Catégories d'archives: 2017 05 Islande

Harengs et Baleines

14 juillet Siglufjordur – Arskogssandur

Ciel clair mais nuages bas.

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Dès l’ouverture, petite séance d’internet dans la superbe bibliothèque/centre d’informations où l’accueillante responsable  nous propose du café, puis Musée du hareng. Cette idée, dans notre arrogance de touristes, nous faisait plutôt sourire, mais il s’agit d’une splendide reconstitution, dans les locaux mêmes de l’usine « Roald », de l’activité, qui est connue ici comme l’ « Epopée du hareng », fit la fortune de certains armateurs, la prospérité économique de l’Islande et lui permis d’accéder à l’indépendance.

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Copiant les techniques utilisées sur place par les  armateurs norvégiens au XIX° siècle, qui installèrent, en face des bancs de pêche comptoirs et entrepôts, puis les supplantant en appliquant au début du XX° de nouvelles techniques de pêche, les entrepreneurs islandais développèrent d’abord l’activité de salage, puis celle de fabrication d’huile et de farines et enfin les techniques de conservation.

Siglufjordur, qui représenta à lui seul le quart de l’exportation islandaise, devint, véritable Klondike de cette ruée vers l’or, la 4° ville islandaise avec 3000 habitants, comptant 5 usines de transformation et 25 centres de salage, rassemblant par mauvais temps des milliers de bateaux dans le fjord. Elle attirait des saisonniers de tout le pays, hébergés dans les centres de traitement, pour les femmes, ou sur des bateaux pour les hommes. Désolé pour les reflets et la qualité de la photo, mais elle permet d’imaginer ce que fut le quotidien de ce port.

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L’activité connu des périodes de mauvaise production, au gré des déplacements des bancs dus aux périodes de refroidissement des eaux, puis des regains, mais s’effondra en 1969, le grand stock islando norvégiens ayant été surpêché par les islandais, les norvégiens et les russes.  Maintenant protégés dans les frayères des fjords norvégiens, les harengs sont revenus après 27 ans d’absence. Pendant cette période et pour partie nationalisée, l’activité a été restructurée, de 45 centres, le nombre d’unités de traitement a été réduit à 11, et produit néanmoins aujourd’hui 10 000 t/j , soit 60 % du volume de l’âge d’or. La pêche à la morue a, par ailleurs, compensé la chute de celle du hareng.

Nous quittons Siglufjordur par un tunnel à voie unique de 7km, un refuge tous les 200 m pour se croiser, stressant, mais nous sommes dans le sens prioritaire.

Nous atteignons  Dalvik où flotte une prègnante odeur de morue. Chaleureux échange au bureau d’information avec l’employé, expatrié américain, qui nous recommandera, au milieu de considérations sur les niveaux de prix et le scandale de celui de l’alcool (le whisky islandais, ça existe, coûte deux fois moins cher aux USA), nous recommandera donc, de préférer pour le « whale watching » le petit port de Hauganes, moins fréquenté.

Nous nous y rendons, réservons pour le lendemain et allons nous installer quelques km en arrière au petit port d’ Arskogssandur, embarcadère pour lîle de Grimsey et célèbre pour ses « hot tubs » à la bière. On évitera…

N 65° 56’ 42’’  O 18° 21’ 20.5’’

80km Total 7043

15 juillet Arkogssandur – Akureiry

10h 30 , on s’équipe.

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Par chance, nous ne sommes que 7 pour un bateau de 47 personnes. A bord, café et beignets nous réchauffent, les passagers et le skipper  scrutent l’horizon.

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En vue  les premiers panaches, puis les premières silhouettes. La croisière sera-t-elle fructueuse ?

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 Baleines

Je ne l’ai sans doute pas précisé, Pour ceux qui l’ignorent, il est possible d’obtenir les photos en plein écran par un double clic sur chacune. Revenir au texte par le flèche « page arrière »

15 juillet Baie de l’Eyjafjordur

Nous serons chanceux : Notre skipper a repéré, fait rare, un groupe de 5 baleines à bosse qui jouera à cache cache avec nous pendant une heure. Moteur coupé, nous les observons, puis elles disparaissent.

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La chasse  reprend, jusqu’à ce que leur panache révèle leur nouvelle position, que nous gagnons moteur à fond

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Quand elles font surface, précédées du souffle sonore et du brouillard de leur expiration,  leurs évents s’effacent, le dos incurvé  émerge, on devine la masse énorme sous la surface par des reflets blancs, la queue défile dans une lente arabesque et la nageoire caudale vient saluer…

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Au début on voudrait les voir plus proches, puis on les trouve bien proches, trop proches ?

