Archives mensuelles: juillet 2017

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Iles Vestmann & Lanmalalaugar

26 juin Iles Vestmann

Le port d’embarquement est limité à sa plus simple expression: Le terminal du Herjolfur, ferry qui assure, en 35 mn, les rotations vers Heimey, la principale île de l’archipel.

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Le nom de cet archipel serait lié aux esclaves irlandais qui s’y sont réfugiés, au IX° siècle, après avoir assassiné leur maitre, viking norvégien colonisateur de l’Islande. Une seule ville sur cette île de de 13.4 km², mais quelle ville ! 4100 habitants, c’est, de loin, la plus grande que l’on ait vue depuis notre arrivée en Islande. Ville dont le cœur est le port, haut lieu de la pêche Islandaise : on y pénètre par un spectaculaire goulet et on y voit plus de chalutiers que de plaisanciers, avec un seul voilier à quai. Les maisons y sont plus jolies, et cossues, que ce que l’on a vu jusqu’à présent. La pêche rapporte plus que l’agriculture!

L’archipel a  connu une histoire récente bouleversée : En 1973, une éruption a ravagé les quartiers est de la ville et  170 maisons furent atteintes par la lave issue d’un nouveau volcan; l’Eldfell dont le cratère s’établit à deux pas de l’ancien, l’Helgafell. La ville fut recouverte de 4 m de cendres ! L’île fut évacuée en une nuit, ne restant sur place que les volontaires pour tenter de créer des barrages de terre et arroser les coulées de lave. Pas de victimes, mais un tiers des habitants ne sont pas revenus sur cette île dont la surface a augmenté de près d’un tiers lors de l’éruption, qui dura 4 mois.

On y visite un très beau musée vulcanologique, bâti autour des ruines de maisons dégagées des cendres.

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On y revit cet épisode ainsi que la création  en 1963 de Surtsey, petite île apparue à une vingtaine de km au sud lors d’une éruption qui dura 2 ans. Elle est devenue un laboratoire réservé aux scientifiques qui y étudient les phénomènes de peuplement, flore et faune, sur ce terrain vierge de toute vie à son origine.

L’escalade du volcan Eldfell est un passage obligé. Au sommet, on aperçoit l’Helgafell voisin et on peut se réchauffer aux  émissions qui s’échappent des cavités qui jalonnent la crête: la bête n’est pas morte.

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Journée crapahut, on cherche toujours les macareux, mais on cale dans l’ascension d’un ancien cratère, sentier trop raide,  il faut même escalader les clôtures sur des escabeaux fixes. Nous redescendrons trop tôt, car ces oiseaux quasi mythiques reviendront après notre départ !

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On insiste cependant, longe le magnifique terrain de golf, sur les falaises, observons de nombreux sternes au nid  puis  sommes enfin récompensés : Les macareux, ou « puffins » attendent l’heure, en surfant sur la vague.

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Curieux oiseaux, aux ailes très courtes et bourdonnantes, qui vivent en pleine mer 8 mois par an, et ne viennent à terre que pour nicher au fond de tunnels creusés grâce à leur puissant bec. Nous aurons la chance d’en approcher un à 20m, à son poste d’observation, dans la falaise.

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Le podomètre d’Agnès nous indique 17km dans la journée, on sommeille légèrement sur le ferry de retour et  on ne lèvera pas l’ancre ce soir.

 

27 Juin  Landeyjahofn – Lanmanalaugar

Route N° 1, avant Hella, détour vers Keldur où l’on peut visiter l’une des plus anciennes fermes de l’île, nichée dans un méandre de la rivière.

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La plupart de ces bâtiments au toit de tourbe datent du XIX° mais certains éléments remontent à 1641. De l’un d’entre eux, on pouvait s’échapper vers la rivière par un souterrain, en cas d’attaque.

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Gravel road N°26 puis piste F208 jusqu’au parc de Lanmanalaugar. Et partout des chutes d’eau, résultant d’effondrements lors de séismes.

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Nous pensions prendre le raccourci de la piste F225 vers l’est, mais elle est fermée, rivières trop hautes, nous prendrons donc le trajet nord et bivouaquerons après une très raide montée qui fera décider de laisser le camping car sur place.

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N 64° 9’ 21.9’’  O 19° 8’ 13.4’’  Température 8°

Km 146 Total 4173

28 juin quelque part sur la piste F208 – Lanmanalaugar

30km de cahots dans un paysage lunaire pour arriver dans un superbe endroit, plaine alluviale au cœur d’une zone volcanique et point de départ de balades ou de treks.

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Nous nous lancerons dans une de ces randonnées qui devraient nous permettre de contourner un des sommets, qui en fait impliquent de le gravir, et nous serons bloqués, faute d’équipement adéquat pour traverser les névés : Sans guêtres, on n’aime pas que la neige nous rentre dans les chaussures.. Mais on est assez haut pour avoir de belles vues sur les vallées.

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Demi-tour, au passage on admire les zones de fumerolles à la bonne odeur de mercaptans (en clair, d’œuf pourri) et on redescend à  travers le bouchon de lave qui barre la vallée et nous sépare du camp.

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Traversée guillerette au début, qui devient vite pénible, le sentier n’est pas très civilisé et il faut escalader les blocs, de formes tourmentées.

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On méritera notre bain dans les sources chaudes, mais on n’y est pas tout seul !!

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Départ en début d’après midi, récupération du camping car, puis progression par la route 32 vers le sud ouest le long de la rivière Thjorsa jalonnée de lacs de barrages.

Bivouac face aux chutes de Hajalparfoss.

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N 64° 6’ 52.6’’   O 19° 51’ 13.5’’   Température 13°

Km 100 Total 4273

Gulfoss

29 juin  Hjalparfoss – Hveravellir

Direction NE par la route 30 pour atteindre les chutes de Gulfoss. Elles valent le détour : 31 m de haut, des gorges de 2.5km, un débit de 100 m3/s qui peut monter à 2000 en période de crue.. On y vénère la mémoire de la fermière, Jeanne d’Arc locale, qui fit, au début du siècle dernier, échouer les projets de construction d’un barrage projeté par des « intérêts étrangers » (damned, Brits again !!), au cours du combat d’une vie.

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Nous poursuivons vers le NE, attrapons la gravel road 35, route qui traverse l’île SO/NE et où nous endurerons, à 25km/h,  80km de cahots dans un paysage désolé qui rappelle, neige en plus, le Sahara, avec en toile de fond le glacier Langjokull, sous un ciel qui change à grande vitesse.

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Notre but : l’un des endroits les plus isolés des Highlands islandais, au cœur d’une zone géothermique, Hveravellir.

