Lundi 10 septembre / – Mercredi 12 septembre. Jour 2
Départ de Bruxelles par Iberia, direction Montevideo via Sao Paulo. Nous avons dû nous plier aux règles limitant les bagages pour les billets en classe éco : un seul bagage en soute de 23 kg maxi pour deux personnes. Il faut donc un bagage assez grand, résistant aux transferts, avec des roulettes vu le poids, et d’encombrement mini une fois vide pour le ranger dans le véhicule, donc pliable. On n’avait pas ça en magasin, il a fallu chercher un peu..
Vols sans histoire, connexions aisées avec, à l’escale de Madrid, le temps de savourer une assiette de charcuterie de montagne, un peu transpirante mais il semble que cela soit, ici, la façon de la servir !
Petite surprise à Sao Paulo, alors que nous sommes dans le bus, au pied de l’avion et prêts à y embarquer, retour vers la salle d’embarquement : problème électronique, il faudra changer d’avion ! Une connexion internet rapide nous permettra de prévenir Uy Storage de notre retard, malheureusement Timo, le fils ainé de Dirk, est déjà en route pour nous récupérer.
A Montevideo, changement d’échelle : deux avions sur le tarmac, alors que l’aéroport de Sao Paulo avait presque la taille de Roissy !
Sur la route de la ferme, nous en apprendrons un peu plus sur la famille : Dirk, ancien ingénieur, et sa femme ont quitté l’Allemagne pour s’installer en Uruguay il y a une dizaine d’années, avec leurs trois fils. Ils y ont développé une exploitation agricole, qu’ils ont complétée par une activité d’hivernage florissante puisqu’ils viennent de bâtir un second hangar à cet effet. Les voyageurs trouvent sur place un petit camping, avec des installations sanitaires et électriques au top qui permettent de séjourner le temps nécessaire pour préparer les véhicules. Ils peuvent même y faire effectuer des réparations, soit par les membres de la famille qui semblent savoir tout faire, ce sera notre cas pour l’étanchéité des lanterneaux, soit par des mécaniciens extérieurs qui viennent sur place. Nous avions vu ceux-ci à l’œuvre en mars lorsqu’un d’entre eux avait remplacé les cylindres de freinage d’un MAN 4×4 en deux heures, dès l’arrivée du propriétaire, retour d’Allemagne avec les pièces !
Timo, 29 ans, nous confiera se sentir pleinement uruguayen : il n’aime pas retourner au pays, quand il y est contraint pour ramener du matériel ou des pièces. Sa façon de conduire son vieux pick up nous le confirmera : en Allemagne, il perd son permis en deux jours..
Remarquablement organisés, et gestionnaires avisés, le grille de tarifs prévoit tout, les membres de la famille sont aussi très accueillants : fatigués par les 27 heures de voyage, nous rechignons à sortir pour remplir la cambuse et il ne nous reste que quelques sachets de potage et de pâtes, solde du précédent périple. Ils nous offriront une quinzaine d’œufs, du beurre, et du pain de citrouille confectionné par la maman. C’est bien meilleur que ce que nous redoutions…
Cette petite entreprise mérite qu’on en face la promotion : UY STORAGE
S 34° 38 ‘ 25.545’’ W 55° 34’ 13.32’’ www.uy-storage.com info@uy-storage.com
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Au déballage de notre sac, nous constaterons que la phobie des insectes, justifiée car leurs piqures provoquent toujours chez Agnès des effets allergiques spectaculaires, l’a conduite à accumuler les moyens de protection : ajoutés à ce qu’il reste des précédents voyages, nous avons suffisamment de bombes insecticides et de répulsifs pour démoustiquer l’Amazonie…
La 1° nuit sera hachée, les suivantes le seront également en raison du décalage horaire qu’il faut plusieurs jours pour effacer. Puis une intense matinée de rangement et de petites réparations grâce aux pièces fournies par TOUAREG avant de quitter ce véritable camp de base.
Sur la route de Montevideo, excellente grillade (pulpa de bonillo, nous ne trouverons pas la correspondance en français) dans un resto recommandé par Timo. Le patron nous l’a proposée « bleue » dès qu’il a reconnu notre nationalité, elle sera épaisse et juteuse à souhait, désolé si il y a des vegan qui nous lisent…
Nous retrouverons avec plaisir Daisy et Nestor dans l’après-midi. Adorables, comme à chaque passage, ils nous ont préparé une petite collation à base de pâtisseries uruguayennes. De notre côté, nous espérons les accueillir en France au printemps prochain.
