.

Le site est exceptionnel,  au confluent des rios Valdivia et Tornagaleones, parsemé d’iles et débouchant sur la mer par un large estuaire, bordé de deux rangées de collines abruptes.

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Nous nous garons sur le parking surplombant l’ancien port. Tous les pêcheurs sont rentrés C’est en effet la feria et, sur l’esplanade, des rangées de stands attendent les gourmands, les empanadas seront fraiches. Nous ne nous priverons pas de déguster une « Paila del mar » bouillabaisse locale riche en moules et coques.

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Bivouac sur le parking.

S 39° 52’ 27.4’’    W 72° 23’ 42.2’’

Km188  Total 12176     13/26°

Vendredi 26 janvier. Jour 64

Ciel couvert le matin, on se blottit dans le petit bateau qui traverse l’estuaire pour nous mener au fort espagnol de Corral, faisant face à la citadelle de Niebla. La visite vaut plus par le site que par le fort, peu étendu et d’architecture très simple.

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On y apprendra cependant que la baie de Corral fut en 1820 le lieu d’une importante bataille de la guerre de libération contre l’Espagne, remportée par un certain colonel Beauchef, ancien officier de la Grande Armée (les guerriers ne savent pas raccrocher !) qui y gagna le statut de gouverneur de Valdivia.  Mais comme ici, c’est aussi la féria, bien qu’en plus modeste, on y prendra Nescafé et beignets aux vendeuses locales. L’espresso n’est pas à la carte…

La ville de Valdivia, fondée au milieu du XVI °  au confluent du rio Calle Calle et du rio Valdivia par le conquistador Pedro Valdivia, grand bâtisseur, puisqu’il  fonda également Santiago, fut l’enjeu de longues luttes avec les Mapuches, l’ethnie qui peuplait à l’époque toute la région entre Chiloe et l’Atacama. C’est la seule civilisation qui ne fut jamais vaincue par les espagnols au temps de la conquête, sans doute parce qu’ils ne voyaient pas en eux, contrairement aux incas, des demi dieux.  Valdivia y laissa la vie, capturé puis décapité en 1553, lié à un arbre. La petite histoire prétend qu’il l’aurait été par un jeune guerrier, revenu vers les siens, puis devenu chef de guerre des Mapuches, après qu’il l’ait, avec d’autres, enlevé enfant, et élevé dans une éducation militaire espagnole. E tu quoque, fili…

La ville fut détruite par les Mapuches en 1599, puis reconstruite après qu’un armistice, suivi d’un traité, fut signé avec la Couronne. Elle devint un site stratégique pour l’Espagne, confrontée aux’ expansionnismes anglais et hollandais qui envoyèrent des flottes dans la région. Tout l’estuaire fut donc fortifié à partir de 1645, on y trouve presque autant de batteries qu’autour du goulet de Brest…

Retraversée de l’estuaire, puis visite de la citadelle de  Niebla, monument historique national superbement aménagée pour la visite, dans un site grandiose.

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Du haut des remparts, belle échappée vers le Pacifique.

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Nous remontons les méandres jusqu’à Valdivia, au très animé « Mercado fluvial », l’un des plus fournis qu’on ait vu jusqu’à présent, baies en abondance et moules monstrueuses. On y fera le plein de fruits et légumes, avant un déjeuner de poissons dans un des restos, à l’étage du «  Mercado municipal »

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En traversant le pont qui mène à la route côtière, nous aurons la surprise de voir des phoques se prélasser sur l’un des pontons.

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Nous reprenons l’autoroute vers le nord et dormirons sur le parking d’une staion  Copec, peu avant Temuco.

Km 171  Total 12347

S 38° 56’ 4.5’’  W 72° 37’’ 14.1’’

Samedi 27 janvier. Jour 65

Lever tôt pour profiter d’un bon flux internet dans la cafeteria de la station. Quand je reviens, Agnès est au téléphone avec Nadine, à Brillon. Damned ! J’ai encore oublié son anniversaire…..Elle ne m’en voudra pas longtemps, elle a l’habitude.

Autoroute vers le nord, bon goudron, mais le concept autoroutier st un peu différend des standards européens. Des baraques à empanadas jalonnent les bas côtés et de véhicules surgissent des chemins adjacents…Après des  zones immenses plantées de pins et d’eucalyptus (qui sont régulièrement dévastées par des incendies), le paysage devient très agricole, d’abord des céréales, puis des plantations de myrtilles à perte de vue, remplacées par de la vigne à partir de San Ravier.

Sur les traces de Josette et Joël, nous bivouaquerons sur le parking du domaine Viu Manent, à proximité de Santa Cruz.

Km 570  Total 12917

Temp 16/31°

S 34° 39’ 06.4’’   W 71° 18’ 38.9’’

Dimanche 28 janvier. Jour 66

Visite, en calèche s’il vous plait !, de cette exploitation de 350 ha, cultivant 8 cépages dont 4 rouges avec dominante Malbec et Syrah et des vignes centenaires, qui nous surprendront par leur hauteur, elles servent d’ombrage au parking… Splendide domaine, tourné vers l’export et l’oeno tourisme, avec son restaurant, son centre de séminaires, son club hippique et dont le jeune patron semble, au vu des couvertures des revues exposées dans le salon de réception, un membre actif de la jet set. Beaux chais, vieillissement en fûts de chêne français.

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Autoroute de nouveau, puis contournement de Valparaiso jusqu’au camping Victoria, à Concon dans la périphérie de Valparaiso. Quand nous y arrivons, vers 17h, il est bourré. A la nuit, il sera vide, les familles venues passer le weekend end ici, sous les eucalyptus, ayant plié bagages.

256km Total 13173   Temp 16° /31°

S 32° 55’ 51.8’’   O 71° 26’ 08.5’’

Lundi 29 janvier. Jour 67

L’intérêt de ce camping est que les bus passent devant. Il faut quand même 1h30 pour les omnibus, 50 mn pour les directs, pour traverser Concon, puis Villa del Mar, ville jumelle de Valparaiso, et atteindre le centre ville. Et ceci sans un seul bouchon, la circulation sera étonnamment fluide pendant tout notre séjour ici.

Ballade dans cette ville aux 42 collines, aux funiculaires de légende, à l’atmosphère contrastée : animation des rues, des marchés, multitude de bus qui parcourent toute la ville à folle allure, et rigueur des bâtiments de l’ « Armada de Chile », la marine chilienne, dont la présence est sensible dans toute la ville.

Et surtout les fresques, expression d’un mouvement né dans les années 1990, sauvage initialement et qui s’est depuis partiellement institutionnalisé, certains propriétaires d’immeubles commandant maintenant des œuvres aux meilleurs graphistes. On voudrait toutes les montrer mais  il faut bien s’obliger à n’en sélectionner que les plus beaux spécimens.

Chacun choisira sa préférée, mais, pour moi, les mémés tiennent la corde..

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Mardi 30 janvier Jour 68

Nous descendrons du bus à Caleta Portales, grande halle sur la plage entre Villa del Mar et Valparaiso, où les pêcheurs préparent leurs lignes, stockent leur matériel, mais où se fait aussi le parage et la vente des poissons et coquillages. L’affluence y est à son maximum vers 11h et des centaines de pétrels, des dizaines de pélicans et quelques phoques se disputent les déchets rejetés à la mer par les poissonniers.

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Nous reprendrons la route cet après midi, direction Portillo, puis Mendoza, en Argentine

 Les articles 18-01-04 « Argentine Parc des glaciers » et 18-01-16 « Chili Carretera Austral Ferries » ont été retravaillés pour permettre de zoomer sur les photos.

Mardi 30 janvier Jour 68

Nous avons donc quitté Valparaiso en début d’après midi. Dans le bus de retour vers le camping, une scène qui se répète nous intrigue : à la plupart des arrêts, un homme, bloc notes à la main monte dans le bus et communique, montre en main, une information au chauffeur qui, en retour, lui donne une pièce. Il redescend, pour attendre le bus suivant. Vu la façon dont le chauffeur redémarre, nous finissons par nous demander si il ne s’agit pas d’une forme de  concours de vitesse entre chauffeurs. Aurons nous un jour l’explication ?

Direction nord. Lors d’un arrêt en bord de route à l’entrée de Rabuco pour acheter un melon, nous faisons la connaissance de Keith Williams.  Irlandais, connu ici sous le nom de Willo, il vit au Chili depuis plus de 15 ans. Il nous recommande de visiter le Parque Nacional de la Campana, seule forêt de palmiers au Chili. On peut y dormir, ou revenir s’installer chez lui : il a acheté un terrain à flanc de collines il y a 14 ans,  a ouvert des chemins et enterré un système d’irrigation, avant de planter 12000 orangers et de construire la maison où il vit avec sa femme chilienne et leurs deux garçons.

