Samedi 27 juin Jour 98 Jingdezhen – Huangshan
Nous sommes maintenant dans la province du Jiangsu et l’autoroute serpente entre des collines escarpées, nous avons retrouvé un paysage de moyenne montagne. Dans les fonds, des rizières, sur les pentes, les premières plantations de thé.
Les maisons semblent récentes, toutes de même style, qu’elles soient isolées dans les collines ou regroupées en villages : blanches, 2 étages avec balcons, toitures de tuiles grises avec de petits frontons étagés.
S’orienter en Chine est devenu plus facile, la quasi-totalité des panneaux autoroutiers et des informations touristiques, nombreuses, sont bilingues anglais, les conseils de prudence également, avec des formules surprenantes (« don’t drive drunken »). C’est heureux car les GPS chinois dont ont été munis chacun des véhicules à notre arrivée ne fonctionnent pas ( ou nous n’avons pas fait l’effort de les faire fonctionner) et les nôtres sont souvent perdus tant le réseau routier évolue rapidement . Quant à Yang, il utilise la fonction navigation de son téléphone, qui a toujours un temps de retard par rapport à notre progression. Retentit alors dans les talkie walkie la formule fatidique « On fait demi tour … »
Nous parvenons malgré tout à Huangshan en début d’après midi et nous installons dans le parking de l’hôtel Huangshan Huyan. La chaleur est telle que nous décidons de prendre une chambre. Yang ayant bien négocié, elle ne nous coûtera que 20 € de plus que le prix du parking. Bonheur de la clim et des douches fraiches sans limites !
Huangshan n’a pas de vieille ville, mais une vieille rue, longue il est vrai. Ses boutiques proposent surtout des pinceaux et articles de calligraphie, du thé et des antiquités. Les prix de celles ci nous feront sursauter : 5000€ une petite statuette de paysan sur un buffle, 12000€ pour des éléments de portes sculptés. Nous ne ferons pas de contre proposition…..
N 29° 42’ 43.1’’ E 118° 17’ 48.1’’
Altitude 139m
164km Total 20265km
Dimanche 28 juin Jour 99 Huangshan – Tangkou
Nous remontons une rivière pour atteindre, à une trentaine de km, le village de Xidi. Fondé sous la dynastie, Ming au confluent de 3 rivières, il a gardé son architecture d’origine. Il regroupait à l’époque des commerçants mais aussi des fonctionnaires impériaux, actifs ou devenus rentiers en raison de leurs états de service. D’aspect extérieur plutôt banal, ces maisons ont leurs diverses pièces et cour intérieures construites en bois, souvent sculpté et parfois, pour les plus opulentes, richement décoré.
Certaines de ces maisons abritent des boutiques, nous y chinerons ( c’est le cas de le dire) deux petits tableaux en bois sculpté d’inspiration taoïste.
Et la présence des visiteurs n’interrompt pas les activités domestiques.
Passage au village de Hongcun, même type d’habitat mais un village plus lacustre dont l’implantation représente un buffle, le lac central en occupant l’estomac et les divers canaux les intestins…..
Puis dernière étape de la journée, le trajet vers le Mont Huangshan et la recherche d’un bivouac sympa, plutôt stérile puisque nous finirons sur un parking à côté du péage de l’autoroute, cette ville rue étant coincée dans une gorge et réservant son espace au parking des cars navettes qui desservent le site du Mt Huangshan.
N 30° 04’ 07.2’’ E 118° 10’ 22.0’’
Altitude 448m
111 km Total 20376 km
Lundi 29 juin Jour 100 Tangkou
Le site du Mont Huangshan est un des 5 sites touristiques majeur de la Chine. Il est classé AAAAA (oui François, comme les andouillettes !) à l’instar du parc du Wulingyuan, de renommée mondiale et qui avait inspiré les décors du film « Avatar », Ce parc n’a pas été retenu par les autorités dans notre projet d’ itinéraire pour des raisons peu claires : trop brumeux, trop fréquenté, trop fatiguant et, ce qui n’a pas été dit, sans doute trop proche de sites de lancement de missiles balistiques.
Nous nous contenterons donc du Mt Huanghan qui vaut largement la visite, avec ses reliefs étonnants, ses rochers en équilibre et les pins parasols qui ont pris racine dans la moindre faille. Son accès se fait par navettes de bus puis, pour les moins courageux, dont nous sommes, par télécabine pour éviter de 3 à 5h de montée. (Il fait 33°, humidité saturée, et il nous restera quand même quelques milliers de marches à franchir pour gagner les belvédères.)
Un des rochers les plus célèbres du parc est celui du « singe observant la plaine », que l’on comparera bien vite à l’original, rencontré quelques instants plus tard
Plusieurs hôtels sont situés dans les diverses combes du site, ils sont tous ravitaillés à dos d’homme. Les porteurs embarquent de 75 à 80kg à chaque trajet, et vont jusqu’à 100kg quand la nature du produit transporté le nécessite ! Leur équipement est sommaire, un balancier en bambou refendu et un bâton ferré servant à protéger l’épaule, mais aussi à permettre des temps de récupération.
Que penser quand nous croisons ces hommes, au visage ruisselant, parfois déformé de grimaces ? La compassion et la culpabilité des nantis sont hors de propos, nous nous efforçons simplement de ne pas les gêner dans l’étroitesse du chemin.
Mardi 30 juin Jour 101 Tangkou – Hangzhou
Trajet autoroutier direct jusqu’à cette ville que Marco Polo qualifia de « paradis sur terre » et dont il fut gouverneur pendant 3 ans. Son cœur en est le Lac de l’Ouest (Xi hu) étendue de 8km² entourée de collines consacrées à la culture des arbres à thé.
Le parking de l’hôtel prévu est encombré de voitures de généraux, le 1° juillet étant une fête militaire. Nous nous installons donc dans un parking sur une des collines du centre ville, par chance bien ombragé.( Quoique.., dès le soir il se met à pleuvoir abondamment, c’est bien la saison de la mousson) et c’est parti pour un petit tour de lac !
Remarque au passage, ici les piroguiers savent aussi pagayer avec les jambes..
N 30° 14’ 23.6’’ E 120° 09’ 36.5’’
Altitude 52m
284 km Total 20660 km
Mercredi 1° juillet Jour 102 Hangzhou
Cette région produit une des meilleures variétés de thé vert, elle abrite aussi le très joli Musée National du Thé, un centre de recherches et ses plantations expérimentales. De tradition millénaire, le thé produit en Chine est à 80% du thé vert, provenant de 2 à 3 cueillettes par ans des jeune feuilles collectées manuellement sur les plus petites parcelles ou dans les zones très pentues, mais également et de plus en plus, mécaniquement.
Hangzhou est une ville dont le centre est très agréable, ( la périphérie, par contre, des tours….) nous passerons la soirée à flâner dans les rues piétonnes extrêmement animées, où les familles défilent devant les mille marchands de vêtements, souvenirs, gadgets, nourritures variées et pour nous mystérieuses, mais aussi ébahis devant les artisans et artistes : dessinateurs, verriers, sculpteurs sur bois ou modeleurs d’argile.





















































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