Vendredi 23. Jour 74.  Nazca / Chala

La conduite sera pénible, mais dans un paysage splendide : des montagnes russes de 0 à 300m avec un revêtement parfois fatigué et des camions poussifs dans les montées. Peu de villages, pas plus en montagne que sur la côte. Nous descendrons jusqu’à un port de pêche, apparemment très actif, pour y acheter du poisson, mais, déception, on n’y pêche que des algues, expédiées par camions entiers, sans doute vers des usines de production d’amendements agricoles.

Dans les villages, tous les restaurants et les nombreuses gargottes servent du poisson, mais ils doivent certainement absorber toute la production locale, impossible de trouver un point de vente. On se contentera d’un déjeuner à Chala dans un beau resto de poissons, face au port, dont la pêcherie est fermée, et on y appréciera un plat d’écrevisses à la nage, à la sauce subtilement citronnée.

Bivouac en sortie de ville près de l’hôtel « Puerto Inca », bâti au fond d’une petite baie dont les côtes recèlent sur chaque rive, des vestiges de village incas.

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Une promenade dans les ruines nous permettra de constater que le sol présente de nombreux orifices, chacun constituant l’accès supérieur et unique d’une pièce de faibles dimensions, de forme circulaire, vraisemblablement à usage de greniers.

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S 15,83395°   W 74,31350°      Temp 31° à 8h

191km   Total 11145

Samedi 24. Jour 75   Chala / Mollendo

Route toujours aussi époustouflante, qui serpente en corniche entre les dunes et la mer. Belle deux voies et toujours les camions qui peinent dans les montées et vous poussent dans les descentes. On se permet quand même une petite halte pour un déjeuner d’écrevisses frites, il faut varier les plaisirs..

Très bonne surprise à La Punta ; les 100km de piste qui rejoignent Mollendo et évitent un détour de 200km ont été remplacés par une superbe route, au standard international, il y a même des voies lentes pour les camions dans les montées ! Cela nous permettra d’arriver au « Santuario Nacional » de Lagunas de Mejia, réserve ornithologique en bord de mer, ¼ d’heure après la fermeture, mais les rangers auront la gentillesse de nous laisser entrer pour y passer la nuit.

Bivouac au cœur du parc, face aux lagunes.

S 17,13228°      W 71,88172°   Temp 21° à 7h

Km 378   Total  11523

Dimanche 25. Jour 76 Mollendo

Longue ballade dans la réserve, qui héberge des centaines d’espèces, résidents ou migrateurs mais il est trop tôt en saison et les migrateurs ne sont pas encore là.

On y verra en abondance ce curieux oiseau à tête rouge que nous ne saurons identifier, des « oysters catchers » au long bec rouge qui, pour tromper l’adversaire, se nourrissent de moules, et une multitude de petits crabes qui se précipitent dans leur trou à la moindre vibration.

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Nous profiterons du marché du dimanche à Mollendo pour, enfin, nous approvisionner en poisson et, surprise ? en écrevisses.. On se les préparera, tout simple, plongées dans l’eau bouillante avec un brin de chimichurri.

Mollendo est une ville un peu décevante : comme d’hab le « Lonely Planet » est un brin trop laudateur et les maisons coloniales en bois du centre- ville ne valent pas le détour.

On s’installe sur la plage près de l’hôtel Meija, à quelques km du centre de Mollendo, hôtel pas si accueillant que ne le qualifiaient les commentaires sur Ioverlander. L’après-midi, on bulle, puis tente une baignade mais l’eau est fraiche et les rouleaux découragent vite les amateurs de natation cependant, promis, demain j’enlève le bas…

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Le soir, on pourra quand même, bien au sec, jouir d’un magnifique coucher de soleil.

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S 17,05076°   W 71,97262°

Km 32   Total 11555

Lundi 26 novembre. Jour 77. Mollendo Arequipa

Très long détour vers le nord-ouest dans un paysage toujours désertique pour nous rendre à « Toro Muerto ». Ce lieu tirerait son nom de l’extrême aridité de la région qui aurait causé la mort de nombreuses bêtes lors de transhumances, mais il est surtout connu pour son site de pétroglyphes : A quelques kms du village de Corire-Uraca, dans une zone aujourd’hui inhabitée dominant l’oasis, plus de 2000 dessins, géométriques ou zoomorphes furent gravés ou piquetés sur des blocs de tuf volcanique disséminés dans une pente sableuse.

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Dans cette pente, la marche est malaisée et les pétroglyphes mal signalés : il faut les rechercher, et les mériter !

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Destinés à accompagner des rituels en l’honneur de Pachamama, la terre mère, leur élaboration put être datée à partir de différents objet, textiles, céramiques, retrouvés sur place et démontrant trois périodes d’occupation du site : 200- 300 de notre ère, 1000- 1300 et après 1350.

D’une grande richesse d’inspiration, puisqu’on peut y voir chiens, jaguars, condors, reptiles, batraciens et quelques humains, les lamas y sont sur- représentés, sans doute parce que ce site représentait une étape importante, en raison de la présence d’un point d’eau, pour les caravanes de lamas qui traversaient la cordillère

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Partis tôt le matin, nous effectuons la visite soleil au zénith. L’endroit est trop inhospitalier pour y rester plus longtemps et nous décidons de pousser jusqu’à Arequipa où on pénètre vers 16h30, ravis d’une longue soirée pour une première découverte de la ville dont François et Josette ont vanté la beauté. Erreur, des travaux sont en cours sur la 4 voie qui traverse la ville, et comme les chauffeurs de poids lourds se moquent des déviations comme de leur premier PV, la police de la route semblant par ailleurs assez absente, ils sont contraints de faire demi-tour sur la 4 voie une fois arrivés au chantier, puis d’emprunter des petites rues parallèles. Il nous faudra 1h30 pour faire 2km..

Arrivée donc en fin de journée au « Mercedes Hostal », belle demeure classique qui reçoit des voyageurs dans sa zone camping, et excellent accueil.

S 16,40033°   W 71,54233°

Km 372 Total 11927

2 commentaires pour “2018-12-02 Côte péruvienne – 2

  1. CUISINIER le 3 décembre 2018 à 9 h 10 min a posté:

    Impressionnants ces pétroglyphes. Il manque juste un repère de taille pour qu’on se rende mieux compte. Va falloir y retourner !!! Tout cela a l’air bien sympa. Pas de pb. d’arnaque ici ? Pourtant le Pérou n’était pas considéré comme le pays le plus sécure il n’y a pas si longtemps. Fable ??? Bisous
    N et B

  2. Francois le 3 décembre 2018 à 17 h 21 min a posté:

    tout ce désert ça mérite une tournée de Pisco avec Olives et tapenades locales , ma foi tout à fait correctes
    Santé
    Josette et Francois

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