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Nous arriverons trop tard pour le parc, et bivouaquerons dans la ferme de Willo. Nous visiterons son exploitation et découvrirons un mode de production nouveau pour nous : les arbres sont taillés courts, plantés très serrés, 1600 arbres à l’hectare, dans une terre non dérochée. La récolte est évidemment manuelle et dure de 6 à 8 semaines. Willo produit 400 tonnes d’orange rosées par an, toutes exportées aux USA. Il nous expliquera que les orangeraies de ses voisins, situées en contrebas dans la vallée, souffrent beaucoup plus que les siennes, la température l’hiver pouvant descendre à -5°, alors que, sur sa colline, elle ne dépasse jamais -3.5°

Nous passerons la soirée avec lui autour d’une bière et de vin chilien, à refaire le monde.

S 32° 54’ 10.5’’ W 71° 06’ 18.6’’ Alt 380m

58km  Total 13231

Mercredi 31 janvier jour 69

Arrêt logistique à Los Andes, puis route vers la vallée de l’Aconcagua, en une montée régulière. Le long de la route, la ligne de chemin de fer trans Andes qui reliait le Chili à l’Argentine. L’ascension  se termine par  un mur avec 29 épingles (elles sont numérotées..) qui nous mène à  l’embranchement vers Portillo, puis au Paso de la Cumbres à 3239m.

Le passage de frontière, après le tunnel du « Christ rédempteur », sera long : plus de 1h30 côté argentin, il y a énormément de monde, et on y laissera une demi douzaine d’œufs, on se demande bien pourquoi..

A 2km du poste de douane, le site de Puente de los Incas, ancienne gare voisine d’un établissement thermal abandonné, les  cristallisations calcaires ayant complètement enchâssé le bâtiment des thermes, et formé l’arche qui a donné son nom au site. 

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Arrêt au débouché de la vallée de l’Aconcagua, malheureusement le plus haut sommet d’Amérique avec ses 6962m, restera caché dans les nuages.

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Le long de la route, les vestiges de la voie ferrée et de ses abris anti neige. On essaye d’imaginer un tortillard dans ce décor et avec de telles pentes, ça devait patiner…

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Nous nous engageons ensuite dans la longue descente le long du rio Mendoza, dans des paysages exceptionnels.

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Bivouac à Portrerillos sur le parking d’une station YPF, en surplomb du lac Mendoza, lac artificiel qui alimente Mendoza en eau et en électricité.

S 32° 57’ 44.3’’   W 69° 11’ 41.7’’

283 km Total 13514

Température 18°/27°

Jeudi 1° Février. Jour 70

Nous nous rendons à Lujan de Cuyo,  ville satellite de Mendoza, qui, avec quelques autres, forment cette gigantesque oasis, sur un plateau situé à 900m d’altitude, où la vigne est devenue source de richesses.

Notre première corvée sera la recherche de gaz. Grâce à  l’appli Ioverlander, nous nous rendrons au magasin de « Marcel » , en fait le patron d’une entreprise distribuant du matériel de soudure et des gaz industriels. Marcel est aussi serviable que le décrivaient les commentaires sur  Ioverlander : bien que son atelier ne fournisse pas le genre de bouteille que je lui présente, il la fera recharger à 4kg par son personnel et vérifier le détendeur. A la 1° utilisation, on aura des flammes de  10 cm,  ils ne sont pas chiches et elle va nous durer longtemps…

Davide nous a envoyé un SMS avec l’adresse d’un camping, à Cipoletti. Fermé !

En face, un camping privé réservé aux membres du syndicat du Pétrole. On tente, et ils nous acceptent. Superbe parc d’eucalyptus, peu rempli en semaine et avec une piscine ! On y sera les rois (du pétrole naturellement)

S 33° 02’ 56.1’’   W 68° 56’ 16.4’’ altitude 930m  20°/30°

Km 197 Total 13611

Vendredi 2 févrie . Jour 71

Matinée logistique en centre ville, le bar du coin dispose d un Internet rapide, ce qui me permet de poursuivre le travail de remplacement des photos sur le blog pour qu’elles redeviennent « zoomables » Pendant ce temps, notre linge est aux mains du jeune patron d’une laverie et Agnès se fait faire une coupe, pour avoir moins chaud. L‘après midi, nous nous promènerons dans Mendoza, ville sans passé car détruite par un tremblement de terre, mais joliment ressuscitée grâce à un urbaniste français du XIX° qui y créa plusieurs places qui rafraichissent la ville et veilla à ce que toutes les rues soient bordées d’arbre et irriguées, grâce aux eaux du canal San Martin.

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Le soir, pour fêter nos retrouvailles avec Davide, nous nous offrirons une parillada dans un restaurant très couru.

77km Total 13629

Bivouac devant chez Davide, qui loue un petit logement avec cour ombragée. On aura très chaud

Samedi 3 février. Jour 72

Visite du domaine « Lagarde », où, travaille Davide, fondé en 1897 par une famille portugaise. 200ha, et production de Malbec, Cabernet Sauvignon, Chardonnay et Sémillon, et même  d’’une « Méthode champenoise ». Beau domaine, aux superbes installations de réception  où, grâce à Davide, nous bénéficierons d’un tarif spécial pour la dégustation, ce qui nous permettra de choisir l’option « luxe », 1 blanc, 3 rouges, un « spumante », à 22€ la dégustation quand même, pour des vins, excellents mais qui ne nous ont pas fait tomber de la chaise, vendus à des prix exorbitants.

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Visite ensuite d’une petite exploitation recommandée par Eulalie et Thomas, qui avaient rencontré le propriétaire sicilien. Cette fois ci, c’est sa fille qui fait la visite. Nous ne dégusterons pas, il faut rester raisonnables..

L’après midi, farniente chez Davide, il fait trop chaud pour envisager d’autres activités que se tremper les pieds dans la piscine en plastique de 3m² installée dans la cour.

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Après le pisco, on n’est pas raisonnables bien longtemps, Davide, ex restaurateur, nous cuisinera la pasta, et nous déboucherons la bouteille de Châteauneuf du Pape Ventaillac 2007 que nous lui avions promis. Il a très bien supporté le voyage…

Nous dormirons chez Davide, il fait trop chaud dans la cellule. Elle restera dans la rue, devant la porte du garage, malgré les recommandations du propriétaire de Davide qui voudrait  la voir garée dans un lieu plus sûr, une station service par exemple. Mais j’ai la flemme de bouger, et je le trouve un peu parano.

Il est vrai cependant que le climat ambiant est alarmant : Toutes les fenêtres ont des barreaux, tous les magasins des grilles, et dans certains, ces grilles sont fermées en permanence et il faut montrer patte blanche pour voir déclencher la gâche électrique qui permet l’ouverture…

18km Total 13706

Dimanche 4 février. Jour 73

Véhicule intact. Départ de chez Davide, que nous espérons revoir en Europe. On lui promet d’être là pour l’inauguration de son bar à vins.

La halte a été bienvenue, nous nous étions peu arrêtés depuis notre départ de Montevideo. Direction Nord, en repassant d’abord dans nos traces, le long du rio Mendoza qui charrie des boues rouges, il a dû pleuvoir sur les montagnes, puis  route 159 à Uspalatta. A la sortie de la ville, un site historique nous retient : les fonderies, crées par les jésuites (d’autres versions en attribuent le mérite aux autorités espagnoles) , qui permettaient la production de métaux précieux à partir des minerais extraits de mines situées dans la montagne, à 25km. Un peu décevant, il ne reste rien des installations, hormis le  bâtiment et les coupoles, reconstituées, qui couvraient les fours.

Très vite, la route 159 se transforme en piste, sur 50 km. Il faudra passer de la province de Mendoza à celle de San Juan pour récupérer un excellent goudron. On vire à droite  pour le parc Leoncito et visiter ses observatoires, et,… on bute sur une barrière !

Nous la contournons à pied et constatons que la piste, plutôt raide, est boueuse et qu’un engin et en train de la remettre en état. Un garde du parc nous indiquera que le parc est fermé, en raison de fortes pluies la nuit précédente, et qu’ils n’ouvrent la piste que pour permettre la descente des visiteurs qui ont séjourné au camping du parc, très bien équipé nous a-t-on dit, ce qui sera confirmé par un couple suisse  voyageant dans une cellule d’un beau bleu, sur Toyota, véhicule que nous avions croisé à Ushuaia.

Dommage pour les observatoires, on reprend donc la route 159, traversons Bareal qui a souffert des orages, des engins déblaient la route et redressent les poteaux électriques. En bord de route, au niveau de Calingasta, quelques ruines  des installations où se pratiquait le criblage et le lavage des minerais, et, témoins pour l’éternité, les terrils transformés en miradors.