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Mais on ne s’en lasse pas…

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Quand nous quitterons la zone, l’une d’entre elle, assurée d’avoir retrouvé la tranquillité au départ des intrus, et nous narguant, nous montrera ce qu’elle aurait pu faire de près, en un glorieux salto…

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 Laugafell

15 juillet  Arskogssandur – Akureyri

Un bon moment pour récupérer de retour de la ballade en mer, nous sommes ravis, mais transis. La combinaison était parfaitement adaptée, mais les mains non protégées (et oui, coco ! Ce sont les risques du photoreportage…) et il faudra un quart d’heure pour que mes doigts recommencent à fonctionner.

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L’après midi, Akureyri , 3000 habitants, capitale du nord du pays. Le bureau d’infos est situé dans un récent immeuble circulaire, le Hofn, qui domine le port et abrite la maison de la culture. Dans le port, surprise, un bateau de croisière français !

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Très beau jardin botanique, quartier historique en bordure de l’Eyjafjordur où les entrepôts et maisons de commerce du XVIII° ont été depuis recyclés.

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Sur les hauteurs de belles maisons bourgeoises début XIX°, et un théâtre qui montrent que la ville a connu la prospérité dans les années 20.

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Le soir, un intéressant concert à la cafeteria du Hofn nous fera découvrir une musique peu familière. Dans la salle, outre la poignée d’amis du groupe dirigé par le  bassiste « Tusk », nous sommes au moins 10. Les locaux ont dû partir en week end, ou bien c’était trop moderne. Pourtant c’était « free of charges.. »

Bivouac sur le parking d’une résidence d’étudiants, désert, à l’université.

N 65° 41’4.8’  O 18° 07’ 6.4’’

Km  63  Total 7106

16 juillet  Akureiry– Laugafell- Husavik

Changement de décor pour cette journée et attaquer les choses sérieuses : Nous souhaitons passer un moment dans la région du Sprengisandur. Droit au sud par la route 821, qui devient gravel road au bout d’une vingtaine de km, puis très vite, piste F821 réservée aux 4×4. Début gentillet, la piste remonte le cours de l’Eyjafjardara qui, comme son nom l’indique alimente l’Eyjafjordur (l’islandais, au fond, c’est très simple..).

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La conduite se corse très vite, d’autant que la météo s’en mêle. La piste est étroite, caillouteuse, coupée de gués et agrémentée de nombreux raidillons. Dans l’un deux,  un ruisseau a dégagé sable et graviers et la taille des blocs m’obligera à les franchir en 1° lente.

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La largeur de la piste rendrait les croisements difficiles, mais, partis tôt, nous ne rencontrerons personne.

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Il nous faudra 1h30 pour parcourir les 25 km de montée jusqu’à 900m d’altitude, et un regard en arrière nous montrera le chemin parcouru.

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La seconde partie, sur un plateau de cendres volcaniques totalement nu, sera beaucoup plus roulante.

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Nous parviendrons enfin, après quelques lacets et sous un ciel chargé, au refuge de Laugafell, près d’une petite source chaude.

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Tenu par un couple avec de jeunes enfants, il doit être bien agréable par beau temps, mais la couverture nuageuse et la violence du vent, nous font, après un bref passage dans le bassin, renoncer à passer la nuit sur place. Vous noterez qu’il est rare de prendre un bain avec un bonnet, mais il fait 4° et un vent de furie..

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Devrons nous, comme prévu initialement nous retaper la F821 ? Après vérification auprès des équipes de secours dont la présence semble massive, constante et bien équipée dans ces contrées peu hospitalières, nous avons confirmation que la F26 est bien meilleure dans sa partie nord.

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Nous rejoignons donc cette grande piste, qui traverse toute l’île, par un tronçon d’une vingtaine de km de la F881, vers l’est, puis cap au nord par la F26. Longeant dans cette partie la  Skjalfandafljot, elle est effectivement très fréquentable, dans un paysage désertique.

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Lors de la descente nous noterons que la végétation commence à réapparaitre à 500m d’altitude, les pâturages à 300m et les grosses fermes à se multiplier en approchant du fjord. Et partout des cascades..

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Arrivée dans l’après midi à Husavik, un des hauts lieux des croisières vers les baleines. Les camping cars encombrent les quais et les bus libèrent leur groupes de touristes en continu, mais le port est joli.

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Bivouac sur un parking proche du musée de la culture ( ??)