Le soir, bivouac à la sortie de le ville, avenue Charles de Gaulle, près du port de plaisance où nous avons nos habitudes, face à la mer. Un pêcheur à la ligne, soucieux de notre sécurité, nous recommandera de nous rapprocher du poste de garde du port, ce que nous ferons, plus pour lui faire plaisir que par anxiété, nos nuits précédentes à cet endroit ayant toujours été calmes.
S 34°54.6270’ W 56° 7.8050’
Km 60
Jeudi 13 septembre, jour 3. Montevideo / Barra de Valisas (UY)
Avant d’attaquer, routine domestique, il faut faire le plein de provisions. Le hasard nous fait longer un centre commercial « Géant Casino », on ne sera pas encore dépaysés…
Puis par l’ « inter balnéaire », nous remontons en les évitant le chapelet de villes déjà égrenées au précédent séjour : Piriapolis, Punta del Este, Jose Ignacio. Nous retrouvons bientôt le paysage typique de l’est uruguayen : pâturages sans limites parsemés de palmiers où se dispersent les troupeaux de bovins, gauchos aux bérets basques, petites écoles rurales en bord de route et leurs écoliers en blouse uniforme.
Arrêt pour la nuit dans le village de Barra de Valisa, sur le cordon de dunes côtières. Recommandé par Eulalie et Thomas, il a le même style que Cabo Polonio et Punta del Diablo : baraques sur la plage, petites posadas derrière les dunes. Chaque construction, presque toujours en bois, a sa terrasse avec quelques bancs, on les imagine bondées en saison. Aujourd’hui, à deux semaines du printemps, elles sont quasi toutes fermées et l’on ne croise que quelques routards et rastas locaux déambulant entre les cabanes vides, la saison ne commencera pas de sitôt.
Nous traverserons tout le village par des chemins sableux avant de nous installer pour la nuit devant le modeste office de tourisme, sous la pancarte « cassa rodante prohibido ». Pas de problème, c’est fermé.
Promenade sur la plage à la tombée du jour, les pêcheurs semblent avoir, eux aussi, pris leurs congés..
S 34° 20’ 32.16’’ W 53° 47’ 22.94’’
Km 276 Total 336
Vendredi 14 septembre. Jour 4. Barra de Valisas / Boquierao (Br)
Peu de trafic jusqu’à la frontière, Passage hyper rapide, côté uruguayen comme brésilien, nous sommes les seuls. Le poste brésilien étant à la sortie de Chuy, ville « binationale », il nous faudra revenir vers le centre – ville pour le change et le plein de gazole. Bonne surprise, il est beaucoup moins cher que de l’autre côté (0,84€/l)
La route vers le nord est rectiligne, peu fréquentée et traverse une zone de rizières, à sec en cette saison. Elle se transforme en digue pour la traversée d’une réserve écologique où « léthargent » des centaines de loutres et des milliers d’oiseaux, qui eux, n’attendent pas la photo. Le temps, qui était au beau depuis notre arrivée (10°/20° avec un beau soleil), s’est bien assombri : ciel plombé et petit crachin.
Après Rio Grande, deux choix : route côtière ou autoroute. La route côtière, sur un ruban de terre entre mer et lagune nous paraissant très isolée et sans halte possible, nous privilégions la seconde. Nous ne le regretterons pas car elle se révèlera bien plus directe, mais avec un fort trafic de camions, dans une région bien plus peuplée. Au bout de quelques km, l’autoroute se transformera en nationale, la deuxième chaussée semble en construction depuis une éternité, elle n’est pas près d’être finie, vue l’absence d’activité sur le chantier…
Long trajet dans une région rizicole, d’énormes silos jalonnent le parcours.
Halte pour la nuit sur le parking d’une station « Corrientes », à Bocquierao
S 31° 18’ 52.7’’ W 52° 1’ 21.8’’
Km 434 Total 770
Samedi 15 septembre. Jour 5. Boquierao / Laguna
Longue journée de conduite pour gagner les villes balnéaires du sud brésilien. La route restera encombrée de camions porte- conteneurs, et commence à se dégrader. On lorgne sur le chantier inachevé qui la longe toujours..
