Harengs et Baleines
14 juillet Siglufjordur – Arskogssandur
Ciel clair mais nuages bas.
Dès l’ouverture, petite séance d’internet dans la superbe bibliothèque/centre d’informations où l’accueillante responsable nous propose du café, puis Musée du hareng. Cette idée, dans notre arrogance de touristes, nous faisait plutôt sourire, mais il s’agit d’une splendide reconstitution, dans les locaux mêmes de l’usine « Roald », de l’activité, qui est connue ici comme l’ « Epopée du hareng », fit la fortune de certains armateurs, la prospérité économique de l’Islande et lui permis d’accéder à l’indépendance.
Copiant les techniques utilisées sur place par les armateurs norvégiens au XIX° siècle, qui installèrent, en face des bancs de pêche comptoirs et entrepôts, puis les supplantant en appliquant au début du XX° de nouvelles techniques de pêche, les entrepreneurs islandais développèrent d’abord l’activité de salage, puis celle de fabrication d’huile et de farines et enfin les techniques de conservation.
Siglufjordur, qui représenta à lui seul le quart de l’exportation islandaise, devint, véritable Klondike de cette ruée vers l’or, la 4° ville islandaise avec 3000 habitants, comptant 5 usines de transformation et 25 centres de salage, rassemblant par mauvais temps des milliers de bateaux dans le fjord. Elle attirait des saisonniers de tout le pays, hébergés dans les centres de traitement, pour les femmes, ou sur des bateaux pour les hommes. Désolé pour les reflets et la qualité de la photo, mais elle permet d’imaginer ce que fut le quotidien de ce port.
L’activité connu des périodes de mauvaise production, au gré des déplacements des bancs dus aux périodes de refroidissement des eaux, puis des regains, mais s’effondra en 1969, le grand stock islando norvégiens ayant été surpêché par les islandais, les norvégiens et les russes. Maintenant protégés dans les frayères des fjords norvégiens, les harengs sont revenus après 27 ans d’absence. Pendant cette période et pour partie nationalisée, l’activité a été restructurée, de 45 centres, le nombre d’unités de traitement a été réduit à 11, et produit néanmoins aujourd’hui 10 000 t/j , soit 60 % du volume de l’âge d’or. La pêche à la morue a, par ailleurs, compensé la chute de celle du hareng.
Nous quittons Siglufjordur par un tunnel à voie unique de 7km, un refuge tous les 200 m pour se croiser, stressant, mais nous sommes dans le sens prioritaire.
Nous atteignons Dalvik où flotte une prègnante odeur de morue. Chaleureux échange au bureau d’information avec l’employé, expatrié américain, qui nous recommandera, au milieu de considérations sur les niveaux de prix et le scandale de celui de l’alcool (le whisky islandais, ça existe, coûte deux fois moins cher aux USA), nous recommandera donc, de préférer pour le « whale watching » le petit port de Hauganes, moins fréquenté.
Nous nous y rendons, réservons pour le lendemain et allons nous installer quelques km en arrière au petit port d’ Arskogssandur, embarcadère pour lîle de Grimsey et célèbre pour ses « hot tubs » à la bière. On évitera…
N 65° 56’ 42’’ O 18° 21’ 20.5’’
80km Total 7043
15 juillet Arkogssandur – Akureiry
10h 30 , on s’équipe.
Par chance, nous ne sommes que 7 pour un bateau de 47 personnes. A bord, café et beignets nous réchauffent, les passagers et le skipper scrutent l’horizon.
En vue les premiers panaches, puis les premières silhouettes. La croisière sera-t-elle fructueuse ?









































































































































































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