Archives mensuelles: novembre 2017

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Lundi 30 octobre – vendredi 3 novembre

17h, en vue du port de Setubal, la vedette arrive à grande vitesse, contourne par l’arrière et vient se coller au flanc du bateau. Echelle déroulée, le pilote grimpe à bord.

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Quand nous pénétrons dans l’avant port, un remorqueur se place à l’arrière, son équipage récupère le filin qui permettra de tracter l’aussière jusqu’au bateau.

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Le remorqueur nous accompagnera jusqu’au quai et nous fera pivoter pour accoster sur l’autre bord. Sur le quai, les files de voitures sont prêtes pour l’embarquement, qui débute dès la rampe abaissée.

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De notre côté, nous sommes tous partants pour une bordée à terre. Une vingtaine de minutes de marche et nous sommes au cœur de cette jolie ville, aux rues étroites pavées de blanc. Première gorgée de bière fraiche et connexion internet, le temps s’écoule vite. Matthias a réservé un restau, smartphone aidant, où nous apprécierons un plat de « baccalhau a tasca » (sauce oignons et poivrons à l’huile, d’olive naturellement). On aurait aimé un peu plus de baccalhau et moins de « tasca », mais le vinho verde nous rend bienveillants…

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Retour à bord à 22h30,  le déchargement des voitures, essentiellement des Renault neuves destinées, on l’imagine, au Portugal est terminé. Le chargement des deux cent Fiat neuves à destination de  Zarate est encore en cours, elles ont été déposées à Setubal par un autre navire de la Grimaldi en provenance d’Italie.  Départ dans la nuit.

Nous dépassons le détroit de Gibraltar, longeons les côtes du Maroc et passons dans la soirée de mercredi entre les iles de Teneriffe et de Las Palmas, de vrais arbres de Noël dont les lumières resteront visibles plusieurs heures. Beaucoup moins de trafic que dans la Manche, où une dizaine de navires étaient visibles en permanence, mais l’océan n’est pas vide.

Faute de bateaux, on observe la formation de l’écume sur la crête des vagues, on s’étonne de l’envol de dizaine de poissons minuscules qui planent sur quelques mètres avant de replonger dans un léger jaillissement, on s’interroge sur le couple de passereaux qui se promène sur le pont. Sont-ils hôtes permanents, passagers clandestins pour un seul voyage, ou font-ils une petite halte ?  Questions existentielles qui occupent le passager oisif.

Question plus importante qui préoccupe notre microcosme : comment sera le jeune passager qui doit embarquer à Dakar ? Nous ne savons de lui que son prénom : Antoine. Davide qui a des idées simples prononcera un jugement définitif : « Con questo nome, è gay, o francese… » Et oui, faute d’ouverture sur le monde, sans infos de l’extérieur, et limités par les contraintes linguistiques, nos débats sont pauvrets.

Le temps est maintenant au beau fixe, il fait chaud dans les coursives. On a sorti les fauteuils et la bronzette a des amateurs

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Les repas jalonnent les journées, nous les faisons durer en retrouvant, pour ceux qui l’ont été, des âmes de pensionnaires. Le vin, pas fameux mais en abondance grâce aux consignes du capitaine, est mis de côté. Il nous permet de préparer une sangria que nous partagerons à l’apéro, pour fêter l’arrivée à Dakar. Pour l’ordinaire, notre  Ventaillac « Cuvée des amis »  permettra d’assurer. A noter, au passage, que tout l’équipage est au régime sec, pas une bouteille de vin à la table des officiers.

Agnès a initié Alfredo aux joies du Rummi cub, on sent qu’il veut devenir un maitre et prendrait bien le rythme d’une partie quotidienne.

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On s’approche de Dakar ; le second informe Davide que, n’étant pas en mesure de contrôler les flux des dockers dans les garages, il est préférable qu’il mette à l’abri tout ce qui n’est pas fixé sur sa moto. Afin  de lui éviter des va et vient entre les ponts, nos véhicules étant au pont 6 et nos cabines six ponts plus haut, nous stockons ses sacoches et son matériel dans notre cellule.

Sous pilote automatique, la présence humaine dans la passerelle ne semble que de principe et nous en profitons pour une petite visite. Et pour répondre à Jean François, si il y a un sextant à bord, il doit être bien planqué…

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La passerelle se remplira ce soir, pour la manœuvre d’entrée à Dakar, arrivée prévue à 23h.

 

Samedi 04 novembre

Réveil à Dakar. Le quai est juste à l’entrée du port et le soleil se lève sur l’île de Gorée.

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Quelques minutes d’incompréhension, nous la pensions en pleine mer, à l’ouest donc. OSM aidant, nous réaliserons que Gorée est située à l’intérieur de l’anse formée par la presqu’ile en forme de bec de rapace, à l’extrémité du quel se trouve le port de Dakar. Plein est donc, par rapport à notre amarrage.