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La route s’engage ensuite dans des gorges d’une « beauté austère » pour reprendre les termes du Michelin : c’est sec, désert, peu fréquenté, et dangereux : de nombreuses pierres ont dévalé les pentes jusque sur la chaussée, et on annonce de nouvelles pluies. On renonce donc à l’idée d’un bivouac dans les gorges, passons un col à 2230m, la température chutant de 36 à 24°, puis redescendons jusqu’à l’embranchement avec la route 438, où on s’installe pour la nuit, derrière un petit mamelon.

362km Total 14068

S 30° 59’ 10.6’’   W 68° 48’ 16.2’’  Altitude 1524m

24/36°

 

 

 

 

  Les éditions 18-01-10 Chili/ Carretera austral- Villa O’Higgins (les glaciers vus du ciel) et 18-01-22 Chili/Chiloe ont été remises à jour pour permettre le zoom sur les photos. Toutes les éditions qui posaient problème sont maintenant corrigées.

Lundi 5 février . Jour 74

Route nord, dans un environnement aride, puis halte à Pismanta, et sa chapelle dos Arcangos, construite en adobe en 1650.

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Puis passage à Rodeo, et son lac artificiel censé être le paradis des kyte surfers et véliplanchistes. Ils doivent faire la sieste et attendre que le vent se lève, le lac est bien vide.

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On souffle un peu à  San José de Rachal à l’ombre des eucalyptus du camping municipal.

Dans ces petites oasis, on se demande ce qui retient les habitants… Peut être un cocon dans ces étendues inhospitalières, où l’absence de perspectives ailleurs.

Nous ferons un détour, par un beau raidillon, jusqu’au mirador de la Cuesta de Huaco pour y admirer le point de vue, il en vaut la peine.

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Puis de nouveau cap au nord par la route 150 vers le parc Ischigualasto. La route, dans un environnement semi désertique, franchit des lignes de crêtes parallèles par des cols entre 1500 et 2500m, puis traverse d’immenses plateaux avec des lignes droites de près de 20km, avant d’attaquer la ligne de crête suivante.  Longue montée en fin de journée vers le parc, sur une excellente route.

Le parking à l’entrée du centre de visiteurs est en rénovation et on ne peut s’y garer. A l’accueil, un employé nous confirme qu’on ne peut dormir dans le parc mais qu’il y a un endroit convenable à 7km. On s’y rend, et réalise qu’il s’est foutu de nous : à 7km, c’est le panneau signalant l’entrée du parc, et aucun stationnement possible. Monsieur est tranquille, on n’est plus dans le parc et on n’a qu’à se débrouiller (version light..) On poursuit, furieux, car la journée a été longue, trouve enfin un embranchement et nous y installons.

Bivouac à 8km au nord du parc, près de l’entrée d’un chemin fermé d’une barrière.

355km Total 14423

S 30° 11’ 36.1’’   W 67° 46’ 10.5’’ Altitude 1500m

22°/40°

Mardi 6 février Jour 75

La particularité de ce parc est qu’il se visite en convoi, un ranger dans le premier véhicule qui commentera les points d’intérêt à chacune des 5 haltes. Nous serons accompagnés de quatres berlines, d’un pick up et d’un camion autrichien, le conducteur, par ailleurs un peu malotru, voyage seul. Très beau circuit dans un paysage sauvage et d’une grande beauté, riche de curiosités géologiques, comme ces nodules qui se formèrent dans un point bas du lac qui existait à cet endroit, avant que les mouvements tectoniques ne les fassent émerger lors de la disparition du lac, au moment du soulèvement des cordons andins.

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Dans ce monde minéral, la vie est quand même là, c’est le moment de la floraison des cactus.

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Le circuit  se termine par une visite du petit  musée qui porte le nom du paléontologue américain qui consacra sa vie à l’exploration de la région. Ce musée est construit autour de deux fossiles d’animaux datant de 250 millions d’années…

Nous quittons Ischigualasto après le déjeuner  pour le Parc National de Talampaya. Avec le Parc des glaciers et celui de chutes d’ Iguasu, c’est le 3° par national argentin classé au patrimoine mondial de l’Unesco. On y trouve à l’entrée le beau petit complexe touristique Huyara Huasi, qui comme tout le parc, est sous concession privée. En résulte un prix élevé pour la visite  du canyon  qui en fait l’attrait, en bus : 75€ pour 2 avec l’entrée dans le parc. Et à ce prix, pas de wifi, mais le camping est  bien équipé, et pas cher, 7€ pour 2, ça compense un peu. On y passera l’après midi, malgré l’absence d’arbres, donc d’ombre,  visite demain..

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S 29° 47’ 03.5’’  W 67° 59’ 38.3’’

Km 130 Total 14553

22/38°

Mercredi 7 février jour 76

Canyon superbe, exceptionnel, j’espère que les photos en témoigneront, mais le « chemin des dinosaures », avec ses maquettes  à l’entrée du parc est un peu ringard. Au pied des falaises, des pétroglyphes réalisés par des peuplades précolombiennes.

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L’exploitant a-t-il honte de ses tarifs ? Il tente de compenser avec un petit rafraichissement.

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Agnès, quant à elle, se taillera un joli succès en « brumisant » tous les passagers, guide compris, pour les rafraichir. Ils n’avaient jamais vu ça…

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On reprend la route après le repas, vers Villa Union. Nous souhaitons faire une excursion à Laguna brava dont le Michelin indique que la piste est dangereuse. Nous aurons ici beaucoup de difficultés, dans une chaleur de four, d’abord pour trouver l’agence Runacay , qui s’avère fermée, ensuite pour joindre le responsable, grâce à un point d’info,  responsable qui n’ouvrira son agence qu’à 18h30. Quant aux supermarchés, il faut les oublier, pas de viandes, peu de légumes et, dans l’un d’eux, le couvercle du comptoir de la charcuterie est remplacé par un plastique, tout est rafraichi au ventilateur et commence à prendre des couleurs intéressantes. On mangera des sardines…

Bivouac au camping en bordure de la station YPF

S 29° 19’ 38.0’’  W 68° 13’ 40.2’’

Altitude 1250m 22/38°

Km 81 Total 14634

Jeudi 8 février Jour 77

Un guide, dans un pick up Toyota vient nous récupérer à 8h30, nous ferons finalement cette excursion en compagnie d’une étudiante de Buenos Aires. 150km de routes droites avant d’attaquer la montée par une piste qui suit les méandres du rio et ne se révèlera pas aussi difficile qu’annoncée.

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Et, pour ceux qui ne croient pas aux dinosaures, il en reste des traces, bien visibles en bord de piste…

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Sorti des gorges, et en vue des sommets, le paysage  est somptueux.

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S’y  abritent des vigognes,  plus craintifs ou moins habitués aux hommes que les guanacos, et les pumas qui s’en nourrissent. Mais on ne verra pas les pumas…

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Cette piste était le chemin emprunté par les troupeaux pour la vente du bétail au Chili. On y trouve encore les refuges de pierre pour cette transhumance, et leurs parcs à bestiaux, jusque sur le plateau.

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A 4200m, s’étale la « Laguna brava, vaste lac salé de 18km sur 3,  où prospèrent les flamands roses.

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Au retour, petite incompréhension avec le guide  sur le prix de la prestation et le cours de l’Euro, par rapport à ce qu’avait annoncé l’agence : Comme quoi, avec les intermédiaires, mieux vaut un écrit…

Bivouac inchangé et deuxième déception. Le pépé qui garde le  « camping » nous garantit que l’alimentation électrique fonctionnera à la tombée de la nuit et disparait, pourboire en poche. Fume…. C’est la station YPF qui est censée alimenter, on m’y confirmera que ça ne fonctionne pas.

 

Vendredi 9 février Jour 78

Nous interrompons notre remontée vers le nord pour d’abord prendre  la direction  Chile Cito, puis nous engager dans la Cuesta de Miranda. Pas le chemin le plus direct jusqu’à  Cordoba, que nous avons finalement décidé de visiter, justifiant ce retour vers le sud. On dit en effet que c’est une des villes les plus agréables d’Argentine, ça aurait été dommage de la laisser de côté.

Belle route, en effet, mais cette « cuesta », une gorge encaissée, ne valait pas le détour. On débouche alors dans la plaine de la Rioja au niveau de Patquila , pour longer des  milliers d’ha d’oliviers,  qui bordent la route s’étirant rectiligne sur plus de 200km.

Halte pour réappro à à Mina Clavero, puis nous cherchons la route pour La Quebrada del Condorito, parc national où nous espérons observer des condors. 2 options, une route goudronnée, plus longue, et la route provinciale N° 14. Commence alors un chemin de croix d‘une heure et demi de sur le « Camino del pelgrino », route étroite autrefois goudronnée, aujourd’hui simple chemin, zébré de ravines et semé de rocailles, dont on gravira les 1000 m de dénivelé quasiment tout en première. 1h ½ donc pour 24km… Belle fin de journée, surtout quand on comprendra que ce « raccourci » ne nous a pas fait gagner plus de 20km..