N 66° 02’ 47.1’’   O 17° 20’ 07.3’’

Km 262 Total 7368

 

17 juillet  Husavik – Laugar

La matinée sera consacrée aux tâches domestiques. L’après midi, balade sur les hauteurs. Le temps étant superbe, Agnès a adopté un camouflage « lupins »

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Nous prenons la route du lac  Myvatn . Brève reconnaissance de cet endroit superbe et nous devrons nous résigner. Passer la nuit en dehors des terrains de camping, dans ce parc naturel, est totalement impossible : Les accès aux champs sont fermés et tous les parkings sont signalés interdits. Des rondes nocturnes font respecter les consignes.. Demi-tour de 30 km vers le plus proche village, Laugar, où nous trouvons un parking discret.

N 65° 43’ 18.9’’  O 17° 22’ 13.4’’

Km 108  Total 7476

 

 Lac Myvatn

18 juillet Laugar -  Myvatn

Ce lac de 37 km² s’est crée il y 2500 ans au coeur d’une zone volcanique riche en cratères, solfatare, champs de lave et chaos divers. Sa faible altitude en a rendu ses rives exploitables pour l’élevage. La collecte des œufs  et les truites du lac ont permis de compléter, pour fixer la population. La région, totalement isolée jusqu’en 1930 s’est, avec la construction de routes, ouverte au monde. Elle est devenue le lieu le plus fréquenté d’Islande et elle le mérite. Outre ses paysages, sa géologie, elle abrite une grande variété d’oiseaux dont une quinzaine de canards. Pas par hasard, ils sont friands des 45 espèces de mouches qui ne se font pas oublier ! Pour notre confort, sinon pour notre élégance, nous trouverons des moustiquaires, qui donnent à Agnès un petit air d’apicultrice.

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Les pseudos cratères au petit matin pour profiter du soleil, le chaos de  Dymmuborgir, les piliers émergeant des eaux à Hofdi , le lac bleu, en fait déversoir d’une source chaude, les solfatare de Hverir avec leurs marmites en ébullition, leurs chaudières et leurs pots à boues, le cratère du Hverfell, véritable entonnoir de cendres, tout nous enchantera.

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Et nous découvrirons même les fours à pain géothermiques, peu spectaculaires mais efficaces, qu’utilisent les locaux. Le process est long, mais gratuit…

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Bivouac au camping sud, nous n’avons pas envie de nous retaper la route jusqu’à Laugar

N 35° 37’ 25.8’’ O 16° 55’ 001’’

Km 84 Total 7560

 

19 juillet  Myvatn – Bord de la Jokulsa a Fjolum

Nous découvrons, au milieu des marais, un bijou de musée ornithologique. Nous y identifierons, dans une vitrine, nos agresseurs du Jokulsarlon : des « grand Labbe »  A tout prendre, nous les préférons empaillés, car on frémit encore du claquement de  leur bec à nos oreilles.

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Visite de la 1° centrale géothermique d’Islande, 60 MW sur 2 turbines alimentées par 42 forages dont une vingtaine actifs, à 2000 m de profondeur tout de même, pour y capter l’eau surchauffée à 200°C  (tous ces chiffres, et d’autres, sur les panneaux d’info) La zone est quadrillée de canalisations reliant les forages à la centrale, les têtes de puits étant abritées sous de futuristes  dômes en alu.

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L’après midi, plus au nord, grimpette sur le cratère Viti, qui nous rappellera un des « James Bond » dont le titre ne nous revient pas (mais c’était un vrai James Bond, celui incarné par Sean Connery et pas par ses pâles successeurs).

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Puis balade dans la zone où se produisit, de 1975 à 1984 une dizaine d’éruptions, les « Krafla fires », produites par une série de cratères secondaires du volcan Krafla, l’ensemble étant situé dans la faille tectonique qui fracture l’Islande .

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Les coulées de lave fraiche (40 ans, c’est jeune, pour de la lave islandaise..) sont impressionnantes.

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Route vers le nord par la rive gauche de la Jokula a Fjolum (joli nom pour une rivière) et bivouac à 13km des chutes de  Detifoss sur la route 862 en  bord de rivière.

65° 43’ 54’’  016° 23’ 35’’

Km 99km  Total 7659

 

 20 juillet Detifoss  – Grimsstadir route 1 vers Askja

Detifoss, les plus grandes chutes d’Europe avec une hauteur de 45 m, une largeur de 100 m et un débit moyen de 200 m3 seconde, doublé en été, puis chutes de  Selfoss à 2km au sud.

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La gravel road 862  serpente vers le nord sur le plateau, étroite mais bonne fille.. A 50km, une piste dévale vers le canyon et nous découvrons un endroit plein de charme, le camping  Verfudalur, lieu de rendez vou des sportifs islandais qui viennent y passer le week end. Une balade nous permettra d’admirer les falaises que les effondrements, puis l’abrasion des eaux, ont taillé le long de la rivière.