Du pont, vue sur les quais où s’entassent des engins de tous types et de tous âges, certains ne rouleront vraisemblablement plus, et sur le centre ville tout proche.

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Déjà de l’agitation dans les coursives. Nous pouvons descendre en ville, mais devons auparavant déplacer nos véhicules pour libérer le passage. Un peu laborieux car, fait inhabituel, les accès à tous les ponts sont cadenassés et nous nous tapons quelques volées de marches bien raides, l’ascenseur ne s’arrêtant pas à tous les ponts, pour trouver le matelot qui trouvera le bon jeu de clés (et pas du 1° coup…)

Nous pensions pouvoir enfin sortir, une fois enregistrés à la rampe et munis des autorisations mais, là, on nous informe qu’il faut un gilet fluo et un casque pour circuler dans le port. Re-escalier, re-ascenseur surchauffé et re-cadenas. Au passage on note que le second a placé un vigile local à côté de nos véhicules, avec consignes de fermeté : si quelqu’un s’approche…. et un signe du pouce en travers de la gorge. La confiance règne….

On quitte enfin le bateau par la rampe, les dockers sont nombreux, très nombreux, et traversons les 100m qui nous mènent au poste de garde de la 1° enceinte. Les rôles sont inversés, ce n’est plus Davide qui fait l’interprète : en Afrique francophone, nous reprenons notre rang… Sympas, les vigiles acceptent de garder nos casques jusqu’à notre retour.

Un peu de temps perdu à se décider sur le programme, à dix de 4 nationalités ça n’est pas évident, puis à faire quelques détours pour trouver un bureau de change. Beaucoup de circulation, des conducteurs pleins d’initiatives hardies, de trottoirs fatigués, et déjà, la chaleur, nous font renoncer à aller plus avant en ville et à privilégier l’excursion à Gorée. On trouve facilement le point d’entrée de la gare maritime, en nous fiant  aux indications qui nous sont, toujours courtoisement, fournies par les divers vigiles, militaires ou policiers qui veillent aux entrées du port. A la sortie de la 2° enceinte par contre, la vigilance semble relâchée..

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A la gare maritime, un guide « officiel » nous aborde et nous propose ses services. Contrairement à ce qu’on nous avait indiqué, la courtoisie n’étant pas une garantie d’exactitude, les navettes partent toutes les heures et pas toutes les 15mn. On attendra donc dans la salle d’attente en cherchant la connexion internet. Poussive, elle ne nous permettra que de recevoir des messages sans pouvoir faire mieux. Il faudra attendre, au mieux, Vittoria, et plus probablement, Rio, pour émettre.

Sur la vedette, Davide se fait une amie.

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Traversée rapide, l’île n’est qu’à 2500m du port et ses dimensions surprennent. Le guide sera précis : 900m sur 300m.

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Difficile de se représenter les lieux où, en 350 ans, des millions de personnes ont été regroupées ici avant d’être déportées aux Antilles, au Brésil, en Uruguay et aux Etats-Unis. De 20 à 25 millions d’individus, choisis jeunes et vigoureux furent raflés par les négriers, entassés  sur les navires de « traite » et expédiés au nouveau monde depuis les divers comptoirs africains. Les conditions effroyables au cours de ces transports auraient causé la mort de 5 à 6 millions de personnes alors que ce commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques aura enrichi les armateurs et les ports européens, en asséchant les forces vives de l’ouest africain.

Les efforts des autorités locales et de l’Unesco pour faire de Gorée, via un mémorial et  la « Maison des esclaves », un symbole de ces drames sont méritoires, mais insuffisants pour endiguer les désirs insouciants des touristes ou habitants de Dakar qui viennent y rechercher l’ombre des ruelles, la couleur locale, le plaisir de la plage ou la relative fraicheur des terrasses de restaurant. Et bien sûr négocier âprement les babioles proposées par les nombreuses vendeuses.

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Au sommet de l’île, un canon jumelé de 240 mm fabriqué au début du siècle dernier, fortifié sous Vichy. Il n’aura servi qu’une fois, lors de la prise de Dakar par les anglais en 1940, et est surtout connu pour avoir été utilisé pour le tournage des « Canons de Navarone », notre guide dixit. (J’ai un gros doute, vu son état, et mes souvenirs du film)

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Retour rapide au navire, un message du second nous signale que le départ a été avancé. En fait nous ne partirons que 3heures plus tard : il n’y aurait qu’un seul pilote pour tous les mouvements de navire ! Dans notre cas, on se demande à quoi il aura servi. La manœuvre semble si simple, après le décollement du quai par les propulseurs latéraux. Avec, à 5 pas, le second prêt à prendre le commandement en cas de malaise du patron, celui-ci, manifestement excédé, lancera peu d’ordres : Barre à gauche, puis 90° à droite et nous voilà sortis du  port. Dès les balises franchies, avant d’enquiller le chenal, le pilote est débarqué

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 Dimanche 5 novembre – Dimanche 12 novembre

Nous faisons la connaissance d’Antoine : 19 ans, de suisse romande, il voyage jusqu’à épuisement de son budget avant d’entreprendre des études de philosophie et d’astrophysique. Beau projet, et cadeau du ciel pour Agnès, enfin une nouvelle tête avec qui parler français ! Intéressant d’ailleurs de noter que sur les 4 suisses qui partagent notre table, 2 sont de langue allemande, l’un de culture germano/ italienne et le dernier francophone. Leur seule langue commune est l’anglais (et encore…), mais ils ont un point commun, ils apprécient peu les allemands. Allez savoir pourquoi….

