Lundi 13 Jour 27 Khiva- Jasli
Quelques infos sur notre ordre de marche, assez routinier : Départ à 8h30, ordre des véhicules immuable, nous avons donc la belle carte qui figure sur l’arrière du véhicule d’Antoine et Brigitte en ligne de mire, 4 jours sur 5, en effet nous prenons la tête à tour de rôle.
Le véhicule de tête, naturellement, assure la navigation sur les cibles GPS que nous avons enregistrées lors du court briefing quotidien. Agnès est devenue une experte en navigation et jongle avec ses deux GPS pour nous annoncer les stations service ou les aires de stationnement. Malheureusement les talkies walkie ne fonctionnent pas aussi bien que prévu et la communication est difficile entre les véhicules,nous circulons donc toujours à vue. Pause déjeuner d’1h30, recherche du bivouac à partir de 17h30.
Ce jour donc, 80km de route très dégradée en 3h, puis, miracle, traversée du désert rose de Kyzylkoum par une belle autoroute sur 200km où nous sommes bercés par le bruit des pneus sur les joints de dilatation (autoroute béton, technique allemande !), pour terminer, grosse frustration, par 70km de route terrible. Aucun avertissement avant la fin de l’autoroute, seule une voiture de police factice, comme on en voit depuis la Russie, vise à faire ralentir les conducteurs. Dans ces conditions, pas étonnant que de temps en temps un poids lourd continue tout droit : Nous en vîmes un, moteur par terre, pour avoir voulu franchir un merlon de terre barrant la chaussée, qui s’arrêtait là…
Nous n’atteindrons pas Boukhara vu l’état de la route et stoppons au cœur d’un village très « post soviétique » où alternent polyclinique neuve et immeubles abandonnés. Ne manque pas la statue à la gloire du kolkhozien méritant !
Excellent accueil et bivouac face à une boulangerie dont l’odeur nous titille l’imagination, nous aurons du pain frais demain matin..
N 40° 7.8942 E 63° 27.228
Km 366 Total 7585
Mardi 14 Jour 28 Jasliq – Boukhara
Nous poursuivons sur la mauvaise route qui nous sépare de Boukhara. L’autoroute est en construction et nous zigzagons entre les engins de chantier. Arrivée en fin de matinée. Le guide, Asro, jeune ouzbèk d’une trentaine d’année, est au rendez vous. Il nous aide à négocier l’accueil dans le parking de l’hôtel Asia : 10€ par véhicule et par jour, « all inclusive » : gardiennage, eau, électricité, wifi, enregistrement OVIR et toutes les commodités de l’hôtel. Il faut juste déplacer deux bus et une dizaine de véhicules pour nous permettre l’accès.
Et nous pourrons également nous faire approvisionner en gazole « hors commerce ».
Km 104 Total 7689
Mercredi 15 J29 Jeudi 16 J30 Vendredi 17 J31 Boukhara
Boukhara comporte peu de constructions très anciennes, car elle fut détruite par Gengis Khan, qui n’en n’épargna que deux : Le minaret de la mosquée Kalon, tant il fut impressionné par sa hauteur de 47m, et le mausolée d’Ismaïl Samani, du X° siècle, qui fut enfoui par les habitants sous une montagne de sable pour le dissimuler.
Oasis et ville sainte perdue dans le Kyzylkoum, Boukhara comptait 114 bassins servant à l’alimentation des habitants, autant que de sourates du Coran, ce qui entraina de nombreuses épidémies ( l’eau contaminée, pas le Coran…). L’adduction d’eau réalisée par les soviétiques s’accompagna du comblement de la plupart de ces bassins dont ne subsistent que ceux qui jouxtent les monuments. Leur présence, cependant, donne un caractère très serein à la ville historique, en rénovation continue, bien que l’accroissement du nombre de touristes étrangers doive laisser craindre une rapide dégradation de l’atmosphère : les marchands du temple y sont bien plus nombreux et plus entreprenants qu’à Khiva.
Le cœur de la ville se situe sur le Liab-i Haouz, place construite au XVII° autour d’un bassin, encadrée par la Medersa Nadir Divanbegi, aujourd’hui un hôtel, et par l’hospice du même nom, qui recueillait les derviches mendiants. Elle est ornée de muriers centenaires. On y flâne, prend le thé ou déguste les pâtisseries des vendeurs ambulants, telle cette jeune personne qui s’imposa dans le groupe, le guide échouant 3 fois à l’écarter, et nous vendit des crêpes au miel fort reconstituantes.. Dans le bazar, la pause thé s’accompagne de parties d’échecs ou de jacquet.
Les habitants et les touristes Ouzbèk, eux, restent curieux des étrangers, nous prennent en photo et nous demandent même de poser avec eux. Cela nous permet en retour quelques portraits intéressants.
Visite des nombreuses medersas et mosquées, de la synagogue, des caravansérails et des hammams. Boukhara en comptait 20 : 14 pour hommes, 3 pour les femmes, 3 pour les juifs. Il est vrai que les caravanes comportaient peu de femmes et qu’une étape après des semaines de désert devait voir affluer les candidats au décrassage..
Retiendront notre attention, la citadelle et son palais royal, le Tchar Minar et ses 4 minarets bleus, la mosquée de l’Emir et enfin le mausolée de Bakhaoudin Naqchband où les pèlerins s’escriment à arracher des fragments d’écorce d’un murier sacré, en guise de porte- bonheur, ou à se masser les parties de leur corps qui les font souffrir contre les branches, en espérant un soulagement.
Demain, départ pour Samarkand, nous devrions y être dans deux jours.



















très beau!! notamment les minarets phalliques couverts de capotes bleus!! continuez!! bises
Mûrier sacré : sàcré mûrier devrait on dire! Depuis quand morfle t il ? A moins qu’il ne s’agisse de la version ouzbek de » on se pele le jonc » . On en reparlera à votre retour. PRIÈRE de s’abstenir avec les chênes truffiers!
Bises
Josette & Francois
Bonjour les nomades
c est avec grand plaisir et envie que nous vous lisons et sommes heureux que tout se passe bien , vous nous manquerez au rassemblement
bisous a vous 2
Jes et Vero