Bivouac au site, qui se résume à un camping, mais à la hauteur de sa réputation : une zone de solfatare surplombe le camp, où se mêlent chaudières, au sifflement incessant, « mud pots » au gras borborygme et résurgences en ébullition, le tout dans une vapeur moite et odorante. Pour les vidéos, séance spéciale au retour, je ne parviens pas à les charger..

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.N 64° 51’ 58.6’’ O  19° 33’ 10.9’’   Altitude 647m  13°C

Km 168 Total 4441

30 juin Hveravellir –Afgardur/Kerlingjarfoll

La piste 735 vers le glacier est fermée, donc longue marche vers le cratère Strykur, puis, au retour, bain obligé dans le « hot tub », en plein air, bien sûr. Quand on se déshabille, dans le vent coulis, on se dit que l’on est près du cercle polaire et on pense, comme Danny Glover dans « l’Arme fatale » : « Je suis trop vieux pour ces conneries.. ». Mais après, quel délice : L’eau collectée en amont sort d’un tuyau entre 80 et 100° et il faut la mélanger avec  l’eau glacée de la rivière. On y séjournerait volontiers plus longtemps mais on fuit des malotrus (je pèse mes mots, j’aurais volontiers utilisé un mot commençant par con.. et finissant par ..nards), français hélas, qui, plongés jusqu’au cou, y prennent pendant deux heures l’apéro, bières et chips d’une main, smartphone de l’autre ! On espère que, les mains en l’air, ça leur aura filé des crampes…

Nous quittons le camping, une fois nos petites affaires domestiques accomplies, pour rejoindre par la piste F347, le site de Kerlingarfjoll. Paradoxalement, la piste est bien meilleure que la gravel road 35, on en profite pour  un bref arrêt aux chutes de Ygarfoss.

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Nous bivouaquerons en bord de rivière, à 3km du site de Kerlingjarfoll.

N 64° 41’ 19.8’’    O 19° 20’ 42.2’’ Altitude 695m

Km 42 Total 4483

1° juillet Kerlingjarfoll-Gullfoss

8km de piste, très raide, nous mènent près des sommets qui surplombent le site.

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De là des sentiers très aménagés conduisent aux zones d’activité géothermiques. Des fumerolles s’échappent des berges de la rivière, créant une atmosphère irréelle.

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Au fond des combes entre les pitons; des marmites bouillonnent ça et là, le tout dans des pierriers dont les couleurs varient de l’ocre au beige. Et en Islande, quand le ciel est bleu, ce qui est rare, il est bleu ! : Somptueux.

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A la descente, vue, très loin, sur le Langjokull. Profitons en, c’est sans doute notre dernier glacier.

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Route 35: le retour, comme souvent, nous parait bien plus rapide. Nous poussons jusqu’à Geysir, lieu où se produisent les phénomènes qui ont donné leur nom aux geysers. Sur place, le vieux Geysir , qui crachait jusqu’à 60m lors de périodes post sismiques ne s’exprime plus (jusqu’à quand ?) A deux pas le Strokkur a pris la relève et émet toutes les 5 à 10mn un panache d’une vingtaine de m. Il faut voir, en cercle, les touristes le doigt sur le déclencheur, attendant le phénomène, qui ne prévient pas. 10mn, c’est bien long…

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La région est très agricole et l’on y élève, par  centaines, des chevaux. De petite taille, ils n’auraient subi aucun croisement depuis leur importation par les vikings, au X° siècle. Ils auraient la particularité d’avoir 5 allures au lieu de trois, dont une, le tölt, intermédiaire entre le pas et le trop. Ce que nous verrons, ce sont des cavalcades sur les routes, un guide en tête, quelques randonneurs, des dizaines de chevaux qui suivent, libres, et un serre file, précédent la queue d’automobilistes qui patientent. Les clients sont secoués par un trot rapide, harcelés de moucherons alors que les guides, avisés, portent des moustiquaires sur leur bombe.

J’ai du mal à comprendre l’économie du cheval en Islande, qui compte 80 000 têtes qu’il faut nourrir toute l’année, et où la saison ne dure que deux mois. Quoique, à 50€ l’heure, ils s’y retrouvent peut être…

Retour vers Gulfoss, où nous dormirons sur le parking du « visitor center ».

Demain, Pingvellir puis direction Reykjavik

N 64° 19’ 33.4’’  O 20° 07’ 50.8’’

121km Total 4604

 2 juillet Gulfosst – Reykjavik

Passage obligé par Pingvellir. Ce site est LE site historique de l’Islande, remarquable à double titre : C’est un des lieux où se manifeste l’écartement des plaques tectoniques européenne et nord américaine. La faille qui en résulte s’élargit de 5 mm par an et est ici nettement visible par les falaises qui la bordent et par la dépression qui s’est créée, occupée par un lac.

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C’est aussi le lieu de naissance des institutions islandaises puisque, dès le VII° siècle, les chefs de clans vikings, colonisateurs de l’île, s’y réunissaient une fois l’an à l’occasion de deux semaines de festivités, au pied des falaises, pour décider des règles de « cohabitation », dire la Loi et arbitrer les conflits. C’était aussi le lieu des exécutions capitales, noyade, bûcher ou décapitation selon la nature du crime.

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Pingvellir est si important pour la mémoire collective islandaise qu’on y proclama, en 1944, l’indépendance du pays, précédemment sous tutelle danoise. On y trouve enfin la résidence d’été des premiers ministres, minuscule construction voisinant une église. Nous chercherons en vain trace des services de sécurité, qui à l’instar de ce que nous connaissons en France devraient, à grand frais, assurer la protection de l’édifice,  nous ne verrons qu’un jardinier.

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Jolie route ensuite qui dévale vers Reyjkavik où l’on pénètre par une voie rapide jalonnée de ronds points, on n’avait plus l’habitude, avec une circulation fluide dans une banlieue moderne où tous les immeubles semblent récents. Arrivée au « Camp site », mitoyen de la piscine municipale, dans un quartier résidentiel.. La réception du camping, qui gère aussi l’auberge de jeunesse, est une ruche, fort bien organisée. Nous nous y enregistrons pour deux nuits.

On saute dans un bus, et première découverte de la ville. Bien qu’abritant 80% de la population nationale, Reykjavik reste une ville moyenne, avec un petit centre ville que l’on parcourt très facilement à pied. Les rues commerçantes sont étonnamment calmes, et on y découvre de nombreuses maisons anciennes, bardage métallique peint de couleurs vives, vieilles huisseries et simple vitrage (le chauffage est pour rien..) Nous nous sentirons glacés au spectacle de gamins dévalant un toboggan installé dans la principale rue commerçante !