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Dimanche 5/11, l’exercice d’évacuation est l’occasion de nous projeter un documentaire sur le virus du SIKA. En très gros plan les moustiques transmetteurs (il faudrait les mettre au féminin, seules les femelles piquent), n’ont pas une gueule très sympathique… Mais ça’occupe.

Le temps se gâte lundi avec un bel orage en fin de journée. En réalité nous apprécions la pluie qui vient rafraichir l’atmosphère, même si elle nous consigne à l’intérieur ; autre avantage, elle aide l’équipage à nettoyer le pont, enduit de suies grasses après un passage au karcher des cheminées et des évents des extracteurs d’air. Sûrement utile, mais le pont a été impraticable pendant 3 jours.

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Grosse journée mardi, qui débute par la visite du bâtiment le matin : Sans faire une revue technique, on notera seulement que le moteur, alimenté en fuel lourd à 125° et 8 bars, comporte 7 cylindres de 90 litres chacun, tourne à 100 tours /minute et développe 13000 CV. L’arbre d’hélice fait un bon 40 cm de diamètre..

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A 14h30, passage de l’Equateur.

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Pour nombre d’entre nous, c’est la 1° fois. L’évènement sera célébré en fin de journée, le second, en Neptune débonnaire baptisant chacun de nous à l’eau de mer, (coupe présentée par le Commandant s’il vous plait…) et à l’huile de vidange (chocolatée…) J’hérite du pseudonyme de « Pesce spada », Agnès de « Spigola ». Traduction et attestations de passage de la Ligne sur demande…

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Et pour terminer la journée, tout l’équipage nous rejoindra pour partager  le barbecue  en l’honneur de Neptune.

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La 3° semaine à bord est un peu longuette, et nous peinons à meubler les journées.

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Nous sommes, le mercredi matin, à 1500km de Vittoria. A 30km/h de moyenne, en principe 2 jours avant de mettre pied à terre. Un tournoi de babyfoot ne nous permettra pas de consommer notre trop plein d’énergie, ce sont surtout les poignets qui travaillent…Nous commençons à être impatients d’arriver au Brésil, d’ autant que le bateau s’est quasi arrêté en pleine mer vendredi, sans doute pour attendre que le quai prévu soit libre.

Pavillon brésilien en due position, entrée dans l’estuaire, en fin de journée. Belle arrivée avec passage sous un pont très aérien, et lente remontée jusqu’au môle entre les collines qui bordent les rives. Les principes d’aménagement de l’espace à Vittoria semblent simplistes : Quand c’est plat, quartier d’affaires et immeubles modernes, quand ça grimpe, favellas…

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Les opérations de déchargement des containers débutent dès les dockers à bord, les voitures, aussitôt débarquées et soigneusement visitées par des douaniers, sont chargées sur des convois routiers.

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Côté passagers, le long trajet pour sortir du port et arriver en ville, alors que la soirée est très entamée, nous  a fait reculer et nous passerons la soirée à bord, seuls la jeune garde descendra à terre. Ils auront du mal à se lever le lendemain, un peu mal aux cheveux…

Dimanche, journée vaine à Vittoria. Nous aurions dû repartir le matin, et ne sommes donc pas descendus à terre mais le départ n’aura pourtant lieu que le soir, sans que nous ayons été informés de ce retard. Heures passées à regarder charger des containers vides, on en a vite compris le principe. Un peu frustrant. Cela nous permettra cependant de nous réjouir que nos véhicules soient en cale et pas sur le pont…

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La sortie de l’estuaire sera l’occasion d’admirer, grâce à une belle lumière, le monastère qui surplombe la ville, et le pont qui marque l’accès à la mer.

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 Rio de Janeiro-Zárate

Lundi 13 novembre

Tout le monde sur le pont, naturellement, pour l’entrée, un peu avant midi, dans la baie de Rio. Un large goulet marqué par un fortin à main droite (je n’ose écrire à tribord, bien qu’ayant été baptisé « Marinero » par Neptune, pour ne pas frimer) et, très vite, sur la gauche, le « pain de sucre ». Le vent, jusque là violent, se transforme en brise bien agréable et le bateau cesse de rouler. Nous sommes à l’abri dans la rade, vaste plan d’eau  autour duquel s’est développée la ville. A l’arrière plan le viaduc « Presidente Costa Silva », que nous ne franchirons pas, en relie les deux rives, par l’est.

