Gulfoss
29 juin Hjalparfoss – Hveravellir
Direction NE par la route 30 pour atteindre les chutes de Gulfoss. Elles valent le détour : 31 m de haut, des gorges de 2.5km, un débit de 100 m3/s qui peut monter à 2000 en période de crue.. On y vénère la mémoire de la fermière, Jeanne d’Arc locale, qui fit, au début du siècle dernier, échouer les projets de construction d’un barrage projeté par des « intérêts étrangers » (damned, Brits again !!), au cours du combat d’une vie.
Nous poursuivons vers le NE, attrapons la gravel road 35, route qui traverse l’île SO/NE et où nous endurerons, à 25km/h, 80km de cahots dans un paysage désolé qui rappelle, neige en plus, le Sahara, avec en toile de fond le glacier Langjokull, sous un ciel qui change à grande vitesse.
Notre but : l’un des endroits les plus isolés des Highlands islandais, au cœur d’une zone géothermique, Hveravellir.
Bivouac au site, qui se résume à un camping, mais à la hauteur de sa réputation : une zone de solfatare surplombe le camp, où se mêlent chaudières, au sifflement incessant, « mud pots » au gras borborygme et résurgences en ébullition, le tout dans une vapeur moite et odorante. Pour les vidéos, séance spéciale au retour, je ne parviens pas à les charger..
.N 64° 51’ 58.6’’ O 19° 33’ 10.9’’ Altitude 647m 13°C
Km 168 Total 4441
30 juin Hveravellir –Afgardur/Kerlingjarfoll
La piste 735 vers le glacier est fermée, donc longue marche vers le cratère Strykur, puis, au retour, bain obligé dans le « hot tub », en plein air, bien sûr. Quand on se déshabille, dans le vent coulis, on se dit que l’on est près du cercle polaire et on pense, comme Danny Glover dans « l’Arme fatale » : « Je suis trop vieux pour ces conneries.. ». Mais après, quel délice : L’eau collectée en amont sort d’un tuyau entre 80 et 100° et il faut la mélanger avec l’eau glacée de la rivière. On y séjournerait volontiers plus longtemps mais on fuit des malotrus (je pèse mes mots, j’aurais volontiers utilisé un mot commençant par con.. et finissant par ..nards), français hélas, qui, plongés jusqu’au cou, y prennent pendant deux heures l’apéro, bières et chips d’une main, smartphone de l’autre ! On espère que, les mains en l’air, ça leur aura filé des crampes…
Nous quittons le camping, une fois nos petites affaires domestiques accomplies, pour rejoindre par la piste F347, le site de Kerlingarfjoll. Paradoxalement, la piste est bien meilleure que la gravel road 35, on en profite pour un bref arrêt aux chutes de Ygarfoss.
Nous bivouaquerons en bord de rivière, à 3km du site de Kerlingjarfoll.
N 64° 41’ 19.8’’ O 19° 20’ 42.2’’ Altitude 695m
Km 42 Total 4483
1° juillet Kerlingjarfoll-Gullfoss
8km de piste, très raide, nous mènent près des sommets qui surplombent le site.
De là des sentiers très aménagés conduisent aux zones d’activité géothermiques. Des fumerolles s’échappent des berges de la rivière, créant une atmosphère irréelle.
Au fond des combes entre les pitons; des marmites bouillonnent ça et là, le tout dans des pierriers dont les couleurs varient de l’ocre au beige. Et en Islande, quand le ciel est bleu, ce qui est rare, il est bleu ! : Somptueux.
A la descente, vue, très loin, sur le Langjokull. Profitons en, c’est sans doute notre dernier glacier.
Route 35: le retour, comme souvent, nous parait bien plus rapide. Nous poussons jusqu’à Geysir, lieu où se produisent les phénomènes qui ont donné leur nom aux geysers. Sur place, le vieux Geysir , qui crachait jusqu’à 60m lors de périodes post sismiques ne s’exprime plus (jusqu’à quand ?) A deux pas le Strokkur a pris la relève et émet toutes les 5 à 10mn un panache d’une vingtaine de m. Il faut voir, en cercle, les touristes le doigt sur le déclencheur, attendant le phénomène, qui ne prévient pas. 10mn, c’est bien long…
La région est très agricole et l’on y élève, par centaines, des chevaux. De petite taille, ils n’auraient subi aucun croisement depuis leur importation par les vikings, au X° siècle. Ils auraient la particularité d’avoir 5 allures au lieu de trois, dont une, le tölt, intermédiaire entre le pas et le trop. Ce que nous verrons, ce sont des cavalcades sur les routes, un guide en tête, quelques randonneurs, des dizaines de chevaux qui suivent, libres, et un serre file, précédent la queue d’automobilistes qui patientent. Les clients sont secoués par un trot rapide, harcelés de moucherons alors que les guides, avisés, portent des moustiquaires sur leur bombe.
J’ai du mal à comprendre l’économie du cheval en Islande, qui compte 80 000 têtes qu’il faut nourrir toute l’année, et où la saison ne dure que deux mois. Quoique, à 50€ l’heure, ils s’y retrouvent peut être…
Retour vers Gulfoss, où nous dormirons sur le parking du « visitor center ».
Demain, Pingvellir puis direction Reykjavik
N 64° 19’ 33.4’’ O 20° 07’ 50.8’’
121km Total 4604















Merci Agnès et Patrice pour ces moment partagés
de plus nous découvrons plein de choses, grâce à vos commentaires.
Ce serait chouette si le cours de géographie était comme ça
mais il ne fait pas chaud quand même la bas, et dans le nord, nous aspirons à un peu de chaleur avant l’automne.
Bises à vous deux
Patrice : Y a pas que la nature qui bouillonne , dans le style connerie touristique, je me souviens de deux types qui pissaient de part et d’autre d’un panneau indiquant le tropique du Capricorne
(à noter ce n’est pas la même température qu’en Island)
Manifestement le vieux geysir n’a pas la prostate.
Bon bains et merci de nous faire voyager
François
grâce à vous , nous voyageons depuis notre canapé et c’est bien agréable ……
Malgré l’absence de végétation les couleurs sont belles et « pures » et nous vous remercions de nous faire vivre sans risques ni périls cette belle aventure !
Songez que pendant que vous contemplez les geysir , dans notre plat pays , nous n’avons droit qu’aux préparatifs des festivités du 14 juillet …. qui doivent vous remémorer des senteurs , des odeurs et une ambiance loin d’être aussi naturelles que celles dans lesquelles vous baignez en ce moment …..
Continuez à nous envoyer ces bouffées d’air pur !
bises à vous deux