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Nous poussons vers  Asbirgy où un raz de marée consécutif à une éruption sous glaciaire, il y a 14000 ans, a taraudé les falaises en un fantastique fer à cheval de 3km de diamètre.

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Nous  terminons enfin cette randonnée vers le nord par un saut au micro port de  Kopasker. Pas grand-chose à voir dans ce « village de services pour les agriculteurs de la région » (ça veut dire qu’il y a un abattoir et une usine de produits carnés, où finissent ces mignons agneaux qui agrémentent le paysage et épicent notre conduite en traversant sans bêler avant). Belle vue cependant sur les péninsules enneigées, de l’autre côté de la baie, agréable par les 24° ambiants.

Passage sur la  rive droite, redescente par une  mauvaise gravel road 864, on saute Detifoss, un petit bonjour en passant aux chutes d’ Hafrajilfoss et recherche d’un bivouac que nous trouvons en bordure de route 1.

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Quelques instants plus tard deux jeunes polonaises sollicitent l’autorisation de s’installer à côté. Charmantes, on accepte. Au matin,  il y aura 2 véhicules de plus. Notre véhicule doit être bien rassurant..

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Km 197 Total 7856

N 65° 35’ 37.4’’    O 16 07’ 23.7’’  Altitude 395m

 Askja

21 juillet Askja- route N1

La piste vers le volcan Askja est sans conteste la plus belle que nous ayons empruntée jusqu’ici. Elle alterne les longues zones roulantes, quelques gués, les traversées de chaos dans du sable blanc, les zones rocheuses qu’il faut franchir au pas et les passages de sable noir piégeux,

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Bien sûr, la tôle ondulée est souvent là mais, comme disait Montand dans « Le salaire de la peur » : il faut trouver la bonne vitesse pour voler sur les crêtes, sinon c’est « au ralenti ». Pour nous, c’est entre 50 et 60km/h. Et ça marche, le problème c’est qu’il ne faut pas freiner, sinon ça vibre si violemment  qu’on en a les plombages qui sautent, sinon le dentier qui se décolle…

Au 1° gué, deux minibus qui viennent de nous dépasser à grande vitesse se sont arrêtés. Le groupe d’italiens qui les occupent attend pour voir si c’est « passable » car, bien que 4 roues motrice, leurs véhicules ont une faible garde au sol. Nous le franchissons donc en tête, il est bien moins redoutable que ceux de la piste vers le Laki.

Les traversées du lit principal de la Jokulsa se font par des ponts à voie unique, un gué serait impossible vu l’encaissement et la violence du courant.

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Avant l’un deux, petit terre plein  pour permettre les traversées du pont, celui-ci est déjà bien encombré : Les passagers d’un convoi de trois 4×4 y font la pause photo. Nous nous y garons quand débouche du pont un véhicule du parc naturel, et en face, les minibus. Tout le monde descend, la « ranger » ses fiches à la main, les italiens, comme des italiens. Et un  temps de silence….Le 4×4 du parc, frein mal serré, s’est mis en mouvement dans la descente. Impossible de le retenir, il vient gentiment, mais fermement, enfoncer le bouclier du premier minibus…

La ranger est effondrée, les  réactions sont diverses, mais expressives, chez les italiens. Quand j’expliquerai à mon voisin que la ranger, avec ses fiches, venait leur prodiguer des conseils de prudence, il aura ces mots emprunts d’une sagesse millénaire  « La vita e ironica…. »

Belle piste donc, qui conduit au refuge situé au pied du volcan Askja.

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8km de montée en voiture, puis 3km de marche, avec passage dans la neige, nous mènent au bord du 3° cratère. La zone s’est en effet formée au cours d’éruption successives, la première, il y a 15000 ans, ayant produit une immense caldera de 45km² (7km de diamètre, tout de même) qui s’est remplie de matières éruptives lorsque la voute de la chambre magmatique, vidée de son contenu par l’éruption, s’est effondrée.

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Lors d’éruptions suivantes, deux nouveaux cratères se sont formés à l’intérieur de cette caldera, avec les mêmes phénomènes d’effondrement. Un immense lac d’eaux de fonte s’est formé dans le premier, le second recueille les eaux, troubles, d’une source chaude. Il attire les baigneurs qui ne craignent pas le risque d’une descente périlleuse.

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Retour par le même chemin, vous noterez que, la neige ayant fondue, Agnès, qui aime ça, se fait un petit nettoyage de godillots..

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Redescente avec, au loin, les pentes enneigées du volcan Snaefell (1833m), puis passage au village de Möorudalur et ses maisons de tourbe.