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Le môle Ro-Ro se trouve en effet à l’ouest de la baie, sitôt passés l’aéroport Santos Dumont, dont les pistes si courtes semblent condamner les avions à rincer leur train d’atterrissage, admiré le  splendide « Museu do Amanhà » , nef translucide qui pointe vers la mer, oubliées les constructions curieuses dont le géniteur, lui, devait être un ancien de Disneyland  et glissé devant le port militaire où le gris des coques masque les couleurs des entrepôts rénovés.

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A quai, enfin et, dans le fond, si, si, regardez bien, tout en haut, le « Corcovado », bénissant le tout.

Amarrage donc, au môle Ro-Ro pour y charger des véhicules Fiat, avec la vision habituelle de parcs gigantesques. Par ces flux croisés à l’échelle du globe, on touche là vraiment, physiquement, le poids de l’industrie automobile dans l’économie mondiale.. .

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N’ayant qu’une demi journée pour la découverte de cette ville de 15 millions d’habitants, nous avons limité nos ambitions et serons pris en charge par un guide, procuré par l’agent Grimaldi local (à nos frais, bien sûr, 50€ par personne, il accepte toutes les monnaies), qui nous amènera, minibus aidant, jusqu’aux « incontournables »

- L’ « Escadaria Selaron », du nom de l’artiste chilien qui l’a décoré, est un escalier de 215 marches qui monte de la rue Joaquim Silva, dans le quartier populaire de Lapa. Les marches, ainsi que les murs des maisons qui le bordent, sont recouvertes de mosaïques très colorées, où les curieux pourront retrouver des échantillons de leurs productions nationales.

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Antoine nous quittera au pied de l’escalier, pour continuer son chemin, deux bises et une recommandation qui s’imposait « Téléphone à tes parents… ». Nous aurons eu beaucoup de plaisir à faire sa connaissance.

- La  « Catedral Metropolitana », qui peut accueillir 25 000 fidèles, dont 5000 assis, doit être visitée pour la beauté de ses vitraux et l’audace de son architecture interne. De l’extérieur, hideux et monumental pain de sucre, elle ne mérite cependant pas nos clowneries. On a des excuses, on est resté trop longtemps cloitrés, et le guide montre le mauvais exemple, après avoir fait poser sa petite camarade devant ladite cathédrale…

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- Inattendu, ensuite, deux rangées de gradins de près de 500m de long, face à face, à moins de 50m qui, eux, ne méritent pas la photo : Il s’agit du « Sambodromo » enceinte de 30 000 places où se déroule la compétition entre les écoles de samba, lors du carnaval. 12 « écoles » de 4 à 5000  membres chacune, vont y défiler en deux jours dans un spectacle où les places sont chères : Les premiers rangs sont à  1000$, les loges « business » à 42 000$ !  A moins de 100$, on est tout en haut. Actuellement vide, seules 2 à 3 stands présentent des pauvres échantillons de costumes qui ne nous retiendront que quelques minutes.

Nous sommes pressés d’entamer la longue montée vers le « Corcovado », par un raccourci de ruelles pavées surplombant les favellas, où l’on a peine à se croiser,  puis par une route traversant une zone plus résidentielle, avant d’abandonner le minibus pour des navettes desservant le piton que surplombe ce crucifix gigantesque.

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De là, vue sublime…

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Sublime ,si on arrive à oublier les couillons indestructibles qui prennent des poses bizarres ( Je ne devrai pas donner de leçons, cf plus haut), ou recherchent des angles inédits devant le Jésus, qui en a vu d’autres..

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On négligera le téléphérique vers le « pain de sucre », de là haut la vue doit faire pâle figure par rapport à ce qu’on vient d’encaisser, et on commence à avoir soif. Restau sur Copacabana, il fait frisquet et il est un peu tard pour profiter du spectacle des cariocas aux corps de rêve.

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Et comme on n’est pas du genre à photographier nos assiettes (de plus, mon appareil est HS, le boitier ne détecte plus les objectifs et les photos, depuis Vittoria, sont dues à la gentillesse de Mattias), on dira seulement que les « Caipirinhas » sont à la hauteur de leur réputation et que le principe de ce restaurant est limpide :  Après un buffet d’entrées, chacun dispose d’un jeton : face verte visible, les serveurs alimentent en continu en viandes diverses, saucisses et abats, grillés sur de longues piques et débités directement dans l’assiette ; face orange, on déclare forfait. Cela nous change des steaks extra minces et super cuits du bateau.

Retour à la nuit au bateau, lente traversée de la baie illuminée, la mer à 2h du matin , cap sur Santos, et une petite, pour la route…

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Mardi 14 novembre – vendredi 17

En vue de Santos vers 15h. Face à la ville, qui se déploie le long de ses plages, près de 30 navires à l’ancre. Mauvaise nouvelle, il faut attendre, et jeter l’ancre.