Un bout de goudron, enfin et on franchit la porte du parc à 20h00. 100 m après, nous croisons le ranger qui vient fermer le portail…Ouf…. Il nous indiquera où passer la nuit, devant le centre de visiteurs. Nous y serons seuls, pour une nuit qui s’annonçait tranquille mais où un bel orage nous tiendra longtemps éveillés.

Km 588  Total   15222

S 31° 37’ 29.2’’  W 64° 42’ 31.2’’

Altitude 1950m

Samedi 10 février. Jour 79

Le ciel se dégage en début de matinée, et nous accueillons la fraicheur, 12 °, avec plaisir. 1h 30 de marche facile, dans un paysage qui ressemble aux Highlands écossais,  puis 30mn de descente bien raide pour gagner le « balcon nord », petite plate forme à flanc de falaise, point d’observation de « l’école de l’air » des condors.

Cet oiseau, emblématique des Andes, qui peut atteindre une envergure de 3m et vivre jusqu’à 60 ans, niche dans des falaises, où l’on peut repérer ses fientes, sans distinguer les nids. Ses petits  ne perdront leur plumage marron pour revêtir la belle livrée noir et blanc des adultes qu’à l’âge de 6ans. Jusque là, c’est l’apprentissage du vol. Il se fait  dans cette gorge, et nous aurons la chance d ‘y voir un couple, suivi d’un petit, y enchainer les 360° dans les thermiques, alors que d’autres adultes isolés planent sur les hauteurs. Ne cherchez pas le petit sur la 1° photo, il est en tenue camouflée..

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Et par deux fois, surgissant dans notre dos, l’un d’entre eux, curieux sans doute, ou espiègle, nous survolera, deux  mètres au dessus de nos têtes. 3 m d’envergure, aussi près, c’est très grand….

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Heureusement pour l’espèce, ces oiseaux qui furent beaucoup chassés par les peuples pastoraux qui craignaient pour leurs troupeaux, alors qu’ils sont exclusivement charognards, sont aujourd’hui protégés.

Fatigués par notre nuit, et par la marche, nous n’irons pas jusqu’à Cordoba mais ferons halte au camping El Bigua, à Alta Gracia. En perdant 1000m, on regagne 13° de température, mais il y a une piscine…

S 31° 39’ 21.9’’   W 64° 23’ 27.9’’

Km 65 Total  15288

 Dimanche 11 février Jour 80

Visite de Cordoba,  fondée au XVII° siècle dans cette plaine fertile cernée de montagnes. Elle devint le cœur du Paranagua, pays de missions jésuites couvrant le nord argentin, la Bolivie, le nord du Chili le Paraguay et le sud du Brésil. De très nombreuses estancias crées par les jésuites subsistent dans la région, où l’ordre avait développé autant de communautés agricoles, pour alimenter les régions désolées de cet immense territoire, en s’appuyant sur les « indigènes » dont il poussait la promotion.

L’expérience jésuite pris fin avec leur expulsion en 1766, suite à leurs indisciplines vis à vis de la couronne royale qui voyait, par ailleurs, d’un mauvais œil leur politique en faveur des peuples locaux. Ils furent remplacés par d’autres ordres, comme les franciscains, plus politiquement corrects, qui déployèrent dans les églises tout le faste dont les jésuites s’étaient abstenus. Nous découvrirons le centre ville grâce à un « Free walking tour » guidés par une jeune argentine, avec sa belle cathédrale, qui nécessita 2 siècles de construction, faute de personnel qualifié.

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Visite ensuite du quartier jésuite et notamment l’université, fondée en 1716, puis de la « Manzana », église de la congrégation à l’architecture minimaliste, dont la voute en coque de navire inversée fut, après l’expulsion des jésuites, peinte par des indigènes et des esclaves africains.

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Nous terminerons par  le « Cabildo », la résidence du gouverneur. Malheureusement, ces témoignages d’une époque conquérante sont noyés dans un environnement urbain souvent hideux.

Au passage, une curiosité : l’immeuble le plus étroit d’Amérique du sud, avec 3 m de profondeur, résultat de la mésentente chronique entre deux frères, français, propriétaires de deux parcelles mitoyennes…

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Et la chaude ambiance attendue dans la ville n’étant  pas au rendez vous, il fait gris, tout est fermé pour repos dominical et les 200 000 étudiants qui font de Cordoba le plus grand centre universitaire d’Amérique du sud, sont en vacances ; nous décidons donc de reprendre la route vers le nord, mi frustrés, et traverserons un paysage très cultivé. A la sortie de la ville, on trouve bien un marchand de machines agricoles tous les 100m..

Halte aux abords de Salinas grandes. Une tentative d’approche de la saline se solde par un échec, les chemins sont mouvants d’une récente pluie. On se résigne à bivouaquer, avec l’accord de la très charmante fonctionnaire, devant le poste de police du village de Lucio V Mansilla, un brin sinistre, qui ne vit, semble t il, que de l’extraction du sel dans la saline qui le borde.

Km 260 Total 15548

S 29° 48’ 30.4’’    W 64° 42’ 31.1’’

Ciel couvert, quelques gouttes   13/26°

Lundi 12 février. Jour 81

Route sans intérêt, toute droite, dans cette pleine immense dont on ne voit pas les limites. A 50 km de Tucuman, on note les premiers champs de canne à sucre, qui fit la fortune de cette ville, puis son déclin, et qui domine toujours dans le paysage. On aperçoit alors les premières reliefs montagneux.

Il est 17h30, nous ne souhaitons pas entrer dans une ville de plus de 800 000 habitants à cette heure tardive, même si nos guides indiquent que le centre en est plein de charme. On saute donc l’étape, restons sur l’autoroute vers Salta, dont on nous dit encore mieux…. Cette autoroute se transforme rapidement, dès les premières pentes, en une belle route dans un paysage encore bien vert.

Arrêt pour la nuit à une cinquantaine de km au nord de Tucuman, dans le parking d’une station service.

S 26° 22’ 15.6’’    W 65° 17’ 39.4’’

Km 434 Total 15981

temps variable. 13/21°

Mardi 13 février. Jour 82

Autoroute, puis 4 voies, souvent belle, parfois mauvaise, dans un paysage de moyenne montagne très agricole où les maïs alternent avec les plantations de myrtilles. Dans cette région, les contrôles de police sont nombreux, mais pas intrusifs et toujours polis, avec un barrage au moins tous les 50km. Au dernier, le fonctionnaire à la cartouchière remplie de chevrotines nous recommandera de faire attention et nous souhaitera bonne chance !!!! Rafraichissant.

Arrivée à Salta en début d’après midi, le bureau d’information à l’entrée de la ville est ouvert en ce jour férié (carnaval !) et nous orientera très efficacement, pour le centre ville d’une part, et l’unique camping, géré par la ville. Il est bien plein, mais bien équipé, avec la plus grande piscine que nous ayons jamais vue.

S 24° 48’ 46.6’’     O 65° 25’ 10.1’’   Altitude 1250m

Km 253 Total 16234

17°/22°, temps couvert

Mercredi 14 février. Jour 83

Bus 3b devant le camping pour descendre place du 9 de Julio. On n’a pas la carte d’abonnement, seul moyen de paiement accepté, alors le chauffeur nous fait cadeau du transport..

On trouvera une place très animée, des rues très commerçantes et un centre ville avec quelques joyaux d’architecture coloniale, ou néo coloniale, la ville ayant connu une rénovation urbaine importante dans les années 30, mais noyés dans un environnement sinistre : HLM ayant mal vieillis, parkings sur friches ou constructions de briques  dégradées, mais toujours barricadées de grilles et de volets roulants. La place centrale, vrai cœur de ville est jolie avec ses grands arbres et ses restaurants sous les arcades, mais le tout aurait grand besoin d’être rafraichi.

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Témoignage de l’âge d’or où l’Argentine nourrissait l’Europe, ce bâtiment à l’intérieur « art nouveau », construit en 1913et qui abritait à l’origine un club privé, dans l’esprit des clubs anglais, naturellement réservé aux hommes. Aujourd’hui, centre culturel « America », géré par la province.

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Décidément, les villes ne nous réussissent pas : les musées qui nous intéressent sont exceptionnellement fermés ce mercredi, notamment le musée ethnographique de haute montagne. Y  étaient présentées la culture  et les traditions des peuples vivant sur l’altiplano, après la colonisation Inca et en particulier les pratiques de sacrifice humain, au travers de momies d’enfants datant du XV° siècle découvertes il y a une dizaine d’années au pied du volcan Llullaillaco. Dommage…

Quant à la cathédrale, le matin c’était la messe, on n’en aura donc qu’un aperçu rapide, et l’après midi »Cerrado ».