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Ayant atteint la N1, nous recherchons un endroit ad hoc pour passer la nuit, au sommet d’un col, un parking offre une vue extraordinaire sur la ligne d’horizon. Il y a bien un panneau mentionnant « No overnight stay » mais, vidés par les 200 km de piste, nous ne voulons pas aller plus loin. Mauvaise pioche, à minuit et demi, un bruit de moteur, puis des coups répétés à la porte annoncent une visite. On tente bien de faire comme si on avait rien entendu mais les coups se font impérieux. Dernière tentative, la sortie en caleçon pour culpabiliser l’intrus, qui s’en tape.

La palabre échoue : notre homme insiste, on ne peut rester là car « we spend time to clean the area, and want to keep it clean » sous entendu : les campeurs salissent tout. Il  nous quitte. On démarre donc, grognons, (dans le doute on avait quand même tout prévu pour un départ rapide), roulons dans la surprenante clarté nocturne, croisons notre vigile qui, semble t il, a fini sa ronde et revient vérifier qu’on a décampé, et trouvons enfin un parking après 15km, moins sympa mais déjà bien garni. Celui là n’est manifestement pas interdit. Est ce parce qu’il est muni de WC type « chantier » ?

Bien mesquine conclusion pour une si belle journée, je ne résiste pas au plaisir malsain d’illustrer ce qui semble être devenu un problème obsessionnel en Islande.

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Km 238 Total 8094

N 65° 27’ 21.7’’    O 15° 48’ 24.8’’  19°C

22 juillet  N1 – Barrage de Lagarfössstöô

Halte logistique à Egilsstadir, nœud routier pour le nord est. Nous y bouclons le tour de l’Islande mais, arrivant du sud sous le soleil, nous ne reconnaissons pas la ville que nous avions abordée par l’est sous la pluie, en débarquant du Norrona…Elle est bien plus sympa aujourd’hui.

Nous remontons vers le nord par la gravel road 94, sans grand intérêt, objectif Bakkagerdi et ses macareux. Auparavant, il faut franchir la péninsule qui sépare l’estuaire des rivières Jokla et Lagarfljot, parallèles dans cette zone, du petit fjord Borgafjordur au bord duquel est bâtie le village. Col bien raide, et vue somptueuse sur l’estuaire.

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A l’arrivée, nous ne sommes pas déçus. A 2km du village, un promontoire et des macareux par centaines, au bord de leur terrier.

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L’un d’eux n’a pas terminé son déjeuner..

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Maladroits, aux ailes courtes,  ils ont besoin de se jeter dans le vide pour prendre l’air.

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Dans une semaine, les petits nés en avril  sont maintenant autonomes, ils partiront tous pour passer l’hiver dans l’atlantique.Les pétrels fulmar, eux, nichent dans la falaise, les petits, moins précoces, réclament leur nourriture, les parents arrivent bien vite..

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Belle séance de photos, nouveau franchissement du col, et nous préférons, pour redescendre vers Egilsstadir, la petite gravel road 925 qui, sur l’autre rive de la Lagarfljot, s’avèrera bien plus jolie, et peu fréquentée.

Bivouac en bord de rivière, au barrage de Lagarfössstöô (vous pouvez vérifier, il y a bien trois s et trois o, dont deux trémas et un circonflexe..)

N 65° 30’ 11.2’’  O 14° 21’ 44.9’’

Km 227  Total 8321   22°C

 

 Barrages

23 juillet Barrage de Lagarfössstöô – Bakkafjordur

Nous quittons le barrage de Lagarfössstöô, datant des années 1975, il est de taille modeste, 27 MW. De ses rives, comme de bien des endroits en Islande, vue sur les neiges éternelles..

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La 925 est effectivement peu fréquentée : nous doublons un véhicule arrêté quand une jeune femme jaillit, faisant de grands signes : Ce jeune couple germano-autrichien, qui a campé sur place, est en panne de batterie. Cela peut arriver facilement ici lorsque la voiture, petit modèle de location en l’occurrence, n’est pas équipée d’alarme : Il faut rouler en phares et, comme il ne fait jamais nuit, à l’étape, on peut facilement les oublier. Nos câbles de démarrage règleront le problème et nous les escorterons jusqu’à Egilsstadir.

Nos guides indiquaient qu’il fait plus souvent beau dans le nord que dans le sud, c’est confirmé : le temps est exceptionnel, pas un nuage. L’Islande étant située sous un des « trous » dans la couche d’ozone, ça chauffe donc très vite. Nous en profitons pour explorer la côte nord, traversons la péninsule du Smjorvatsneheiôi par un col aussi raide que son petit frère, de l’autre côté de l’estuaire.