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Le lendemain, toujours pas de place et on restera sur place, toute la journée, par 39° à l’ombre. A l’arrêt, la clim fonctionne mal et il fait chaud partout. Les heures s’étirent mais nous sommes excités par la perspective de descendre à terre, accostage prévu dans la nuit de mercredi.

8h, jeudi, nous sommes à quai. Il s’agit d’un port « fluvial », situé à 10km de la côte, encaissé comme celui de Vittoria, avec une rive urbanisée et industrielle et l’autre marécageuse. Tout le monde est prêt pour aller à terre, mais… il ne se passe rien. Nous comprendrons, dans la matinée, qu’il y a eu un problème de communication avec un des jeunes officiers et que, non informé de notre souhait, le second n’a pas fait préparer les documents nécessaires. Il est alors trop tard pour le faire, le bateau repartant à 13h. On fulmine ! On  se consolera (vite dit ! ) dans l’observation des prouesses des grutiers. On s’inquiète aussi pour les dockers chargés, à l’avant, de manipuler les clavettes solidarisant les containers, et à terre de les élinguer, avec leurs  acrobaties osées, ils exercent un métier  bien périlleux et sont à la merci d’une mauvaise communication entre le grutier, qui travaille en fin de course sans voir sa charge, et celui qui le guide, par radio ou par gestes. A la poupe, déchargement de Mercédès, chargement de Fiat, puis de pelles mécaniques et de bulldozers.

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Petite distraction au déjeuner : Le commandant, en civil pour une fois, nous présente sa femme, une pulpeuse brésilienne, au dos nu vertigineux, et sa fille d’environ 6 ans, montées à bord pour la journée et qui, naturellement, déjeuneront à sa table. Côté maisons de retraite (nous, les passagers…), on imagine les calculs : Il a 49 ans, elle en a moins de 35, leur fille a 6 ans, bla bla bla, bla bla bla.. Pas de photos, on n’est pas dans Gala.

A la table du commandant, les officiers, eux,  ont le nez dans leurs tortellini. Un regard concupiscent et c’est une carrière brisée…

La petite famille ne descendra que vers 17h, départ une fois encore bien plus tardif que prévu (est ce un coup du commandant ?), une deuxième journée perdue, et toujours pas de liaisons vers l’extérieur. Nous reportons nos espoirs sur Paranagua, 180km à 25km/h, nous y serons vite.

En descendant le fleuve, invalidation de mon jugement  de Vittoria sur l’urbanisme : les favellas, en bord d’estuaire, sont aussi horizontales, et lacustres…Pas de photos, hélas, mon fournisseur est en rupture…

Paranagua vendredi, même profil de port d’estuaire, à l’embouchure celui là. Quais minéraliers, céréaliers, terminal containers…Peu à en dire, sinon que, prêts à 9h, nous descendrons à terre à 13h..En attendant, sempiternel mouvements de containers, débarquement de véhicules VW et Audi, embarquement de …on ne sait pas, on était partis. Embarqués par deux représentants de Grimaldi, près d’une heure d’attente à nouveau pour des formalités policières d’enregistrement (même les passagers qui ne vont pas en ville ont dû descendre pour cela !), et nous nous lançons en chasse d’un cyber café, dans cette ville dont la pauvreté saute aux yeux et où toutes les maisons sont barricadées (grilles aux fenêtres et fils électriques sur le faîte des murs)

Joies simples, devant un énorme café glacé bourré de crème fouettée, de renouer contact avec le monde, d’échanger avec les enfants via What’s ap , de mettre à jour le blog et satisfaction de pouvoir régler, à distance, quelques problèmes pratiques : La BNP a mis plus de trois semaines, pour une sombre histoire de commissions,  pour effectuer le virement au bénéfice de Allianz Argentina visant à assurer le véhicule. L’assureur, qui avait délivré par avance l’attestation indispensable pour débarquer, s’inquiétait….

Retour à bord à 18h, départ dans la nuit.

Après 3 jours de mer, et passé Montevideo dans la nuit, notre destination finale (!!), le navire s’engage dans le Rio de la Plata. Finies les eaux bleues de la haute mer, les affluents charrient des limons qui donnent au fleuve une teinte brune peu engageante.  A bâbord (j’y suis venu..) à une dizaine de kilomètres du chenal, la côte argentine et Buenos Aires qui déploie ses tours sur des kilomètres. Sur l’autre bord, la côte uruguayenne est si éloignée qu’on la distingue à peine. Nous nous enfonçons, droit au nord, à l’extrémité de l’estuaire, dans le rio parana, un des nombreux  affluents qui drainent cette immense Camargue, que nous remonterons sur près de 40 km.  A 30 m de haut, nous en surplombons les rives et les mangroves nous paraissent bien proches.