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Près de l’université, la « Maison nordique » conçue en 1968 par l’architecte finlandais Aalto et financée aujourd’hui par le Conseil des pays d’Europe du Nord (qui connaissait cette institution ?) abrite quelques expositions, des concerts, une bibliothèque et un restaurant branché. Une très charmante bibliothécaire nous en présenta quelques aspects.

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A côté du Harpa, magnifique et démesurée salle de concerts toute de verre revêtue, les ambitieux chantiers lancés avant la crise et un temps abandonnés semblent reprendre. Par contre, l’immeuble du parlement est bien modeste

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Une confirmation : les prix sont à hurler. La bière en terrasse à 10€, le burger à 15€ (ça, ça nous gêne moins, on n’en mange pas), le potage à l’agneau, spécialité islandaise, à 19€, le moindre plat dans un restaurant banal entre 20 et 35€. Pour les souvenirs et autres attrape touristes, c’est pire : pas une ballade en mer à moins de 100€

N  64° 8’ 44.9’’  O 21° 52’ 38.6’’  Température 15°

Km 130 Total 4734

3 juillet Reykjavik

Le Reykjavik pass, 35€ quand même, nous donne accès pendant 24h aux musées et transports publics, ainsi qu’à certaines installations sportives. Il nous permettra de visiter le Musée national consacré à l’histoire, à l’habitat et au patrimoine culturel de l’île, et le musée maritime.

Situé sur le port, celui-ci retrace l’histoire de la pêche dans le pays avec une salle entièrement dédiée aux trois guerres de la morue qui opposèrent le pays et le Royaume uni entre 1958 et 1976, lorsque l’Islande augmenta unilatéralement les limites de ses eaux territoriales de 2 à 4 puis 12 et enfin 50 milles nautiques. Ces « guerres », qui ne firent heureusement qu’un mort par accident, semblent être devenues l’épopée de ce pays qui n’en connu pas d’autre, et les capitaines des gardes côtes, dont l’objectif était de couper les filets des chalutiers britanniques, des héros nationaux. Les « Brits », dans cette affaire, sont tournés en dérision, mais les films montrant les collisions entres les gardes côtes islandais et les frégates anglaises protégeant les chalutiers sont réellement impressionnants.

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Remarque, au passage : L’Islande n’a pas d’armée, seulement quelques navires des Coast Guards, et nous ne vîmes pas un policier pendant ces deux jours dans la capitale. Les organisations de secourisme et/ou de sécurité civile semblent par contre très structurées et équipées. En terre de volcans et de glaciers, on peut le comprendre.

Déjeuner dans un restau sympa, le Loki, où l’on découvre enfin la soupe à l’agneau, et par la  même occasion le jambon fumé d’agneau, servi sur une mince galette beurrée. Cet établissement  est situé face à l’ église Hallgrimskirkja, dont le style cherche à rappeler les colonnes basaltiques qui parsèment le pays. Sur la petite esplanade, trône la statut de Leifur Ericsson, découvreur en l’an 1000 de l’Amérique du nord, et fils d’Eric le Rouge, qui lui-même découvrit le Groënland en 980. Belle lignée…

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4 juillet Reykjavik – Deildartunguhver

Notre pass se termine à 9h, profitons en, la piscine ouvre à 6h30. Nous y serons à 8h, faut quand même pas pousser…

Comme il est interdit de photographier, je raconte. A l’entrée, remise de bracelets caoutchouc qui contiennent une puce, permettant l’accès par un tourniquet et le verrouillage des casiers vestiaires : high tech. Mais attention, on n’entre pas comme ça : Un panneau impose de se doucher au préalable, sans maillot de bain, et décrit clairement les zones qu’il faut récurer : On en conclut que  l’Islandais est normatif, descriptif et procédurier.

On se retrouve dans le vestiaire en tenue d’Adam et là, ça papote, ça commente les nouvelles avant de passer à la douche ou d’en revenir. Une bande de gamins et leur éducateur, tous nus comme des vers, foncent vers la piscine. J’observe, un peu préoccupé, les taches rosâtres qui ornent le fessier de certains individus. Les mycoses résisteraient elles au savonnage forcené ?

Après la douche on peut enfin remettre son calbute et passer aux bains. Un bassin couvert mais l’essentiel est en plein air et il fait 11°, avec un petit vent frais et humide, il faut y croire…. Un bassin olympique, tiède, un bassin chaud où se prélasser et quatre jacuzzis dont la température s’élève de 38° pour le premier à 44° pour le dernier, c’est alors très chaud !!

Le jacuzzi à 40° est spécial, des dragonnes sont fixées à la rambarde. Non, François, ce n’est pas pour des séances SM, il y a une caméra juste au dessus (quoique…. ça égaierait les tours de garde des surveillants de baignade) Elles servent à se tenir pour résister à la puissance des jets d’eau chaude qui jaillissent sous la surface, des parois du bassin. Et là je comprends l’origine des taches rosâtres : Il y en a qui aiment  les massages énergiques, et prolongés, jusqu’à s’en faire péter les capillaires. De vrais suçons d’orang outang..

Quelques longueurs de bassin, séjour dans les jacuzzis, sans folies, passage au sauna puis immersion dans le bassin à 6°. J’y rentre  pour tenir compagnie à une mémère, et en sort aussi sec (façon de parler), c’est glacé. La mémère se marre… Les islandais sont stupéfiants, nous avons vu un yogi y séjourner près de 10mn, l’air très cool, seuls dépassaient la tête et les doigts pincés en l’air.

A la sortie, tout est prévu : essoreuse à maillots de bain, sèche cheveux, chausse pieds, les gens peuvent partir bosser en pleine forme, nous, on est lessivés.

Nous prenons la route du Nord Ouest, avec une halte aux sources chaudes de Deildartunghver. Dans une atmosphère toute de moiteur,  elles alimentent, avec un débit de 180l/s à 100°, et par une canalisation de 74km, les chauffages urbains des villes d’Akranes et Borganes. Cette eau proviendrait de précipitations d’il y a mille ans sur le plateau dominant Borgafjordur , après leur longue traversée des sous sols volcaniques. Elles jaillissent en geysers des rives et du fond du ruisseau, se mêlant aux eaux de fonte. L’excédent est exploité localement dans des serres et les tomates y sont en libre service. Nous aurons un long débat : Vaut il mieux des tomates, de serre, islandaises, ou des tomates, de serre, hollandaises ? Les secondes sont deux fois moins chères, on se demande bien pourquoi. La dégustation à l’aveugle nous laisser indécis.