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Halte à Vopnafjôrdur, siège d’une importante usine de transformation de poisson, calme en ce dimanche, devant laquelle est amarré un énorme chalutier. Ici, ce ne sont pas les pointus de La Ciotat…, De plus le réchauffement climatique, qui fait migrer les maquereaux vers le nord, les favorise.

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Belle promenade sur la côte, au bout de la 913, où nous passons un grand moment à admirer les eiders, à faire décoller des vagues d’oiseaux, et même à faire brièvement trempette, à la scandinave, le maillot étant resté dans la voiture. Nous sommes seuls sur cette plage, et les moutons désapprouvent mais restent  planqués à l’ombre.

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Remontée vers le nord jusqu’à Bakkafjordur, village perdu sur un promontoire. Un appontement en béton, abandonné, et un baraquement rouillé, à la forme caractéristique de demi- cylindre horizontal, témoignent de l’occupation anglaise. En 1942, ils s’installèrent sur l’île et y construisirent une base aérienne, devenue depuis l’aéroport de Reykjavik, afin de protéger les convois de l’atlantique. Ce hangar  me rappellera ce roman d’Arnaldur Indrioasson que nous avions lu avant le départ, pour mise en ambiance, où un jeune cinéphile était assassiné dans un cinéma installé dans un de ces bâtiments, lors de la mémorable partie d’échecs Bobby Fisher- Boris Spassky qui se tint à Reykjavik et constitua un sommet symbolique de la guerre froide.

Bivouac à quelques km, face à la mer, à deux pas du nouveau port (curieuse habitude des camping caristes, qui ne peuvent voir une étendue d’eau sans se planter devant..)

N 66° 01’ 27.7’’    O 14° 48’ 44.8’’    20°C

Km 181 Total 8502

 

24 juillet Bakkafjordur -  Barrage de Karahnjukar

Il est tôt, la mer est d’huile, les pêcheurs rentrent au port, et les camions attendent, les containers de glace prêts. La pêche n’est donc pas qu’industrielle, mais toujours bien organisée.

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Echange avec un chauffeur, ici tout le monde parle anglais, qui ravi, nous souhaite la bienvenue : « Ici, personne ne vient nous voir !!! »  Mission accomplie

Retour par la 920, au sud de Vopnafjôrdur, et visite de la superbe ferme en tourbe de Bustafell. Construite à partir de 1770, elle comporte 24 pièces et abritât, ouvriers agricoles compris, jusqu’à 30 personnes. Achetée en 1943 par l’état, sous condition d’en faire un musée vivant, elle resta occupée par la famille jusqu’en 1966. Celle-ci exploite toujours la ferme depuis une maison neuve, à deux pas. (Je m’interroge d’ailleurs sur la chaine de décision, pour l’acquisition par l’état : en 1943, l’Islande était danoise, occupée par les anglais et le Danemark par les allemands….)

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Les conditions de vie, dans ce qui était pourtant une exploitation prospère, permettent de comprendre pourquoi 20% de la population islandaise a émigré au XIX° siècle.

Nos étapes à Laugafell et Askja ayant été écourtées pour causes météo, nous disposons d’un peu de temps et décidons de nous rapprocher du Vatnajokull, dont nous ne connaissons que la face sud, sans en avoir vu le sommet, dans les nuages. Retour donc vers le sud, via, bien sûr, l’incontournable Egilsstadir, la 931 et la 910.

Un petit tour à la cascade de Hengifoss , 118m  quand même, qui a la particularité de chuter d’un plateau constitué de couches volcaniques résultant d’ éruptions successives, leur surface s’étant colorée en rouge à la suite de l’oxydation du fer contenu dans la lave , au cours des millénaires de l’ère tertiaire pendant laquelle chacune d’entre elle s’est trouvée exposée à l’air, la chaleur et l’humidité, avant d’être recouverte par l’éruption suivante.

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Nous poussons, à travers le plateau, jusqu’à l’énorme barrage de Karahnjukar, sous le soleil, le Staefell domine le paysage .

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Type Serre Ponçon ,construit en bordure du parc naturel ! Il retient les eaux de fonte du Vatnajokull, normalement drainées dans un profond canyon par la rivière Jokulsa a Bru..