Progressivement la rive gauche s’urbanise, s’industrialise, et, après un dernier méandre négocié avec maestria par ce navire de plus de 200m, nous passons sous le viaduc qui marque l’entrée de Zarate. Demi-tour traditionnel et amarrage au terminal, ce mardi , vers 14h. Plus de 20 000 véhicules, à la grosse, sont déjà parqués dans la zone sous douane, dont une trentaine de camions de pompiers fatigués importés d’Europe (  il doit y avoir un filon, autant de véhicules de collection dont de nombreuses Jaguar E, et , parmi ces bijoux qui l’aurait imaginé, une 2CV Dyane rutilante, puis des de milliers de véhicules neufs, en rangées impressionnantes. Le « Grande America » en débarquera 3300 en 36 heures.

Départ prévu jeudi matin, arrivée à Montevideo, terme de notre traversée de 34 jours, le vendredi 24.

  Vendredi 24 novembre 2017.  J1

Les bonnes choses se font attendre : port en vue, nous sommes prêts à mettre sac à terre dès l’aube (ou presque), cabines vidées, véhicules chargés. Tous réunis dans le salon, nous attendons. A 11h, notre mauvais pressentiment se confirme, le bateau est au ralenti et le débarquement n’est prévu qu’à 16h. Donc un dernier repas à bord, et, une dernière fois des pâtes…

Déception : nous nous attendions à avoir l’occasion de saluer l’équipage et de les remercier de leurs attentions, mais ils sont sans doute tous occupés dans les opérations de déchargement et nous ne verrons personne, ni sur le pont, ni à la rampe, hormis le jeune officier qui nous stimule pour accélérer le débarquement (comme si…) et nous lâche entre les mains d’une jeune femme, partenaire locale de l’agent Grimaldi qui nous accueille et nous accompagne dans les formalités d’entrée en Uruguay. Simplicité biblique, il ne s’agit que de remplir le document d’importation temporaire des véhicules et cela sera réglé en quelques minutes.

Change de 200 dollars au guichet du terminal portuaire. On aurait mieux fait d’attendre, nous réaliserons plus tard que le taux est de 20% inférieur à ce que pratiquent tous les autres changeurs (il y en a à tous les coins de rue). Un salut rapide aux autres équipages, que nous recroiserons peut être, confirmation de notre rendez vous en mars prochain avec Davide à Mendoza, puis nous partons en chasse de GPL avec Manfred. Aux adresses Ioverlander nous trouvons bien deux ateliers de remplissage de gaz, mais l’un est fermé, l’autre ne remplit que des bouteilles démontées. Pour Manfred comme pour nous, c’est impossible et nous jetons l’éponge pour ce soir.

Pizza dans un restau de la rambla « Presidente Wilson », face à la mer (ou au Rio de la Plata , où commence l’une et finit l’autre ?),  pizza triste et chère,  mais on avait la flemme de chercher plus typique. On profite de la Wifi pour envoyer un message à Daisy et Nestor, parents de Cristian, associé urugayen d’Eulalie au sein de DVTUP, à qui il avait annoncé notre arrivée.  Bivouac au phare de Punta Brava, bel endroit mais sommeil difficile, car c’est le rendez vous de tous les amoureux et ça circule autant que dans les allées du bois de Boulogne.

Km : 0

Samedi 25 novembre. J2

Petit capuccino au « Mercado »,  épicentre des promenades dans la ville coloniale, qui occupe la pointe de la presqu’ile et débouche  sur le port. Cet ancien marché couvert abrite aujourd’hui une dizaine de restaurants dont, bien qu’il soit encore tôt, tous les foyers ronflent déjà, prêts à griller les morceaux de viandes diverses que les serveurs ont commencé à  empiler sur les étals.

Déjà une réponse de Daisy et Nestor, ils nous donnent RV à 14h, chez eux. Bon début ! En attendant nous rendons au shopping center de « Punta Carretas » dans l’espoir d’y trouver un magasin d’appareils photos. Négatif (si j’ose dire..) des smartphones, à volonté, mais des appareils photos, que nenni ! Pour ne pas rentrer bredouilles, on fait les course et remplit le frigo.

A 14h, Daisy et Nestor sont dans l’entrée de leur immeuble, ils nous attendent ! Couple adorable, qui nous accueille comme des amis de toujours. Ils nous emmèneront  déjeuner, à 15h suivant rythme local, dans un restau du mercado. Viande délicieuse, qui nous change des semelles du bateau, puis nous nous promènerons dans la vieille ville et visiterons le théatre Solis avant d’aller repérer l’emplacement du distributeur Nikon.

 

Curieuse ville, avec un noyau colonial de maisons à deux niveaux, bâties autour d’une enfilade de patios et surmontées de terrasses, dont la plupart sont dans un piètre état et certaines en ruines. Un potentiel fantastique dont seules quelques une en cours de rénovation. Une ambiance plutôt lugubre, dès qu’on s’éloigne du mercado , de plus, le samedi après midi les quelques commerces qui subsistent sont  fermés.  Plus à l’est s’étend la ville historique, à l’architecture XIX° et dont peu d’édifices retiennent l’attention. Cette partie, bien plus active, a cependant une allure désuète, faute d’immeubles récents. Nous comprendrons bientôt que le développement immobilier s’est fait le long du front de mer, irrigué par les 20km de ramblas et  a capté toutes les capacités de financement.