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Bivouac sur place

N 64° 34’ 48.2’’ O 21° 24’ 33.4’’ 12° Altitude 31m

169 km Total 4903

Et comme il ’y avait peu de photos, du rab avec un couple de macareux amoureux et un couple d’amoureux des macareux et un souvenir d’Hveravellir

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 Les fjords du nord ouest. I

5 juillet Deildartunguhver – Skogarness

Arrêt au hameau de Reykholt, patrie de Snorri Sturluson, transcripteur au XII° siècle de la saga « Egill, fils de Grimur le Chauve » Ne demandez pas quel en est le sujet, l’ouvrage en français sur les sagas islandaises, exprimant l’âme de ce peuple,  est à 69€ dans la boutique du  musée qui lui est consacré, au sous sol de la nouvelle église (beau raccourci de la victoire de la religion sur le paganisme..). On l’achètera au retour.

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La jeune fille, par contre, qui nettoie une stèle dans le cimetière n’est pas chauve mais arbore une magnifique toison violette. Nous verrons ainsi, partout en Islande, des jeunes effectuer des travaux d’entretien et de jardinage.  Service civique ? TIG ? Nous n’avons pas encore la réponse.

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Ne subsiste de l’époque de Sturluson que le « hot tub », mitoyen aujourd’hui du collège local.

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Vu la densité de population, les villages ne disposent pas d’école et tous les enfants sont donc regroupés dans des établissements qui les hébergent.  Autre preuve du rationalisme islandais, ces bâtiments servent l’été d’hôtels, sous l’enseigne « Hôtel EDA »

Halte aux chutes de Hraunfossar , les « Chutes de la lave » et de Barnafoss, la « Chute des enfants » . La 1° résulte des eaux de pluie et de fonte du glacier traversent les couches de lave du plateau et sourdent en milliers de cascades qui se déversent  vers la rivière Hvità.

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La seconde, à une centaine de mètres, est une chute de faille et la Hvità y a creusé des marmites de géant et des ponts naturels spectaculaires. Elle est ainsi nommée parce que, selon la légende, deux enfants s‘y seraient noyés en tentant de franchir l’un de ces ponts, le soir de Noël, leurs parents étant à la messe de minuit. (beau sujet de dissertation: Légendes islandaises, religion et culpabilité…)

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Nous atteignons ensuite un ensemble hôtelier d’une autre style, situé au cœur du parc de Hussafell et comportant, comme tout établissement qui se respecte, un parcours de golf (à ce propos, il y a 80 golfs en Islande, un pour 5500 habitants. Il est vrai qu’ils n’ont pas besoin d’arroser…) Devant le bureau d’information, la meute des 4×4 qui conduisent les touristes sur le glacier Langjokull, à 175€ par personne.

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Longue ballade l’après midi vers les crêtes surplombant le parc et vue sur le glacier.

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Le sentier longe un ancien moulin et l’histoire locale précise que, pour meubler l’attente pendant leur production de farine, les habitants aidaient le paysan meunier à construire les murets entourant ses champs à partir des pierres qui les jonchaient. Vu le terrain, ça a dû les occuper un moment.

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Retour vers la côte et bivouac face à la mer.

N  64° 47’ 31’’  O 22° 34’ 25.2’’

Km 166 Total 5069

6 juillet Skogarness – Styikkisholmur

Le temps s’est dégradé rapidement. Nous traverserons un peu vite le Parc national du Snafelnejokur , dans la péninsule du Snafleness  Arrêts rapides pour admirer la muraille de basaltes de 600m à Gerthuberv, l’église de bois noir de Budir, le minuscule port d’ Harnarstapi, l’arche dans les falaises de  Hellnar , les piliers de Londrangar , le phare de Hvalrauf

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La pluie est froide et le vent si violent que nous raccourcissons les arrêts. A Jupalonssandur, après avoir mis des vêtements secs, nous tentons une nouvelle sortie. Trempés en 50m, par des nuées qui frappent en oblique, nous retournons bien vite au chaud et nous dirigeons vers le port de Stykkissolmur, gros bourg à l’extrémité de la presque’île.. En fin de journée, le temps s’est radouci. Visite de la Bibliothèque de l’eau, qui abrite l’œuvre d’un artiste américain : 24 tubes de verre contenant chacun l’eau d’un glacier islandais. Minimaliste….

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Bivouac au camping, en lisière du golf…

N 65° 04’ 14.5’’  O 22° 43’ 48.4’’

Km 250 Total 5319

7 juillet Styikkisholmur – Rauthisandur

Temps magnifique pour le trajet le long de la péninsule la plus méridionale. On commence par le contournement du Vatsnsfjordur, avec arrêt pour un bain dans un hot tub naturel, puis plongée (brève) dans la mer. Au fond du fjord, un navire échoué, les eaux ne sont pas toujours calmes.. DSC_0007 Panorama (1280x326) P1050193 (1280x960)

Longue route côtière se termine, à l’extrémité de la presqu’île, par une longue et tourmentée gravel road qui  plonge vers un endroit de rêve, la ferme Melanes.

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Au pied d’une falaise, en bordure d’un lagon de sable ocre, on est au bout du monde…

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Nous pourrons y admirer le soleil de minuit, et la lune de 1h du matin.

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Les phoques ne seront pas au rendez vous, sur la plage, mais les moutons, défilant au crépuscule, nous en consoleront.

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Bivouac au camping de la ferme

N 65° 26’ 40.8’’ O 23° 57’ 20.0’’ 12°

Km 342 Total 5661

8 juillet  Rauthisandur- Lattrabjarg

Remontée dans le brouillard, on progresse sur le plateau pour redescendre vers le Lattrabiarg . Cette falaise serait la plus grande d’Europe et abriterait un million d’oiseaux. Arrivée en fin de matinée, le vent s’est levé. Nous nous garons sur la falaise près du phare, nous équipons, type Everest, et tentons une sortie. Le vent est en furie, (on est bien dans l’Atlantique nord), les photographes animaliers sont réfugiés à l’abri du phare et nous, on retourne très vite se blottir dans la cellule en attendant l’accalmie. Elle ne viendra pas et, fatigués d’être secoués, nous nous replions vers une zone abritée, en bord de mer. L’après midi sera dolente : sieste, scrabble, lecture. Nous retentons une sortie en fin de journée, autant de vent mais on s’y résigne et on y va. Sur la falaise, nous aurons la récompense d’un couple de  macareux, mais n’attendrons pas le retour de la colonie, vers 9h, ça souffle encore trop. Demain peut être ?

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N 65° 30’ 46.9’’  O 24° 29’ 38.5’’

Km 65 Total 5726

Les fjords du nord ouest. II

9 juillet   Lattrabjarg  – Isafjordur

Réveil à 5h, le ciel est d’un bleu pur, mais,…on se rendort. 6h prêt pour y aller, le vent est tombé, mais…on est dans les nuages. Le temps peut changer très rapidement dans ce pays ! Nous montons quand même sur le plateau, douce pente herbeuse bordée par la falaise. Les guillemots sont encore endormis sur les anfractuosités de la falaise, constellées de guano, les macareux dans leur terrier.