Nous pourrons quand même visiter le modeste musée municipal et le Cabildo, ancien palais du gouverneur, abritant quelques salles précolombiennes.

Nous serons aussi frappés par les queues de dizaines de mètres devant chaque banque et chaque distributeur de billets. Cela a toujours été le cas dans les villes d’Argentine que nous avons traversées mais ici, c’est paroxystique. Il y a eu un accès de faiblesse de la monnaie, (nous l’avons d’ailleurs constaté sur nos relevés bancaires, le cours a plongé de 10% en deux mois) et les gens veulent retirer du liquide, mais comme toujours, c’est plafonné à 3000 pesos , soit environ 140 € par retrait (dans les banques les plus généreuses) et scandaleusement taxé. Nous avons même vu une banque qui nous délivrait au maximum 1000 pesos et taxait de 121 pesos, soit 12% !!! (sans compter la com de la BNP..) On est allé ailleurs et commencé à fréquenter les changeurs, avec prudence…

Retour précoce au camping, Salta, pour nous, sera presque un coup pour rien… Demain, nous prendrons la route N°9 vers le nord, qui remonte la Quebrada de Humahuaca, ensuite, toujours vers le nord, un petit tour en Bolivie jusqu’au salar d’Uyuni, avant de repiquer vers l’ouest, repasser au Chili jusqu’à San Pedro de Atacama, puis retour en Argentine pour la dernière partie du voyage.

Bivouac inchangé

 Jeudi 15 février . Jour 84

Nous quittons Salta par la route N°9, très jolie route de montagne dans une forêt touffue, mais étroite et aux croisements difficiles.  Une halte à Jujuy, prononcer Coucouille (François, abstiens toi de commenter) pour nous approvisionner et nous prenons la route qui emprunte la Quebrada de Humahuaca, vers le nord, longue faille dans laquelle s’écoule le rio Grande de Jujuy. Les paysages seront superbes tout le long de la montée.

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Arrêt au relais de poste de Hornillos, qui fut au cœur de nombreux combats, la région, passage obligé de la Bolivie vers l’Argentine, ayant été fort  disputée pendant la guerre d’indépendance des années1812/1820 . Bâtiment joliment rénové et petit musée sans prétention.

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Nous visiterons ensuite la  pulcara de Tilcara. Une pulcara est un village fortifié. Ici, perché sur un mamelon à 70 m au dessus du lit du Rio Grande, il permettait de contrôler la vallée et fut occupé de 1000 ans avant JC jusqu’à l’arrivée des conquistadores.

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 Ses constructions de pierre ont été rebâties conformes à l’origine, grâce aux travaux d’ archéologues. Nous y verrons comment le bois de cactus servait de structure aux toitures. A notre grande surprise, en effet, nous constaterons que la structure ligneuse des cactus, en séchant, confère au squelette de la plante une grande résistance à la compression.

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Passage, on ne s’en est pas rendu compte, du tropique du capricorne, et arrivée à Humahuaca, gros bourg qui a donné son nom à la quebrada, avec un joli petit cabildo.

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 Déjà sensible dès Salta, on constate que la population est d’un type physique très différent de ce que nous avions noté dans le reste de l’Argentine, où l’immigration européenne a laissé des marques évidentes. Ici, nous sommes dans les Andes, et les habitants sont pour la plupart des « aborigènes », Quechuas, Aymaras et autres, fiers de leur culture et au physique marqué.

Humahuaca est en fête, comme dans tous les villages de la région, c’est carnaval. Nous assisterons au  cortège. En résumé, ça ressemble fort dans son principe, à « la bande à Malo » (les cht’is comprendront) : des jeunes déguisés, une fanfare, et on fait le tour du village.

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C’est parti pour la nuit, le problème est que le village est petit, donc on fait plusieurs tours, et la fanfare ne joue qu’un seul morceau…

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 J’espère que ce passage n’apparaitra pas comme méprisant vis-à-vis des cultures locales, dont le carnaval permet, une fois l’an, par ses thèmes et personnages symboliques, de maintenir vivantes des cultures qui furent violemment opprimées, mais dans un village de cette taille et pour des étrangers qui ne les ont pas étudiées, elles sont peu lisibles et, parfois sensibles à des influences « modernes »

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Bivouac au petit camping Bella vista, très différent des campings municipaux à fréquentation familiale. Ici c’est manifestement une halte pour voyageurs, les prix s’en ressentent : 300 pesos la nuit, soit trois fois plus cher qu’à Salta, et le service est minimum.

Km 233 Total 16467

S 23° 12’ 08.5’’   W 65° 20’ 43.0’’

Vendredi 16 février Jour 85

Avant de quitter le camping, nous interviewons des allemands qui arrivent de Bolivie : ils ont tenté de traverser la zone de montagnes séparant le salar d’Uyuni de Laguna Colorada, au sud, et confirment les infos de Josette et Joël qui l’avaient fait dans l’autre sens avec le 4×4 d’une agence, et l’avaient jugée infranchissable pour nos véhicules. La piste est étroite, pentue, caillouteuse et ils ont dû faire demi tour, bien qu’ayant des véhicules qui paraissent taillés pour le rude : Un camper Toyota et un Iveco 4×4. Par contre on peut atteindre Isla Inohuasi, au centre de la saline, depuis Uuni sans problèmes. On peut aussi traverser tout le salar, ils l’on fait, si on aime rouler dans l’eau salée.. Mais eux, ils étaient deux véhicules ! On sera plus raisonnable et contournerons par le sud. Cela nous permet de définir le programme des jours à venir: passage en Bolivie depuis l’Argentine par la route nord jusqu’à Uyuni, contournement du salar et retour au Chili par Ollague, avant de redescendre sur San Pedro de Atacama. Nous ferons alors un saut à Laguna colorada, en Bolivie, depuis San Pedro. On doit aimer les attentes aux postes frontière…

Route 9 vers le nord, superbe goudron sauf quelques zones à trous et une portion en travaux sur la fin. La route grimpe gentiment à 3500m, dans des paysages toujours fantastiques, puis un plateau immense où nous verrons nos premiers lamas,  sans un virage sur 100km.

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Arrivés à La Quiaca, ville frontière avec la Bolivie, et, avant de la franchir, nous faisons un saut à Yavi, à 18km, pour visiter l’église, et son monumental clocher, édifice inauguré en 1690. On peut y admirer un extraordinaire retable de 1660 doré à la feuille, et des peintures de l’école de Cuzco.

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Nous visiterons également l’Hacienda , construite avant l’église et qui fut la propriété du « Marques de Tojo », un homme simple puisqu’il possédait toute la région, les « aborigènes », comme ils se dénomment eux même aujourd’hui, ayant été tout simplement expropriés.

Transformée en musée, nous y apprendrons que, lors du recensement de 1769, la région était occupée par 2763 personnes (pas lourd au km²), dont 38 espagnols (je passe sur le nombre d’indigènes, de métis, de mulâtres, de « nègres », et d’indéterminés qui sont également précisés).

Et maintenant, séquence « Pontifiante ». Comment aussi peu d’hommes, ont-ils pu  conquérir des territoires s’étendant du Mexique à la Patagonie, de l’Atlantique au Pacifique, soumettre les populations, fonder des villes, construire des églises dans le moindre hameau, des cathédrales et des universités dans les grand centres, bâtir des estancias, exploiter des mines, en aussi peu de temps, une centaine d’années au maximum ?

Il aura fallu que les conflits intra européens aient renforcés les politiques impérialistes vers les nouveaux mondes, que les empires en place, Inca notamment, les prennent pour des demi-dieux et s’effondrent immédiatement, et que, sans doute, la vie dans l’Espagne et le Portugal de l’époque ait perdu beaucoup d’attraits pour des hommes entreprenants et sans scrupules, animés par la soif de l’or et stimulés par une  religion intransigeante..

Km 197 Total 16664

Bivouac près de la station YPF La Quieca

S 22° 11540’  W 65° 59802’ altitude 3500m

Temp 14°/21°

Samedi 17 février. Jour 86

Très vite à la frontière, à seulement 3km du centre ville, nous y trouverons des postes de contrôle congestionnés par les centaines de personnes qui rentrent en Argentine : le différentiel de coût entre les deux pays étant si grand que de nombreux argentins viennent faire leur courses à Villarzon, la ville frontière bolivienne. Et les contrôles, côté argentin, sont tatillons, véhicules fouillés et passagers des bus qui descendent avec leurs bagages pour un contrôle type aéroport.

Pour nous, en dehors de la queue aux divers bureaux qui nous prendra 1h30, le contrôle du véhicule sera rapide et nous traverserons, avec quelques difficultés pour trouver la route, certaines rues sont barrées en raison du marché, une ville sans attrait donc, mais au centre plein de vie.