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Bivouac dans une allée du parc Rodo, aussi bruyant que la veille, mais pas pour les mêmes raisons, il y a des manèges à proximité, les jeunes en reviennent fort excités, et ils l’expriment…

Dimanche 26 novembre. J3

Journée cool, qui commence par la visite du musée du carnaval. Aussi couru que celui de Rio, il présente une différence notable, car basé sur des spectacles autant que sur des défilés : dans les années 30, il était de tradition dans chaque quartier de dresser, sur les places ou au coin des rues, des estrades ou se produisaient la troupe du quartier dans un spectacle thématique à vocation satirique. On en dénombra plus de 160 ! Ce bouillonnement de 40 jours fut ensuite rationnalisé pour donner au carnaval sa forme actuelle : 45 troupes qui présentent leur spectacle musical chaque soir de janvier à Mars, dans des costumes nés de la créativité ébouriffante de designers professionnels, et s’affrontent devant jury.

Après midi de repos (après 34 jours à ne rien faire sur le bateau, il faut bien récupérer), à regarder la foule prendre le soleil sur les ramblas , tout Montevideo est là.  halte What’s ap à une terrasse face aux danseurs de tango. Pas très frais les danseurs, mais le mollet encore sûr et la joue langoureuse…

En fin de journée, une troupe répète pour le carnaval dans le parc Rodo. Déhanchements, que, au risque de passer pour un vieux pervers, je qualifierai d’admirables….. Bivouac en bord de mer, au bout de la rambla « Presidente Charles de Gaulle » (nous ne l’avons pas fait exprès), près de l’entrée du port de plaisance. On espérait que, dimanche aidant, ça serait calme. Raté…

Lundi 27 novembre. J4

Dès l’ouverture (10h, ça n’est pas l’aube..), nous sommes chez Nikon et déposons l’appareil. Nous devrions le récupérer ce soir, alléluia !

Journée libre, nous décidons d’aller jusquà Piriapolis, sur la côte, avant Punta del Este. Trafic étonnement fluide quoique on nous en ait dit pour un lundi, et belle route dégagée après l’aéroport. Le long de la route, nombreuses plantations d’eucalyptus dont les troncs, abattus jeunes, s’entassent en longues piles qui semblent sécher sur place, vu leur aspect. Le long de la côte, les villages ont des noms qui sentent le pays basque : Jaurreguibery, Biarritz, et les gauchos ont le béret itou.

Piriapolis est une station balnéaire familiale vieillotte, avec un hôtel casino gigantesque édifié dans les années 30 par un nabab argentin. Passé le petit port de plaisance, quelques baraques de pêcheurs s’accrochent à un petit cap. Nous y déjeunerons sous une terrasse de guingois de nos premières empenadas et de beignets de calamar.

Retour chez Nikon à 17h, longue attente pour nous voir expliquer que l’électronique de l’appareil est réparable, que cela coûtera 292$ mais qu’on ne sait pas pour quand… Vu le prix des boitiers reflex en Uruguay (le vendeur nous recommande d’aller en acheter un à Santiago du Chili où les taxes seraient plus faibles !!), nous nous rabattons sur un Coolpix B700, 21 000 pesos quand même.

Même point de bivouac que la veille, notre optimisme nous pousse à croire que ce n’est pas la fête tous les soirs, d’autant que le vent projette les embruns sur le parking du bord de mer, un peu moins fréquenté. En retrait sur l’autre côté de la rambla, nous y passerons une nuit excellente.

Km : 180

Mardi 28 novembre. J5

Objectif « Punta del Diablo », près de la frontière brésilienne. Nous décidons d’y aller par l’intérieur et, sur les conseils de Nestor, d’aller jusqu’à  Villa Serena. Première halte à  Minas, charmante petite ville coloniale construite autour d’une placette ombragée et dominée par son église. Un musée aménagé dans sa maison natale y célèbre la mémoire du général Artegas, héros de la guerre de libération de l’Uruguay.