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Un curieux individu planque, au bas de la pente : Tout chez lui est camouflé, vêtements, gants, monstrueux téléobjectif, mais il arbore un étonnant bonnet orange.

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Agnès trouvera l’explication : il s’est déguisé en macareux !

Les fulmars planent déjà au dessus de nos têtes quand soudain, nous émergeons du nuage. La vue se dégage vite et nous constatons un phénomène surprenant : Un arc en ciel circulaire à la surface de l’eau, 100m plus bas, qui ombre nos silhouettes, nous voilà auréolés !!

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Promenade vivifiante, il fait 6°, qui annonce une belle journée. Elle le sera : Une fois évacués les nuages matinaux qui rendront la remontée plus difficile, le soleil illuminera la randonnée routière alternant, au raz de l’eau, les contournements de fjords, qui pénètrent les terres sur des dizaines de km, avec, au fond, de minuscules ports de pêche, et les franchissements, par de très raides gravel roads, des péninsules. Ces cordons montagneux constituent l’ossature de cette région, semblables à des serres pointant sur l’Amérique.

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De leurs cols, superbes vues, 400m plus bas des fjords miroitant sous le soleil.

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Bain, très chaud, dans le hot tub à côté du captage d’eau chaude de Pollurin,, à la sortie de  Talknasjordur Installation sommaire, mais accueillante aux passants.

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Dévalant les raidillons, nous gagnons Patrekffjordur, petit port, niché au creux d’un fjord.

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Nous y serons attirés par un panneau « Fresh fish ». Nous découvrons, sous un appentis, une vitrine frigo contenant une variété de filets de poisson emballés sous vide, une table avec des pots de soupe de poisson encore tiède et des coupelles échantillon pour la goûter. Une pancarte indique le mode d’emploi: « help yourself and pay in the box ». On ne peut faire plus simple, on s’y plie, et on charge le freezer de cabillaud et saumon. La soupe se révèlera délicieuse, douce, crémeuse et cependant corsée. Nous essaierons, au retour, de la reproduire en cuisine …

Magnifique chutes à Dyjandi, qui signifie « l’assourdissante » avant d’atteindre Isafjordur. Cette ville de 3000 habitants, soit la moitié de l’ensemble de la région, semble bâtie sur les eaux du fjord.

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Nous y terminerons la journée dans le même registre, avec un repas de fête, c’est bientôt le 14 juillet, sur le port, au restaurant du musée maritime. Cet ensemble de bâtiments abritait, au XVIII° siècle, des entrepôts.

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Le restaurant, tenu par un pêcheur, est réputé comme l’un des meilleurs du pays. L’affluence le confirme, la salle est pleine et nous sommes parmi les derniers à trouver une place sur les tables en bois en terrasse. Elle est à l’ombre à cette heure, et les couvertures fournies seront bienvenues. La salle est rustique, l’ambiance aussi, ne manquent que les chants de marins. Le soir c’est buffet à volonté autour d’une collection de plats de poissons que nous n’imaginions même pas, servis dans de grandes poêles en fonte ou grésillent les filets panés, mijotent les darnes en sauces inventives (morue aux myrtilles !!) et s’épanouissent les curry de ?? ? Un colosse jovial à la voix chaude déclame les plats en islandais et en anglais, on ne comprend pas tout mais, quelle importance ? Un verre de Chardonnay chilien, et ça sera un très grand moment.

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Bivouac en sortie de ville, face à la mer, près de séchoirs à poisson.

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N 66° 05’ 29.3’’   O 23° 03’ 09.8’’

273 km Total 5999

10 juillet Isafjordur – Holmavik

La matinée sera consacrée au contournement, sur près de 180km du « Djup », surnom donné à l’immense fjord Isafjardardjup, toujours à saute mouton d’un versant à l’autre des nombreux fjords affluents, avec en permanence, vue sur la péninsule enneigée du Drangajokull, dont l’extrémité n’est accessible que par la mer.

A Hvitanness, cerise sur le gâteau, une colonie de phoques paresse sur les rochers. Ils  se gratouillent, font des abdos, le dos arqué, certains dorment, et le cormoran de service, qui se sèche les plumes, les boude, mais on sent les veilleurs attentifs à ce que nous ne nous approchions pas trop.

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Nous aurons du mal à repartir.

Nous franchissons par la route 61 le sud de la  péninsule du Drangajokull pour arriver en début d’après midi à Holmavik, 375 habitants. Les employées de l’hôtel/restaurant/bar/musée/office de tourisme y sont charmantes. Les rayons de la supérette sont par contre quasi vides, mais nous y trouverons une baguette ! Mystères de la logistique. Belle ballade sur la colline dominant le port et bivouac à quelques km du village, en bord de fjord. Le soir, retour de pêche, certains poissons nous paraissent énormes, au moins 40 à 50kg. Comment les prépare t on ?

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N 65° 45’ 22.4’’  O 21° 39’ 57.5’’

259km Total 6258

 Les fjords du nord ouest. III

11 juillet Holmavik – Laugarholl

Nous avons décidé, après le rituel bain chaud, face à la mer à Drangnes, (70 habitants, mais des installations remarquablement tenues avec douche obligatoire et l’indispensable panneau de consignes de récurage), décidé donc, de remonter la côte est de la péninsule jusqu’au bout de la route, au nord du nord.

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80 km de belle gravel road, avec quelques raidillons caillouteux, en bord de mer.

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Les criques sont jonchées de bois flotté, transportés par les vents et les courants depuis la Sibérie.

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Les hameaux, une à deux fermes, un port microscopique, une église, s’égrènent le long du trajet. Curieusement, la route est goudronnée sur les 200 m de traversée de chaque village. Les  plus importants, comme Krossness, regroupent une vingtaine de maisons, un atelier de conditionnement de poisson, une pompe à essence face à l’épicerie/bureau de poste. Les rayons alimentaires sont dégarnis et on s’interroge sur la façon dont les habitants s’approvisionnent : le plus proche magasin est à plus de 200 km.

A Djupavik subsistent les restes, bien abimés par le climat marin, de ce qui aurait été la plus grande construction béton au monde en 1930 : une usine de préparation de harengs, dont l’activité a cessé en 1954 en raison de disparition de la matière première, surpêchée. Elle abrite aujourd’hui, une salle d’expositions artistiques et vu son état, pour combien de temps ? Fermée, quoique en disent les affiches. Pas très surprenant, vu la fréquentation du quartier.