A une vingtaine de kilomètres au nord, péage. Nous n’avons pas de monnaie bolivienne … La préposé nous déconseille de revenir à Villarzon, où le cours est très élevé, et recommande Tupiza, 80km plus loin, mais il faut quand même payer en bolivianos !! On s’en sortira en laissant un billet de 100 pesos argentins, soit 4€, pour un péage de 10 bolivars, 1.5€ environ.

Nous nous attendions à une mauvaise route vers Tupiza, elle sera bonne, traversant des gorges encaissées. A Tupisa, ville aux rues étroites et en mauvais état, nous trouverons facilement un DAB. Quant au cours, nous aurons la surprise sur notre relevé bancaire…

En sortie de ville, un panneau indique la direction d’Uyuni, et là, on n’est pas déçus. Très mauvais chemin, puis étroite piste de chantier qui escalade un petit col où les croisements sont scabreux. On s’inquiète, cela peut il durer comme ça sur 200km ? On débouche alors sur le chantier d’une large gravel road, c’est beaucoup mieux. Au bout d’une dizaine de km, péage, 10 bolivars, et, divine surprise, à ma question sur l’état de la piste, l’employé m’indique : c’est asphalté jusqu’au bout !

Cela ne sera pas tout à fait exact, il reste des zones en chantiers sur une vingtaine de km, mais la roule s’avèrera superbe, large ruban de goudron passant de col en col à plus de 4200m. Chapeau aux entreprises de TP boliviennes qui ont taillé une telle route dans un environnement aussi difficile, avec parfois, au détour d’une épingle, un village.

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Elle finira par une ligne droite de 70km sur l’altiplano, à 3800m, pour nous amener à Uyuni.

Uyuni, ville far west, à des rues poussiéreuses et défoncées, dès qu’on quitte les deux axes principaux.

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Le bureau d’ infos touristiques est fermé, il n’y a pas de campings mais  des dizaines d’agence et bien plus de 4×4. Beaucoup de jeunes routards font la queue devant les agences, cherchent un logement, ou pianotent sur leur smartphone dans le micro centre.

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Bivouac à 50 m de l’entrée de la caserne du régiment  de la Loa, sous le regard de la sentinelle.

Km 291 Total 16955

S 20° 27’ 55.4’’   W 66° 49’ 30.0’’

Dimanche 18 février Jour 87

Route vers le salar, on quitte le goudron au bout de 20 km à Colsani , bourgade sans intérêt et aux rues si défoncées qu’elles nécessitent un 4×4.

Puis mauvaise piste sur 10km, et …un lac, le salar est sous l’eau.

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La saison sèche est terminée. Impossible d’aller à Isla de Incahuasi, au centre de la saline. Seuls quelques 4×4 d’agence, dont les chauffeurs sont capables de repérer la chaussée sous l’eau, traversent.

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Retour à Uyuni, les agences proposent bien des tours d’une journée dans le salar, mais ils s’arrêtent au même endroit que nous le matin… Dans l’une, une jeune américaine nous dira :  « ne vous inscrivez pas ici, nous avons acheté un tour de 3 jours et ça fait deux jours qu’on attend..».

On  renonce donc à la visite du salar, puis cherchons le cimetière des trains, second point d’intérêt.  Il est en sortie de ville à 3km, impossible d’y arriver vu l’état de la route. Nous quittons donc Uyuni, frustrés. On ne peut pas gagner à tous les coups..

La route N°5 qui contourne le salar par le sud est un peu éprouvante, vu les trous, mais parfois roulante, à 3800 m d’altitude, et nous donne le plaisir de nouveaux lamas et alpagas. Ils sont pas mimis, les petits alpagas ?

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Nous croiserons des dizaines de 4×4 terminant leur tour de 3 jours à Laguna colorada. Les affaires ont l’air de marcher pour les agences, même si ça frôle l’arnaque vu l’impossibilité de se rendre au cœur du salar.

Bivouac devant une hosteria, à Alota, en bord de route, après avoir demandé l’autorisation à une jeune femme qui y vit. Derrière, les parcs à lamas.

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Demain nous attaquerons  la montagne. Le vent s’est levé, secoue la cellule, on se déplace pour se mettre à l’abri, sur le côté de la bâtisse.

Km 205 Total 17160

S 21° 24’ 00.8’’  O 67° 35’ 53.7’’

Lundi 19 février . Jour 88 

La Bolivie est en retard d’une heure, mais nous n’avons pas décalé nos montres, ça nous permet de partir un peu plus tôt.  Avant de partir, Agnès va donner nos produits interdits au Chili, et des porte clés « tour Eiffel » à  nos hôtes, qui en sont ravis et demandent à visiter la cellule..Il fait frais, 3°.

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Dès la sortie du village, la route est meilleure car tous les 4×4 empruntent la piste qui file au sud, vers Laguna Colorada, alors que nous poursuivons sur la route N° 5 vers  la frontière. Elle se révèlera très roulante, autorisant un 70km/h pépère.

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Nous passerons au pied du volcan Ollague, dont le cône est toujours orné d’un léger panache de vapeurs, et franchiront le dernier col à une cinquantaine de km de la frontière, à 4380m d’altitude

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Arrivés aux villes frontières d’Alvaroa, côté bolivien, et Ollague, côté chilien, nous constaterons qu’elles n’ont de ville que le nom, puisqu’il s’agit en fait de deux gares de la ligne trans andine, à voie unique, et de deux postes de contrôle, immigration et douane pour chaque pays et, de surcroit côté chilien, SAG, l’autorité en charge du contrôle sanitaire. Et, allez savoir pourquoi, le fonctionnaire bolivien qui arbore une magnifique casquette « Interpol », nous taxera de 30 bolivianos ( ~4€..)

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La préposée SAG, charmante au demeurant, ne nous épargnera rien, nous fera ouvrir placards, coffres, soute, coffre extérieur, inspectera minutieusement la cabine et saisira des raisins secs et des amandes. Les amandes avaient pourtant survécu aux 5 passages précédents de frontières chiliennes… Elle nous fera même choquer un par un les 6 œufs qu’on lui annonce cuits, afin de s’assurer que nous n’essayons pas de la rouler. Et, pour la 1° fois, nous ouvrirons le coffre extérieur, vite refermé tellement il est plein de poussière..

Il est vrai qu’ils ne doit pas passer plus d’un ou deux véhicules comme le nôtre par semaine, et encore en saison, ça stimule le zèle professionnel.

Bien qu’isolés à plus de 100km de la 1° agglomération et à 4000m d’altitude, ces postes sont équipés : une jeune voyageuse d’un bus, souffrant manifestement du mal des montagnes, recevra des soins devant nous d’un binôme « paramedic » très professionnel, alors que nous croiserons une ambulance quelques instants plus tard, en quittant la frontière.

Bonne surprise, que nous attendions un peu, le Chili nous ayant habitué à cela, le goudron commence dès la frontière. C’est officiellement l’ autoroute 21, pour nous une belle départementale, qui nous fera traverser en piquent vers le sud ,des paysages superbes, désertiques, contournant le volcan Ollague et longeant les salars de Carcotte et de Acostan, et franchir le col Acostan à 4000m, où, au milieu de nulle part, un poste de police surveille le trafic devant une gare de marchandise endormie.

La route descend ensuite progressivement, dans un paysage totalement désertique, mais grandiose…

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Au niveau de Conchi, un panneau nous indique la direction du Geyser El Tatio, que nous souhaitons aller voir, par la piste B145, plein est puis obliquant vers le sud. Ravis, on fonce, cela nous fera gagner près de 150km par rapport à l’itinéraire descendant jusqu’à  San Pedro de Atacama, puis remontant vers le nord . Large piste, mais tellement pourrie de tôle ondulée qu’on fait demi tour au bout de 4km, le geyser est en effet encore à100km, et même avec un 4×4, la tôle, c’est seulement à petite dose, ou quand on ne peut faire autrement.

On reprend la 21 sur une vingtaine de km, et embouchons la  piste suivante vers l’est, la B169, un boulevard rectiligne sur 20km, on est aux anges. Mais, une montée sèche et le boulevard se transforme en raidillon étroit, caillouteux où par moment on passe à peine entre les parois rocheuses où la piste a été taillée. Et il reste encore près de 80km !

Je jette l’éponge, n’ayant pas envie d’être coincé dans une épingle à cheveux : je ne suis pas le roi du démarrage en côte, même en 4×4, car le véhicule est un peu lourd. Deuxième demi- tour dès que la piste le permet, ce n’est pas notre jour. Il reste un 3° itinéraire par Chiu Chiu et la B159, mais on n’y croit plus. On la jouera par San Pedro, et la route des minibus.