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Il a été construit en 2007 pour alimenter une fonderie d’aluminium du groupe Alcoa, bien qu’il n’y ait pas d’alumine dans le sous sol islandais. Ce groupe américain est venu chercher ici de l’électricité bon marché. Colossal, et flanqué de deux barrages secondaires, il endigue un lac artificiel dont le niveau monte en été de 35 à 50m.  Les turbines ne sont pas sur place mais en  aval, à Fjorsdal, dans une usine souterraine creusée  sous le plateau, de puissance installée 700MW. Les eaux y sont amenées depuis le barrage par trois tunnels de 50km , puis conduites sur les turbines par un puits vertical de 3m de diamètre et 400m de hauteur …

Bivouac au dessus du barrage, pas un chat dans le secteur

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N 65° 30’ 11.2’’  O 14° 21’ 44.9’’ Altitude 555m

Km 227  Total 8321   22°C

 

Et les rennes …

25 juillet Barrage de Karahnjukar – Skriduklaustur

La journée s’annonçant longue, nous quittons tôt le bord du lac, au loin, les glaces du Vatnajokull.

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Nous attaquons la piste F910, qui nous mène à la source chaude de Laugavelir. Dans ce vallon que l’on atteint après une descente très caillouteuse, une ferme en tourbe, simple bâtiment à demi enfoui que l’on distingue à peine. Il est quasi en ruine. En ce lieu, un panneau indique que le paysan s’est donné la mort, ayant perdu tous ses moutons lors d’un blizzard, en avril 1906. A voir l’isolement de l’endroit, on se dit qu’on l‘aurait fait avant…

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Plus gai, la petite source chaude qui dévale sur une centaine de mètres et se jette par une cascade dans la rivière. Le massage des épaules est un délice.

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Le lieu vaut tellement la visite que l’on en note les coordonnées : N 65° 00’ 19.9’’  O 015° 45’ 49.1’’

Remontée vers le nord par la piste F909 qui conduit, en 12km et quelques gués au pied du Snaefel, volcan de 400 000 ans (!!!).

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En route, à nouveau, un jeune ranger nous arrête et rappelle les consignes de conduite sur les pistes avec ses petites fiches. Au refuge, seul, un de ses collègues attend à l’extérieur. Nous l’invitons à prendre un café, ce qui l’étonne, et le ravit. Nous découvrirons que c’est un amateur de vins français connaisseur des cépages des Côtes du Rhône. Quand nous lui annoncerons que nous habitons non loin de Châteauneuf du Pape, il sera aux anges..

Il nous quitte précipitamment, un 4×4 vient d’arriver avec deux clients qu’il doit guider sur le glacier.

Nous prenons le même chemin, piste caillouteuse avec quelques gués qui nous mènera, en 18km, à la limite des glaces, à 900 m d’altitude, entre le Bruarjökull et l’Eyjabarkkajökull ( je ne m’en lasse pas..) deux exutoires nord du Vatnajokull dont nous voyons, enfin sous ce beau soleil, le sommet.

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Promenade en bordure de glacier, les eaux de fonte jaillissent en torrent chargé de terre, et parfois repassent sous la glace, et provoquent sa fissuration.

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Au retour, au bout de 2km, coup de frein brutal : Au sommet de la côte, une harde de rennes traverse la piste. On se jette sur les appareils photo et, bien sûr, ce n’est pas le bon objectif sur le boitier. Fébrilement je le change, ils commencent à trottiner et on les distingue maintenant à peine sur la mousse

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Agnès à juste titre, me conseille d’atteindre qu’ils franchissent la crête. C’est bien mieux..

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Nous ne sommes pas rassasiés, remontons en voiture jusqu’à l’endroit où ils ont disparu et partons en chasse, excités comme des gamins. On contourne un sommet, grimpe sur un promontoire, ils doivent être derrière. On retrouve effectivement la harde, plus de 50 bêtes, dans une combe, en contrebas.

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Nous sommes sous leur vent, on peut encore s’approcher, jusqu’à ce que la vigie nous détecte et parte au galop, suivie de toute la harde…

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Pour se consoler, Agnès, qui nous a  fait une belle vidéo des rennes, photographie les saxifrages, ça galope moins vite…

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Comme pour les baleines, nous avons été très chanceux : à la maison du parc, on nous indiquera que, bien qu’il y ait 6000 rennes sauvages en Islande, dont 1000 dans cette région, il est très difficile de les voir, encore plus de les approcher. Le voyage en Islande se termine en beauté…

Encore émus, nous redescendons la F909 qui nous semblera, au retour, très rapide, ferons un saut à Skriduklaustur , près de  Lagarfjot, au musée situé dans la maison de l’écrivain Gunnar Gunnarson.

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Elle a été bâtie dans un endroit sublime, près des ruines d’un monastère du XIV°. Rien à voir avec nos abbayes cisterciennes, ça ressemblait plutôt à une ferme de tourbe.