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En bout de route, le « hot spot » que nous recherchions après une longue gravel road est en fait, sur la grève, une piscine hors sol de 3x6m qu’un industrieux local exploite commercialement. Mauvaise humeur : cet endroit pourrait être baptisé Saarnakdur.

Demi tour et bivouac peu avant Laugarholl, en bord de fjord.

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N 65° 46’ 16.8’’  O 21° 27’ 56.1’’

197 km6455 km

12 juillet Laugarholl – Vatnsendi

Nous piquons vers le sud, contournons les fjords  Steingrimsfjordur, et  Hrutafjordur,  puis remontons vers le nord pour pénétrer dans la péninsule du Vatnsnes. Celle-ci abrite, en différents lieux, les plus importantes colonies de phoques d’Islande. La gravel road, riche en  « nids de poulets » comme disait Sally, notre guide chinoise, longe la côte dans une région aux reliefs adoucis et dont l’élevage semble l’activité essentielle. Partout on rentre les foins et les pastels des films enrobant les balles égayent le paysage, le rose est à la mode cette année. Pas du luxe, vu le temps, car la pluie nous accompagne.

Un peu décevant à Stapar et  Illugastadir, seuls quelques phoques sont visibles sur les îlots proches du rivage. A Hvitserkur, par contre, non loin d’une étonnante arche, témoin du recul de la falaise et sous un ciel plombé, une cinquantaine d’individus attendent la marée au bord d’un langue de sable noir avant de repartir en pêche.

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Le temps étant pluvieux, nous quittons après Borgavegur la route 711, où toutes les sorties mènent à des fermes et où il est impossible de s’arrêter pour la nuit et  recherchons  un endroit propice sur l’étroite 717, que nous trouvons après 15km au milieu de nulle part, dans un lieu dit « Vatnsendi ».

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N 65° 30’ 33.6’’  O 20° 36’ 23.9’’

261km Total 6716km

13 juillet  Vatnsendi – Siglufjordur

5h du matin, il fait beau ! Retour, vite fait, vers le promontoire pour observer  à nouveau la colonie de phoques. Il y a maintenant plus de 120 individus qui se prélassent sur cette grève. Il s’agit de « phoques des ports »,  par opposition aux gros phoques gris beaucoup plus farouches, qui peuplent les îlots du nord islandais mais que l’on ne peut approcher. Si ces derniers atteignent 300 kg, les phoques des ports ne dépassent pas 100 kg, de beaux bébés quand même. Question : pourquoi les phoques gris sont ils polygames partout, sauf en Islande ? Le/la gagnant(e) aura droit a un abonnement gratuit à ce blog.

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Selon les indications locales, les populations de phoque en Islande auraient diminué de 90% depuis le début du XX° siècle. Les phoques des ports, plus accessibles, ont été traditionnellement chassés, pour leur peau, leur graisse et leur chair. Ils ne le sont plus, mais sont maintenant victimes de la raréfaction de leurs ressources alimentaires.

La journée a commencé tôt et nous permettra de boucler le tour de la péninsule, avec une halte au port de Hofsos  où se trouve un centre, abrité dans trois jolis bâtiments du XIX°,  consacré à l’émigration islandaise vers le Canada et les USA (20% de la population au XIX° siècle !!).

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Crochet ensuite vers Holar où ne subsiste de la grandeur passée qu’une cathédrale de grès rose, bien modeste, avec cependant un retable en albâtre qui serait le seul vestige du catholicisme anglais. Cette ville abritait en effet l’évêché du nord de l’Islande jusqu’à ce que le roi du Danemark ne décide que son royaume adopterait la religion réformée et ne fasse, en 1520, raccourcir l’évêque,  calmant ainsi toute velléité d’opposition. Remarque au passage, cette méthode autocratique semble efficace  en Islande : Les chefs de clan vikings avaient décidé au X° siècle d’adopter la religion catholique et le pays s’empressa d’abandonner le culte de Thor et Odin (par exemple ! pour les fans d’Astérix)

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Dans le bâtiment moderne situé derrière la cathédrale, trois établissements universitaires (tourisme, aquaculture et équitation) Vu la taille on imagine les effectifs et comme l’indique notre guide, les étudiants ne sont pas distraits par l’environnement ! Nous aurons la chance d’assister à un concours de dressage, qui se limite à 4 tours de  piste aux diverses allures, et de découvrir le Tolt : le cheval semble trotter très haut des antérieurs et aller au pas des postérieur, étrange… Pour les amateurs, vidéo au retour.

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Belle ferme en tourbe, la plus grande, avec une douzaine de pièces, que l’on ait vue jusqu’à présent.

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Arrivée en fin de journée au joli port de Siglufjordur, capitale du hareng, où nous retrouvons Pierre et Isa.

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Bivouac sur un parking, à deux pas du Musée du hareng

N 66° 08’ 47.5’’ O 18° 54’ 49.8’’  Température 16°

247km Total 6963

Harengs et Baleines

14 juillet Siglufjordur – Arskogssandur

Ciel clair mais nuages bas.

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Dès l’ouverture, petite séance d’internet dans la superbe bibliothèque/centre d’informations où l’accueillante responsable  nous propose du café, puis Musée du hareng. Cette idée, dans notre arrogance de touristes, nous faisait plutôt sourire, mais il s’agit d’une splendide reconstitution, dans les locaux mêmes de l’usine « Roald », de l’activité, qui est connue ici comme l’ « Epopée du hareng », fit la fortune de certains armateurs, la prospérité économique de l’Islande et lui permis d’accéder à l’indépendance.

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Copiant les techniques utilisées sur place par les  armateurs norvégiens au XIX° siècle, qui installèrent, en face des bancs de pêche comptoirs et entrepôts, puis les supplantant en appliquant au début du XX° de nouvelles techniques de pêche, les entrepreneurs islandais développèrent d’abord l’activité de salage, puis celle de fabrication d’huile et de farines et enfin les techniques de conservation.

Siglufjordur, qui représenta à lui seul le quart de l’exportation islandaise, devint, véritable Klondike de cette ruée vers l’or, la 4° ville islandaise avec 3000 habitants, comptant 5 usines de transformation et 25 centres de salage, rassemblant par mauvais temps des milliers de bateaux dans le fjord. Elle attirait des saisonniers de tout le pays, hébergés dans les centres de traitement, pour les femmes, ou sur des bateaux pour les hommes. Désolé pour les reflets et la qualité de la photo, mais elle permet d’imaginer ce que fut le quotidien de ce port.