Cela nous amène à traverser Calama, grande ville aux faubourgs très  industriels car c’est la base arrière de la mine de Chuquicamata, la 2° plus grande mine de cuivre à ciel ouvert au monde, avec ses 20 000 ouvriers, ses 8km², sa profondeur de 1250m et sa production de 630 000 tonnes par an. Avec sa « jumelle » de Minera Escondida, elles assurent au Chili la place de 1° producteur mondial de cuivre, production nationalisée en 1971. Ceci dit, on ne la visitera pas, on n’a pas l’âme extractrice..

Poursuivant vers le sud, nous dévalerons du plateau, à 3600m d’altitude vers la dépression de San Pedro de Atacama, à 2600m, par une descente de 6km …

Il se fait tard et la journée a été longue, on visitera le centre ville demain. Ce que nous en voyons pour l’instant, ce sont des rues sableuses, des murs en adobe, et des hostals à profusion..

Bivouac en bord de rivière, à 3km du centre ville, point GPS « per courtesy of J&J B »

S 22° 55’ 39.4’’   O 68° 13’ 03.4’’

Km 436 Total 17596

 Mardi 20 février . Jour 89

Grasse matinée, puis plein de gazole et d’eau à la station COPEC, curieusement installée dans un cul de sac : Il faut traverser toute la ville, par des rues étroites pour y parvenir, et faire demi tour une fois le plein fait, ça bouchonne dans la station !

Et c’’est la 1° fois qu’on doit payer pour de l’eau, 3000 pesos pour 70l… On dirait que San Pedro a développé une mentalité d’oasis, où tout se paye, et cher. Oasis qu’elle est d’ailleurs physiquement, puisque située au pied des cordillères qui la cernent, dans la zone frontalière entre le Chili, l’Argentine et la Bolivie, au bord de la saline qui s’est créée dans cette immense dépression et que l’on atteint de toutes les directions par des toboggans impressionnants.

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Ballade en ville. Le  centre en est constitué de rues piétonnes au sol argileux, bordées de murs en adobe,  où prolifèrent les agences organisant des circuits touristiques, mais aussi les bars, guests houses, et magasins outdoor   qui lui donnent une allure d’El Calafate mâtiné de Tombouctou, le tout très fréquenté par une foule de voyageurs de tous pays.

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Faute de « supermercado, nous ferons nos courses dans des épiceries aux ressources restreintes.  Déjeuner dans un resto sympa, puis recherche d’un café internet. On en trouve un difficilement, la wifi fonctionne, mais l’internet rame, on devra se contenter de récupérer nos messages sans pouvoir émettre, en sirotant un café glacé.

Nous quittons la ville vers 16h pour prendre la piste B245 menant vers la zone géothermique d’ El Tatio, à 80 km au nord. Cette piste, large, est magnifiquement entretenue car elle semble arrosée et damée chaque jour, et malgré le nombre de minibus qui la gravissent chaque matin, elle est en parfait état. Elle traverse des zones de lagunes où s’épanouissent flamands, canards et vigognes qui justifieront nombre d’arrêts photos.

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Après avoir franchi un col à 4400m, nous atteindrons l’entrée du parc où le couple de gardiens nous autorisera à bivouaquer, à l’abri de la maison du parc, car il va faire froid.

Nous serons prêts pour un démarrage matinal, puisqu’ils nous confirmeront que 6h30 est la meilleure heure pour profiter de la lumière du soleil levant, qui met en valeur geysers et fumerolles, nous aurons aussi évité la montée de nuit et bénéficié d’une belle lumière au couchant.

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Km 81 Total 17684

S 22° 21’ 03.7’’ W 68° 00’ 56.3’’

Altitude 4343m

Mercedi 21 février. Jour 90

Il fait effectivement froid, -2°, et il faudra dégivrer le pare brise. Peu dormi, paradoxalement nous avons eu trop chaud, le chauffage Truma étant d’une redoutable efficacité, même en altitude. Cela nous a quand même permis d’admirer la voie lactée, que nous n’avions jamais vue aussi scintillante. Ce qui nous fait regretter de ne pouvoir visiter le centre d’observation ALMA, réseau de 64 radio télescopes installés à 5600 m d’altitude, à une cinquantaine de km de San Pedro. Il fallait réserver et nous n’avons jamais réussi à nous connecter sur le site de l’agence européenne.

A 6h30, entre 50 et 80 véhicules attendent devant l’entrée du parc, ils ont fait le ramassage dans les hôtels à  4h du mat…. Péage, 10 000 pesos/p et tout le monde gagne la cuvette, à 2.5 km , où fument une soixantaines de chaudières.

En attendant le lever du soleil, les chauffeurs préparent le petit dej pour leurs clients et dressent les tables au cul des minibus, nous, nous restons au chaud.

Atmosphère ouatée dans les vapeurs de ces dizaines de geysers, qui n’atteignent pas les puissances que nous avions rencontrées en Islande, mais dont les émissions dans un ciel si pur, sur fond de montagnes colorées, forment un tableau irréel.

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On attendra la fin du spectacle et le départ de la meute pour redescendre, vers 10h, sur une piste déserte.

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Nous nous dirigerons, l’après midi vers le salar d’Atacama, par une longue ligne droite de 60 km dans un paysage « saharien », non sans une pensée  pour Alain Barrios, à qui nous avions acheté notre camion, décédé ici quelques mois plus tard.

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Ce salar, vaste étendue plate de 320 000 ha à 2300 m au dessus du niveau de la mer, résulte de la formation d’une fosse entre les cordillères andines, lorsque celles-ci ont émergé à la suite de mouvements tectoniques. Cette fosse s’est remplie de sels dûs aux lessivages  par les pluies des cordillères volcaniques,  puis à l’évaporation des saumures en résultant, pendant des millions d’années. La couche de sel  y a  atteint une épaisseur de 1450m !

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En dehors des zones protégées pour la conservation de la faune, et des rares espèces végétales, les salars sont exploités pour en extraire des chlorures de sodium et de potassium et des sels de lithium et de bore. Si le salar d’Uyuni contient la 1° réserve mondiale de Lithium, celui d’Atacama en est le 1° producteur.

A laguna Chaxa, au cœur du salar, nous pourrons  observer quelques dizaines de  flamands. On y apprendra qu’il en existe 3 espèces dans la région, réparties sur les diverses réserves, dont la plupart sont fermées en cette saison : le flamand chilien, la grande Parina et la petite Parina. Tous se nourrissent des algues unicellulaires et des micro invertébrés qui peuplent ces étendues salées, et leur donnent leur couleur caractéristique. Ils se reproduisent sur place.

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Cela nous rappellera un film animalier, où l’on voit les petits, sortis du nid, entamer une migration vers les bords de la lagune. Un grand nombre d’entre eux périra sur le trajet, les pattes bloquées par la gangue de sel cristallisant sur leurs articulations par les chaleurs extrêmes. Bien cruel…

Retour à San Pedro pour flâner dans les rues, boire, horreur, une bière sans alcool, ( un seul bar dans la ville possède la licence) et goûter le charme de cette petite ville, aux centre entièrement piétonnier, et dont il faut savoir franchir les portes pour découvrir, au fond de couloirs, des cours ombragées abritant des restaurants joliment aménagés, ou, derrière de longs murs en adobe, de très beaux hôtels de style traditionnel.

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De notre côté, bivouac en bord de rivière

S 22° 55’ 41.2’’ W 68° 13’ 03.0’’   -2°/27°

Km 216 Total 17900

Jeudi 22 février. Jour 91

Départ 8h, on prend la route des cols, plein est. Très fréquentée dès le matin, les cols étant fermés la nuit. On grimpe de 2000 m en moins de 30km, pour arriver à un plateau. Tout droit, l’Argentine, par la route 27 et le col « Paso de Jama », que nous emprunterons plus tard, à gauche, le poste frontière chilien qui barre la piste du « paso Hito Cajon », menant à la « Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa », en Bolivie.

Devant le bâtiment du poste frontière, au pied du volcan Licancabu, une quinzaine de minibus attendent. En effet, la plupart des visiteurs enchainent, dans une chevauchée en 4×4, la visite des zones de  Laguna Verde et Laguna Colorada, la traversée de la zone volcanique plus au nord, et la visite du salar d’Uyuni,  le tout en Bolivie, avant de revenir vers San Pedro. Les minibus les conduisent jusqu’au poste frontière bolivien, où les attendent les 4×4, qui ne franchiront pas la frontière chilienne.

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Nous attendrons dans la file, pendant 1h40, jusqu’à ce que notre tour vienne. On assistera, on s’occupe comme on peut à 4690m, au spectacle insensé d’une équipe qui change la roue d’un  convoi exceptionnels,  deux  remorques, chacune  tirée par un tracteur et poussée par un second, transitant par l’Argentine , faute de route plus adaptée pour gagner le Bolivie. Nous n’aurions pas voulu être derrière eux dans la montée.