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Demain, visite de la maison du parc et de la « Forêt d’Islande », replantée il y a 50 ans dans la seule zone où subsistaient quelques spécimen de la forêt primaire. Déjeuner prévu au restaurant du musée,( il nous reste des couronnes islandaises ..), retour au port et embarquement pour les îles  Feroë.

Bivouac en bord de rivière, près de Skriduklaustur, à deux pas de l’exutoire des eaux du barrage, où nous avions passé la nuit dernière. La boucle est bouclée.

N 65° 01’ 26.0’’    O 14° 55’ 54.2’’    22°C

Km 181 Total 8502

 

 

              Féroé , et la suite …

J’ai eu des remarques….

Et oui, je l’admets, la dernière chronique s’est terminée un peu abruptement, j’avais fait l’impasse sur notre séjour aux iles Féroé et sur le retour. D’aucuns ont parlé de « fin en queue de poisson » C’est un comble pour un récit où les harengs et les baleines ont eu leur place.

Cependant, en guise de contrition, quelques mots sur les Feröe et quelques photos.

On nous avait dit : « inutile de s’arrêter aux Feröe, c’est tout comme l’Islande, il n’y a rien de plus à voir … »

Et bien non, même si les climats sont similaires, (vivifiants…), même si les nuits sont aussi courtes, même si l’herbe est aussi verte et les moutons aussi laineux, les Feröe ont leur caractère propre, qu’on pourrait  résumer, par cette image un peu éculée : Des montagnes qui plongent dans la mer.

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Pas de zone intermédiaires comme en Islande, faisant liaison entre les plaines côtières et les plateaux volcaniques, mais une succession de fjords entaillant les reliefs, voire les séparant en iles dont les liaisons sont assurées par des tunnels (payants..) Un habitat regroupé dans des petits ports, perdus à flanc de fjords ou qu’il faut aller chercher par des routes accidentées, à voie unique, jusqu’à la pointe des presqu’îles :

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L’absence de moyenne montagne (tout est relatif), n’a pas permis l’établissement de cet habitat dispersé en grosses fermes caractéristique de l’Islande. Hors de ces petits ports, l’essentiel de la population est concentré à Torshavn, la capitale. Son cœur historique s’est établi autour du port, sur une langue de terre où subsistent des maisons de bois au toit de tourbe, qui abritent encore la résidence du 1° ministre et des services officiels. La ville a ensuite conquis progressivement les hauteurs dominant la rade, sous la protection de forts à la Vauban.

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Nous serons, là encore, très chanceux : Notre passage a lieu lors de la fête nationale. Toute la population se rassemble pour deux jours à Torshavn en costume traditionnel pour y célébrer l’évènement, soutenir les équipages des barques représentant des quartiers de la ville ou des villages plus éloignés qui régatent dans le port et assister à des concerts.

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Les édifices publics sont ouverts à la visite, on pourra même y rencontrer , dans son bureau, la très jeune maire (mairesse ?) de la ville.

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cette fête nationale est surtout l’occasion de se retrouver, une fois l’an, bière en main. Et comme il faut patienter jusqu’au bouquet final, à partir de minuit, les gobelets se vident, et se remplissent….

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L’évènement de clôture débute par l’hymne national, suivi de chants qui unissent la foule concentrée, au coude à coude, sur la place centrale. Auparavant des bénévoles ont distribué les carnets de chants qui permettront à chacun de participer.

A cette communion vocale, dont la profondeur est prenante, succèderont les danses, qui animeront, en longues chaines jusqu’au petit matin, tous les présents, dans un fest noz géant.

On sera déjà au lit, quittant les lieux après deux ballades, belles mais aux mélodies un peu répétitives et aux paroles naturellement inaccessibles. Le carnet de chants en comportait 23…..

Nous reprendrons bientôt le Norrona qui nous ramènera au Danemark, avant le retour, un peu laborieux, sur les autoroutes allemandes en raison des interminables chantiers.Cap sur la maison pour y préparer, déjà, le prochain départ.

Nous embarquerons en effet le 21 octobre à Anvers sur le « Grande America », navire Ro-Ro de la compagnie Grimaldi qui effectue chaque mois des rotations Europe/ Afrique de l’ouest/Amérique du sud. Il nous mènera, via Tilbury, Hambourg, Vigo, Dakar, Banjul, Santos, Vittoria, à Montevideo, arrivée prévue le 23 novembre. Durant le mois sur ce navire, nous aurons le temps de préparer l’itinéraire détaillé de ce voyage au cours duquel nous découvrirons l’Uruguay, le Chili, l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie.

Rendez vous donc sur ce blog, pour les prochaines éditions. Vos messages et commentaires sont toujours attendus avec impatience….