Changement à l’arrivée sur Porto Allegre. Depuis le pont qui enjambe, de très haut pour laisser passer les navires, le rio Ijui, on découvre une ville gigantesque dont les immeubles s’alignent le long des rives de la « Laguna dos Patos ». La ville s’est en effet développée au fond de cet immense réservoir d’eau douce alimenté par deux fleuves et ne communique avec la mer que par un étroit goulet, au niveau de Rio Grande.
Peu fans de grandes villes, nous l’éviterons grâce au réseau autoroutier qui la dessert, pour poursuivre vers le nord par la BR 101 qui longe la côte, via Osorio et Tubarao
Halte à Atlantida, nous voulons visiter les stations balnéaires vantées par nos guides. Nous y découvrirons des plages immenses bordées d’immeubles, et en limite du cœur de ville de belles maisons d’architecte où nous verrons, pour la 1° fois, des clôtures en verre blindé.
Entre la route côtière et la plage des résidences hyper sécurisées protègent le repos des nantis, manifestement plus nombreux que nous l’imaginions. Nous déjeunerons en bord de plage, elles sont jalonnées de postes de guet pour la sécurité des baigneurs, leur nombre laisse deviner l’affluence en saison.
Nous poussons jusqu’à Laguna, avec une arrivée à la nuit qui ne nous permet pas de choisir l’endroit idéal. Nuit calme cependant, sur la rambla qui longe la « Praia Mar del Grosso »
S 28° 28’’ 50.4’’ W 48° 46’ 1.5’’
Km 558 Total 1328
Dimanche 16 septembre. Jour 6. Laguna / Florianopolis
Belle ballade sur la plage où des pêcheurs installent des filets.
A la vue d’un poisson échoué, une rascasse ? nous interrogeons un promeneur : est-ce comestible ? Sa réponse sera pleine d’une philosophie primitive (ou millénaire ?) : tout ce qui vient de la mer se mange…
Après une visite de la « rue des pescadores » où les barques sont stockées suspendues sous des abris, promenade dans le petit centre historique, aux jolis immeubles coloniaux puis achat de poissons et crevettes aux pêcheurs amarrés aux quais. Certaines embarcations portent des noms qui nous surprennent.
Le prix des poissons et crustacés nous étonnera : moins d’un euro pour deux daurades, 7 euros le kilo de crevettes.. Nous avions eu la même surprise au supermarché où les prix sont très inférieurs à ceux pratiqués en Uruguay. Il aurait été plus malin d’attendre pour nous approvisionner, ce que nous avions fait sur la recommandation d’un couple de hollandais, rencontrés chez Dirk, nous indiquant que les supermarchés étaient rares au Brésil. Ce n’est manifestement pas le cas, du moins sur la côte.
Le paysage change en remontant vers le nord, plus escarpé, et densément peuplé dans les vallées qu’emprunte l’autoroute. Nous la quittons pour atteindre « Praia Rossa », petite station balnéaire dont les constructions font plutôt penser à une station de montagne, route puis piste en montagne russe pour gagner un bijou de petite plage, paradis des surfeurs. Déjà bien fréquenté en ce dimanche, on n’ose l’imaginer l’été.
Arrêt ensuite à Garopaba. L’église, bâtie à flanc de colline domine les maisons de pêcheur en bord de plage. Elles semblent de plus en plus vouées aux locations saisonnières. A ce rendez -vous des baleines franches et devenu point d’observation, elles sont absentes aujourd’hui de la baie de Garopaba.
Nous poursuivrons vers la grande île de Santa Catarina que, dans notre candeur, nous imaginions quasi inhabitée. On y pénètre en fait par un pont d’autoroute à 6 voies qui relie l’agglomération de Sao Jose, sur le continent, à la capitale de l’île, Florianopolis, et ses immeubles en bord de rambla…
Recherche de bivouac dans les village « typiques » du nord de l’île. Pour l’instant, bien décevant., notre guide nous semble facilement enthousiaste!
Nous trouverons une place de parking devant un des rares restaurant de Capucé fermé en ce dimanche soir, au bord de l’eau.
S 27° 32’ 28.2’’ W 48° 31’ 34.9’’
Km 187 Total 1515










































































































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