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L’activité connu des périodes de mauvaise production, au gré des déplacements des bancs dus aux périodes de refroidissement des eaux, puis des regains, mais s’effondra en 1969, le grand stock islando norvégiens ayant été surpêché par les islandais, les norvégiens et les russes.  Maintenant protégés dans les frayères des fjords norvégiens, les harengs sont revenus après 27 ans d’absence. Pendant cette période et pour partie nationalisée, l’activité a été restructurée, de 45 centres, le nombre d’unités de traitement a été réduit à 11, et produit néanmoins aujourd’hui 10 000 t/j , soit 60 % du volume de l’âge d’or. La pêche à la morue a, par ailleurs, compensé la chute de celle du hareng.

Nous quittons Siglufjordur par un tunnel à voie unique de 7km, un refuge tous les 200 m pour se croiser, stressant, mais nous sommes dans le sens prioritaire.

Nous atteignons  Dalvik où flotte une prègnante odeur de morue. Chaleureux échange au bureau d’information avec l’employé, expatrié américain, qui nous recommandera, au milieu de considérations sur les niveaux de prix et le scandale de celui de l’alcool (le whisky islandais, ça existe, coûte deux fois moins cher aux USA), nous recommandera donc, de préférer pour le « whale watching » le petit port de Hauganes, moins fréquenté.

Nous nous y rendons, réservons pour le lendemain et allons nous installer quelques km en arrière au petit port d’ Arskogssandur, embarcadère pour lîle de Grimsey et célèbre pour ses « hot tubs » à la bière. On évitera…

N 65° 56’ 42’’  O 18° 21’ 20.5’’

80km Total 7043

15 juillet Arkogssandur – Akureiry

10h 30 , on s’équipe.

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Par chance, nous ne sommes que 7 pour un bateau de 47 personnes. A bord, café et beignets nous réchauffent, les passagers et le skipper  scrutent l’horizon.

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En vue  les premiers panaches, puis les premières silhouettes. La croisière sera-t-elle fructueuse ?

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 Baleines

Je ne l’ai sans doute pas précisé, Pour ceux qui l’ignorent, il est possible d’obtenir les photos en plein écran par un double clic sur chacune. Revenir au texte par le flèche « page arrière »

15 juillet Baie de l’Eyjafjordur

Nous serons chanceux : Notre skipper a repéré, fait rare, un groupe de 5 baleines à bosse qui jouera à cache cache avec nous pendant une heure. Moteur coupé, nous les observons, puis elles disparaissent.

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La chasse  reprend, jusqu’à ce que leur panache révèle leur nouvelle position, que nous gagnons moteur à fond

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Quand elles font surface, précédées du souffle sonore et du brouillard de leur expiration,  leurs évents s’effacent, le dos incurvé  émerge, on devine la masse énorme sous la surface par des reflets blancs, la queue défile dans une lente arabesque et la nageoire caudale vient saluer…

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Au début on voudrait les voir plus proches, puis on les trouve bien proches, trop proches ?

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Mais on ne s’en lasse pas…

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Quand nous quitterons la zone, l’une d’entre elle, assurée d’avoir retrouvé la tranquillité au départ des intrus, et nous narguant, nous montrera ce qu’elle aurait pu faire de près, en un glorieux salto…

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 Laugafell

15 juillet  Arskogssandur – Akureyri

Un bon moment pour récupérer de retour de la ballade en mer, nous sommes ravis, mais transis. La combinaison était parfaitement adaptée, mais les mains non protégées (et oui, coco ! Ce sont les risques du photoreportage…) et il faudra un quart d’heure pour que mes doigts recommencent à fonctionner.

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L’après midi, Akureyri , 3000 habitants, capitale du nord du pays. Le bureau d’infos est situé dans un récent immeuble circulaire, le Hofn, qui domine le port et abrite la maison de la culture. Dans le port, surprise, un bateau de croisière français !

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Très beau jardin botanique, quartier historique en bordure de l’Eyjafjordur où les entrepôts et maisons de commerce du XVIII° ont été depuis recyclés.

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Sur les hauteurs de belles maisons bourgeoises début XIX°, et un théâtre qui montrent que la ville a connu la prospérité dans les années 20.

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Le soir, un intéressant concert à la cafeteria du Hofn nous fera découvrir une musique peu familière. Dans la salle, outre la poignée d’amis du groupe dirigé par le  bassiste « Tusk », nous sommes au moins 10. Les locaux ont dû partir en week end, ou bien c’était trop moderne. Pourtant c’était « free of charges.. »

Bivouac sur le parking d’une résidence d’étudiants, désert, à l’université.

N 65° 41’4.8’  O 18° 07’ 6.4’’

Km  63  Total 7106

16 juillet  Akureiry– Laugafell- Husavik

Changement de décor pour cette journée et attaquer les choses sérieuses : Nous souhaitons passer un moment dans la région du Sprengisandur. Droit au sud par la route 821, qui devient gravel road au bout d’une vingtaine de km, puis très vite, piste F821 réservée aux 4×4. Début gentillet, la piste remonte le cours de l’Eyjafjardara qui, comme son nom l’indique alimente l’Eyjafjordur (l’islandais, au fond, c’est très simple..).

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La conduite se corse très vite, d’autant que la météo s’en mêle. La piste est étroite, caillouteuse, coupée de gués et agrémentée de nombreux raidillons. Dans l’un deux,  un ruisseau a dégagé sable et graviers et la taille des blocs m’obligera à les franchir en 1° lente.

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La largeur de la piste rendrait les croisements difficiles, mais, partis tôt, nous ne rencontrerons personne.

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Il nous faudra 1h30 pour parcourir les 25 km de montée jusqu’à 900m d’altitude, et un regard en arrière nous montrera le chemin parcouru.

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La seconde partie, sur un plateau de cendres volcaniques totalement nu, sera beaucoup plus roulante.

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Nous parviendrons enfin, après quelques lacets et sous un ciel chargé, au refuge de Laugafell, près d’une petite source chaude.

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Tenu par un couple avec de jeunes enfants, il doit être bien agréable par beau temps, mais la couverture nuageuse et la violence du vent, nous font, après un bref passage dans le bassin, renoncer à passer la nuit sur place. Vous noterez qu’il est rare de prendre un bain avec un bonnet, mais il fait 4° et un vent de furie..

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Devrons nous, comme prévu initialement nous retaper la F821 ? Après vérification auprès des équipes de secours dont la présence semble massive, constante et bien équipée dans ces contrées peu hospitalières, nous avons confirmation que la F26 est bien meilleure dans sa partie nord.

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Nous rejoignons donc cette grande piste, qui traverse toute l’île, par un tronçon d’une vingtaine de km de la F881, vers l’est, puis cap au nord par la F26. Longeant dans cette partie la  Skjalfandafljot, elle est effectivement très fréquentable, dans un paysage désertique.