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Le musée n’ouvre qu à 14h et nous ne pourrons attendre. Plus notable, la charmante hôtesse du bureau d’information touristique, intelligemment situé à l’entrée de la ville, nous a recommandé la spécialité locale, en vente au coin de la place : des gâteaux enrobés d’une fine meringue saupoudrés de sucre glace. Nous nous acquitterons donc de cette obligation (délicieux..) avant de reprendre la route N°8 sur un vingtaine de km, puis de la quitter, direction sud est pour nous rendre au parc de  « Salto del Penitente ». Jolie petite route grimpant dans les collines dans une zone où les seuls signes de vie sont à l’initiative des vaches qui pointillent le gris vert des pâturages. Parc sympa, mais la cascade sur la rivière (le ruisseau plutôt) « Penitente » qui donne son nom au site fait pâle figure devant nos souvenirs d’Islande. Courte halte déjeuner et bonne surprise, une piste directe vers  Villa Serena nous permettra de l’atteindre par le nord en évitant un long détour routier. Belle gravel road qui nous permet de profiter des paysages de l’intérieur avant d’arriver à ce village, dont nous aurons peine à trouver le centre : chacun semble y avoir planté sa maison à son gré dans l’immensité des collines, et dans la fantaisie de son inspiration ou de ses moyens. On y trouve des chaumières normandes, des cubes type « favellas », des mas camarguais ou des containers maritimes.

Au centre (??) du village, petite lagune où folâtrent des oies..

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Route très roulante, le  revêtement tout frais n’a pas encore reçu ses marquages, vers Rocha, que nous contournons, puis bonne gravel road sur 50km qui traverse un paysage insolite d’immenses pâturages parsemés de palmiers.

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« Punta del diablo », site mythique où règne une atmosphère très seventies. Cœur de village planté autour d’une minuscule plage et de ses baraques de pêcheurs, rue sableuses et dizaines de bars, restos, guest houses, constructions branlantes mais très colorées devant lesquels stationnent des Combi VW. Des jeunes gens déjà brunis, dreadlocks au vent y rafistolent les installations ou préparent la saison en construisant de nouvelles terrasses. On n’y sent pas encore les pétards (trop de vent ou trop tôt en saison) mais ça ne peut que venir…

Impossible de dormir sur place, faute de place, et nous prendrons la route vers l’ouest pour trouver un  bivouac à une vingtaine de km, en bordure de plage à La Esmeralda. Plage vide, à l’infini..

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S 34° 9’ 56.73505’’     W 53° 40’ 54.54140’’      Temp : 16/24°

Km 380  Total 560

Mercredi 29 novembre. J6

Nous longeons la côte vers l’ouest, entre la bande côtière traversée, sous les pins et les eucalyptus  par des chemins menant à quelques plages aménagées, et la plaine parsemée de palmiers, jusqu’aux collines de l’intérieur. L’accès au village de Cabo Polonio n’est possible qu’en camion, à prendre au terminal du parc. Accès et parking payants, naturellement.

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Le transport en camion, perchés sur le toit de la cabine est assez fun, bien secoués sur les pistes sableuses du cordon de dunes, avec une dernière ligne droite sur la plage, à fond (tout relatif avec un camion 4×4 du plan Marshall).

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Même style de village que Punta del Diablo, rendez vous des backpackers ,en beaucoup plus aéré, la place ne manque pas, et légère montée en gamme, avec de nombreuses constructions en dur et un joli hôtel en bord de plage.

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Les lions de mer (joliment traduits « Lions de mer à un poil » sur la brochure confiée par Arlette, un petit salut au passage) sont bien là, sur une île à quelques centaines de mètres et nous en sommes déçus, trop loin, mais, en remontant la côte vers , nous tombons sur le reste de la colonie qui se prélasse au pied du phare.

La plupart sont aussi zen que leurs cousins islandais, sauf les gros mâles qui barrissent, crinière hérissée, en se bousculant pour conquérir leur harem.

J’ai un peu de mal à m’habituer au viseur du Coolpix, mais, côté vidéo, il se révèlera bien plus performant que le boitier reflex. (Désolé, je ne peux télécharger les vidéos).

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Nous profitons d’un camion qui repart à vide sans attendre le départ programmé et repartons vers l’ouest. Halte à La Paloma, station balnéaire familiale qui s’éveille à peine de son sommeil hivernal, puis atteignons notre objectif de bivouac, José Ignacio , dernière station balnéaire avant Punta del Este.

Là, ça n’est plus de la montée en gamme, mais un saut quantique j’ai quelques restes de mes études scientifiques) : la première boutique est un magasin « Montres Piaget », et,  dans les dunes, des villas époustouflantes. Agences immobilières à tous les coins de rue… Par contre peu de cafés, et aucun ouvert. Pour internet, on repassera.

Demi tour vers Laguna Raçon le long de la route côtière jalonnée de villas d’architectes, pour y admirer le lodge flottant recommandé par Nestor et le surprenant rond point sur pilotis surplombant la lagune, rond point qui ne débouche que sur une route en construction. Les promoteurs ont de beaux jours devant eux.

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Retour sur la route de Punta del Este et bivouac à l’entrée, temporairement condamnée, d’une zone privée le long de la plage. Un gardien viendra nous saluer et nous recommander fort aimablement, pour garantir notre sécurité, de déplacer de quelques mètres le véhicule pour être visible de chez lui et dans le champ des caméras !!!

N 34° 53’ 7.66165’’  W 54° 46’ 39.23688’’

Km 250 Total 810