Les fjords du nord ouest. I
5 juillet Deildartunguhver – Skogarness
Arrêt au hameau de Reykholt, patrie de Snorri Sturluson, transcripteur au XII° siècle de la saga « Egill, fils de Grimur le Chauve » Ne demandez pas quel en est le sujet, l’ouvrage en français sur les sagas islandaises, exprimant l’âme de ce peuple, est à 69€ dans la boutique du musée qui lui est consacré, au sous sol de la nouvelle église (beau raccourci de la victoire de la religion sur le paganisme..). On l’achètera au retour.
La jeune fille, par contre, qui nettoie une stèle dans le cimetière n’est pas chauve mais arbore une magnifique toison violette. Nous verrons ainsi, partout en Islande, des jeunes effectuer des travaux d’entretien et de jardinage. Service civique ? TIG ? Nous n’avons pas encore la réponse.
Ne subsiste de l’époque de Sturluson que le « hot tub », mitoyen aujourd’hui du collège local.
Vu la densité de population, les villages ne disposent pas d’école et tous les enfants sont donc regroupés dans des établissements qui les hébergent. Autre preuve du rationalisme islandais, ces bâtiments servent l’été d’hôtels, sous l’enseigne « Hôtel EDA »
Halte aux chutes de Hraunfossar , les « Chutes de la lave » et de Barnafoss, la « Chute des enfants » . La 1° résulte des eaux de pluie et de fonte du glacier traversent les couches de lave du plateau et sourdent en milliers de cascades qui se déversent vers la rivière Hvità.
La seconde, à une centaine de mètres, est une chute de faille et la Hvità y a creusé des marmites de géant et des ponts naturels spectaculaires. Elle est ainsi nommée parce que, selon la légende, deux enfants s‘y seraient noyés en tentant de franchir l’un de ces ponts, le soir de Noël, leurs parents étant à la messe de minuit. (beau sujet de dissertation: Légendes islandaises, religion et culpabilité…)
Nous atteignons ensuite un ensemble hôtelier d’une autre style, situé au cœur du parc de Hussafell et comportant, comme tout établissement qui se respecte, un parcours de golf (à ce propos, il y a 80 golfs en Islande, un pour 5500 habitants. Il est vrai qu’ils n’ont pas besoin d’arroser…) Devant le bureau d’information, la meute des 4×4 qui conduisent les touristes sur le glacier Langjokull, à 175€ par personne.
Longue ballade l’après midi vers les crêtes surplombant le parc et vue sur le glacier.
Le sentier longe un ancien moulin et l’histoire locale précise que, pour meubler l’attente pendant leur production de farine, les habitants aidaient le paysan meunier à construire les murets entourant ses champs à partir des pierres qui les jonchaient. Vu le terrain, ça a dû les occuper un moment.
Retour vers la côte et bivouac face à la mer.
N 64° 47’ 31’’ O 22° 34’ 25.2’’
Km 166 Total 5069
6 juillet Skogarness – Styikkisholmur
Le temps s’est dégradé rapidement. Nous traverserons un peu vite le Parc national du Snafelnejokur , dans la péninsule du Snafleness Arrêts rapides pour admirer la muraille de basaltes de 600m à Gerthuberv, l’église de bois noir de Budir, le minuscule port d’ Harnarstapi, l’arche dans les falaises de Hellnar , les piliers de Londrangar , le phare de Hvalrauf
La pluie est froide et le vent si violent que nous raccourcissons les arrêts. A Jupalonssandur, après avoir mis des vêtements secs, nous tentons une nouvelle sortie. Trempés en 50m, par des nuées qui frappent en oblique, nous retournons bien vite au chaud et nous dirigeons vers le port de Stykkissolmur, gros bourg à l’extrémité de la presque’île.. En fin de journée, le temps s’est radouci. Visite de la Bibliothèque de l’eau, qui abrite l’œuvre d’un artiste américain : 24 tubes de verre contenant chacun l’eau d’un glacier islandais. Minimaliste….
Bivouac au camping, en lisière du golf…
N 65° 04’ 14.5’’ O 22° 43’ 48.4’’
Km 250 Total 5319
7 juillet Styikkisholmur – Rauthisandur
Temps magnifique pour le trajet le long de la péninsule la plus méridionale. On commence par le contournement du Vatsnsfjordur, avec arrêt pour un bain dans un hot tub naturel, puis plongée (brève) dans la mer. Au fond du fjord, un navire échoué, les eaux ne sont pas toujours calmes..

Longue route côtière se termine, à l’extrémité de la presqu’île, par une longue et tourmentée gravel road qui plonge vers un endroit de rêve, la ferme Melanes.
Au pied d’une falaise, en bordure d’un lagon de sable ocre, on est au bout du monde…
Nous pourrons y admirer le soleil de minuit, et la lune de 1h du matin.
