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Le bâtiment des administrations chiliennes est récent, chauffé, et  les véhicules y pénètrent afin que le personnel et les voyageurs soient abrités, il fait un peu frais. Les contrôleurs SAG nous confirmeront nos craintes : même si nous avons acheté fruits et légumes au Chili, nous ne pourrons les garder au retour car ils auront quitté le territoire national ….

Piste en descente  sur quelques km, puis poste de contrôle de l’immigration bolivien, une minuscule construction en pierres.  Avant le poste, les minibus chiliens, après le poste, les 4×4 boliviens, devant le poste, une queue formée par les passagers des minibus qui rejoindront leur chauffeur/guide/cuistot bolivien une fois les formalités accomplies.

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5 km plus loin, bâtiment de la douane bolivienne, on a perdu 300m d’altitude.

Le bâtiment est fait de 4 containers assemblés, pas chauffés, on sent tout de suite que la Bolivie n’a pas les moyens du Chili. Le douanier, qui remplit le formulaire d’importation temporaire pour le véhicule le fait à l’ancienne, stylo et carbone. Il est vrai que, vu le nombre de véhicules étrangers qui entrent en Bolivie par ce poste, il n’a pas besoin d’ordinateur pour éditer les Autorisations. Il est seul, jeune et fort aimable.  Pourquoi l’immigration et la Douane ne sont elles pas au même endroit ? Mystère

Encore quelques km et nous sommes à l’entrée du parc, où nous nous acquittons du péage, et tout de suite attaquons la pistes contournant Laguna Verde, à 4375m d’altitude.

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Une fois contournée la lagune, c’est parti pour 80km sur la piste vers le nord dans un paysage grandiose, passerons un premier col à 4762m, ferons une halte devant les « Piedras de Salavador Dali à 4554m, laisserons de côté la lagune de Chalviri,  n’irons pas voir les « aguas termales de Polques » (nous sommes pressés d’arriver), franchirons un second col à 4935m d’altitude et grâce à la navigation d’Agnès, trouverons notre chemin parmi les nombreuses pistes, la principale étant en travaux par portions, et de toute façon très dégradée, pour arriver, bien secoués, et sous un ciel qui se charge, à Laguna Colorada.

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A cette heure de la journée, elle ne resplendit pas comme nous l’aurions souhaité, vu le temps, nous avons même reçu quelques flocons.

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Une petite visite aux flamants, la lagune en abrite 20 000…,

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On vient ensuite se mettre à l’abri, à l’extrémité du minuscule « pueblo » dans la cour d’un bâtiment qui semble abandonné.

S 22° 10’ 30.3 ‘’   W 67° 49’ 10.5’’   Altitude 4340m

Km 172  Total 18072

Vendredi 23 février jour 92

Scénario identique à la nuit des geysers : -2° et du givre sur le pare-brise, et, là encore, on a eu chaud dans la cellule.

Au démarrage, mauvaise surprise, un témoin reste allumé au tableau de bord. La notice du véhicule indique que c’est relatif au pot catalytique, et renvoie à une rubrique introuvable. Bravo les rédacteurs des notices Ford!

Bon, le témoin est orange et pas rouge, on est au milieu de nulle part, il faut donc prendre le risque et prendre la route du retour. Le pot est sans doute encrassé, soit pour manque d’oxygène  à cause de l’altitude, soit pour un problème de qualité de gazole, cela explique sans doute les trous dans l’accélération à bas régime constatés depuis quelques temps. Espérons seulement pouvoir grimper les cols et ne pas rester en rade en bord de piste.

Retour vers le Chili, un peu crispés, le trajet semble bien long mais le  paysage est encore plus beau en raison d’une fine couche de neige sur le plateau.

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Au bout de la descente, Laguna verde et la sortie du Parc.

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Nous arrivons finalement à la frontière  sans problème. Passage rapide côté bolivien, et, comme la fois précédente, nous paierons  une taxe de sortie de 15 bol  (~2€) par personne.

Au contrôle chilien, par contre, 20 minibus qui ont récupéré des voyageurs au poste bolivien nous précèdent. Les bagages de tous les passagers sont déchargés et fouillés. Nous, on a bon genre, on passe en 5mn, mais nous aurons  quand même attendu 4 heures, sous le soleil et à 4600m d’altitude, là où chaque geste nous essouffle…Nous en sortirons épuisés.

Le véhicule lui aussi s’essouffle, on verra cette affaire de pot catalytique en Argentine.  Quittant le poste de contrôle, nous entamons la montée vers la frontière, que nous espérons passer dans la soirée. Après  3km, un 2° voyant s’allume et, celui là, je ne l’ai pas dans la notice Ford.  C’est « too much ». Demi- tour, on trouvera peut être un garage Ford à Calama, si on y arrive…

Retour piteux vers  San Pedro, 50 bornes, et halte chez un meccano local, qui ne trouve rien (il n’a pas cherché bien longtemps..) Pour lui,  « c’est juste l’altitude ». Un essai de conduite lui prouvera le contraire et il nous trouvera l’adresse du concessionnaire Ford de Calama. C’est  à 100km, au nord, sur le plateau… .

On y file, demain est un samedi et on ne veut pas prendre de risques. Nous arrivons  à 17h45 devant un garage qui ferme à 18h30, et est bien fermé samedi. Le patron nous accueille néanmoins, nous fait rentrer, et diagnostique immédiatement un problème mineur : pot catalytique encrassé, il faut régénérer le catalyseur, cela prendra 40mn, pour un coût de l’ordre de 140€.

On accepte et ils attaquent. Cela durera en fait 1h30, le pot étant si encrassé qu’il faudra trois cycles de régénération au lieu d’un. Nous quitterons le garage à 19h30, le patron ayant attendu jusque là pour nous remettre le véhicule, et nous abreuver de conseils. Chez Ford France, par expérience, ils peuvent en prendre de la graine….

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Tout speed maintenant, nous  retournons à San Pedro où nous arrivons passé 21h. Trop fatigués pour retourner à la rivière, on se plante sur le parking du centre ville. Extinction des feux…

Km  433   Total 18505

Altitude 2345m

Samedi 24 février Jour 93

Température douce sur San Pedro, 16°.  Nous prenons, pour la deuxième fois, la route qui par une longue montée, conduit  vers Paso de Jama en laissant à gauche le paso Hito Cajon. Un premier col à 4825m d’altitude, 100km avant  la frontière, le véhicule tourne bien, puis un deuxième col à 4831 m, 40km plus loin. Le paysage est beau, sauvage, quelques vigognes au-delà de 4300m et, devant nous, des dizaines de camions transportant des berlines Toyota. Nous en conclurons qu’un navire les a débarquées, en provenance du Japon, au port d’Antafagosta . Dans les montées, ils ne battent pas le record de l’heure, mais dans les descentes, ils nous doublent à fond la caisse.

Nous en verrons même un, qui a dû percer son radiateur, stoppé entre deux épingles. Solidaires les collègues qui montent chargés, ou redescendent à vide s’arrêtent pour lui donner un coup de main, ça fait un joli bouchon, belle surprise en sortie de virage.

Nous débouchons dans une large combe, à 4180m d’altitude, c’est  la frontière  du « Paso jama ».  avec des installations communes, toutes les administrations chiliennes et argentines ont leur bureau côte à côte. Le passage sera rapide.

Puis de très très longues lignes droites sur l’altiplano, totalement désertique, avant de plonger sur Susques. On y déjeunera en regrettant de ne pouvoir visiter  la jolie église en adobe du XVI° au toit de chaume, hélas fermée.

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Nouvelles lignes droites, arrêt à Salinas grandes, une partie du salar est sous l’eau, mais l’exploitation se poursuit, et nous pourrons voir les prémisses de la formation de ces dalles hexagonales qui sont la caractéristique du salar d’Uyuni.

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Un nouveau col « Alto el Morado «  à 4190m puis la  « Cuesta de Lipan », dans une descente vertigineuse vers Pumamarca, on perd 1900m en 35km…Et la nature a sorti sa palette des grands jours.. (Michel, pas de commentaires sur le style pompier, je voudrais t’y voir…)

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Etape à Pumamarca, aux portes de la Quebrada de Huamaca, que nous avions volontairement évitée lors de notre remontée vers le nord, pour être sur place le matin et admirer les couleurs extraordinaires des collines au pied duquel ce petit village est blotti.

C’est un des plus joli que nous ayons visité,  avec son église de 1648,  ses marchandes de lainages et textiles divers, et ses quelques  bars, avec de la vraie bière…. On y fera nos emplettes, avant de s’installer  dans rue calme, près du petit camping, et espérer que le temps se découvrira demain matin.

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S 23° 44’ 54.9’’  W 65° 29’ 48.0’’

Altitude 2362m

Km 356  Total 18861