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Lors de la descente nous noterons que la végétation commence à réapparaitre à 500m d’altitude, les pâturages à 300m et les grosses fermes à se multiplier en approchant du fjord. Et partout des cascades..

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Arrivée dans l’après midi à Husavik, un des hauts lieux des croisières vers les baleines. Les camping cars encombrent les quais et les bus libèrent leur groupes de touristes en continu, mais le port est joli.

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Bivouac sur un parking proche du musée de la culture ( ??)

N 66° 02’ 47.1’’   O 17° 20’ 07.3’’

Km 262 Total 7368

 

17 juillet  Husavik – Laugar

La matinée sera consacrée aux tâches domestiques. L’après midi, balade sur les hauteurs. Le temps étant superbe, Agnès a adopté un camouflage « lupins »

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Nous prenons la route du lac  Myvatn . Brève reconnaissance de cet endroit superbe et nous devrons nous résigner. Passer la nuit en dehors des terrains de camping, dans ce parc naturel, est totalement impossible : Les accès aux champs sont fermés et tous les parkings sont signalés interdits. Des rondes nocturnes font respecter les consignes.. Demi-tour de 30 km vers le plus proche village, Laugar, où nous trouvons un parking discret.

N 65° 43’ 18.9’’  O 17° 22’ 13.4’’

Km 108  Total 7476

 

 Lac Myvatn

18 juillet Laugar -  Myvatn

Ce lac de 37 km² s’est crée il y 2500 ans au coeur d’une zone volcanique riche en cratères, solfatare, champs de lave et chaos divers. Sa faible altitude en a rendu ses rives exploitables pour l’élevage. La collecte des œufs  et les truites du lac ont permis de compléter, pour fixer la population. La région, totalement isolée jusqu’en 1930 s’est, avec la construction de routes, ouverte au monde. Elle est devenue le lieu le plus fréquenté d’Islande et elle le mérite. Outre ses paysages, sa géologie, elle abrite une grande variété d’oiseaux dont une quinzaine de canards. Pas par hasard, ils sont friands des 45 espèces de mouches qui ne se font pas oublier ! Pour notre confort, sinon pour notre élégance, nous trouverons des moustiquaires, qui donnent à Agnès un petit air d’apicultrice.

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Les pseudos cratères au petit matin pour profiter du soleil, le chaos de  Dymmuborgir, les piliers émergeant des eaux à Hofdi , le lac bleu, en fait déversoir d’une source chaude, les solfatare de Hverir avec leurs marmites en ébullition, leurs chaudières et leurs pots à boues, le cratère du Hverfell, véritable entonnoir de cendres, tout nous enchantera.

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Et nous découvrirons même les fours à pain géothermiques, peu spectaculaires mais efficaces, qu’utilisent les locaux. Le process est long, mais gratuit…

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Bivouac au camping sud, nous n’avons pas envie de nous retaper la route jusqu’à Laugar

N 35° 37’ 25.8’’ O 16° 55’ 001’’

Km 84 Total 7560

 

19 juillet  Myvatn – Bord de la Jokulsa a Fjolum

Nous découvrons, au milieu des marais, un bijou de musée ornithologique. Nous y identifierons, dans une vitrine, nos agresseurs du Jokulsarlon : des « grand Labbe »  A tout prendre, nous les préférons empaillés, car on frémit encore du claquement de  leur bec à nos oreilles.

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Visite de la 1° centrale géothermique d’Islande, 60 MW sur 2 turbines alimentées par 42 forages dont une vingtaine actifs, à 2000 m de profondeur tout de même, pour y capter l’eau surchauffée à 200°C  (tous ces chiffres, et d’autres, sur les panneaux d’info) La zone est quadrillée de canalisations reliant les forages à la centrale, les têtes de puits étant abritées sous de futuristes  dômes en alu.

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L’après midi, plus au nord, grimpette sur le cratère Viti, qui nous rappellera un des « James Bond » dont le titre ne nous revient pas (mais c’était un vrai James Bond, celui incarné par Sean Connery et pas par ses pâles successeurs).

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Puis balade dans la zone où se produisit, de 1975 à 1984 une dizaine d’éruptions, les « Krafla fires », produites par une série de cratères secondaires du volcan Krafla, l’ensemble étant situé dans la faille tectonique qui fracture l’Islande .

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Les coulées de lave fraiche (40 ans, c’est jeune, pour de la lave islandaise..) sont impressionnantes.

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Route vers le nord par la rive gauche de la Jokula a Fjolum (joli nom pour une rivière) et bivouac à 13km des chutes de  Detifoss sur la route 862 en  bord de rivière.

65° 43’ 54’’  016° 23’ 35’’

Km 99km  Total 7659

 

 20 juillet Detifoss  – Grimsstadir route 1 vers Askja

Detifoss, les plus grandes chutes d’Europe avec une hauteur de 45 m, une largeur de 100 m et un débit moyen de 200 m3 seconde, doublé en été, puis chutes de  Selfoss à 2km au sud.

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La gravel road 862  serpente vers le nord sur le plateau, étroite mais bonne fille.. A 50km, une piste dévale vers le canyon et nous découvrons un endroit plein de charme, le camping  Verfudalur, lieu de rendez vou des sportifs islandais qui viennent y passer le week end. Une balade nous permettra d’admirer les falaises que les effondrements, puis l’abrasion des eaux, ont taillé le long de la rivière.

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Nous poussons vers  Asbirgy où un raz de marée consécutif à une éruption sous glaciaire, il y a 14000 ans, a taraudé les falaises en un fantastique fer à cheval de 3km de diamètre.

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Nous  terminons enfin cette randonnée vers le nord par un saut au micro port de  Kopasker. Pas grand-chose à voir dans ce « village de services pour les agriculteurs de la région » (ça veut dire qu’il y a un abattoir et une usine de produits carnés, où finissent ces mignons agneaux qui agrémentent le paysage et épicent notre conduite en traversant sans bêler avant). Belle vue cependant sur les péninsules enneigées, de l’autre côté de la baie, agréable par les 24° ambiants.

Passage sur la  rive droite, redescente par une  mauvaise gravel road 864, on saute Detifoss, un petit bonjour en passant aux chutes d’ Hafrajilfoss et recherche d’un bivouac que nous trouvons en bordure de route 1.

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Quelques instants plus tard deux jeunes polonaises sollicitent l’autorisation de s’installer à côté. Charmantes, on accepte. Au matin,  il y aura 2 véhicules de plus. Notre véhicule doit être bien rassurant..

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Km 197 Total 7856

N 65° 35’ 37.4’’    O 16 07’ 23.7’’  Altitude 395m