Mardi 12 décembre. J19

Rada Tilly est tellement résidentielle que c’en est une ville dortoir, vide hors saison. Pas un bar ouvert, il y en a d’ailleurs peu, et la seule connexion internet se trouve à la station YPF, on s’y cale, le temps de mettre à jour nos petites affaires.

Nous reprenons la route 3, et pour la première fois en Argentine, son revêtement est désastreux, manifestement plus entretenu. Logique, il se construit une deuxième voie parallèle, pour constituer la future autoroute.

Et surprise, les lions de mer que nous cherchions à Rada Tilly sont  à Caleta Olivia  (S 46° 29’ 22.6’’   W 67° 28’ 53.6’’), en bord de route !

C’est la première fois que nous pouvons les approcher de si près, à les toucher. Pas recommandé, les gros mâles n’aiment pas ça….

DSCN0897 (1280x717)

DSCN0896 (1280x721)

DSCN0902 (1280x721)

Nous reprenons la route N° 3 vers le sud, puis nous engageons sur la gravel road 49, qui mène au parc des «  Bosques Petrificados «

DSCN0945 Panorama (1280x269)

Il s’agit des ancêtres de Araucarias actuels, qui ne poussent qu’en Amérique du Sud. Ces arbres, qui atteignaient un âge de 1000 ans, une hauteur de 40 m et un diamètre de 3m de diamètre ont été abattus par les effets de l’ éruption d’un volcan (visible à l’horizon), voici 150 millions d’années. Enfouis dans les sédiments, puis immergés au fond des mers qui se sont formées ensuite sur place, ils ont subi un processus de minéralisation, les cristaux de silico aluminates remplaçant la cellulose et leur  conservant un aspect végétal parfait. L’assèchement des mers, les mouvements tectoniques et l’érosion les ont ensuite ramenés en surface. Le parc a été créé pour éviter le « braconnage » de ces bois pétrifiés, les plus beaux spécimens ayant été accaparés.

DSCN0938 (1280x721)

DSCN0939 (1280x757)

Il est impossible de dormir dans le parc, il semble que le ranger craigne que l’on emmène des échantillons de bois pétrifiés, ou de silex taillés qui abondent dans le coin, témoins d’une occupation plutôt ancienne. On sort donc des limites du parc et bivouaquons  en bord de piste au milieu de nulle part

DSCN0924 (1280x621)

Km 221  Total 4262

S 47°’ 39’ 20.1’’    65° 50’ 47.0’’

Mercredi 13 décembre. Jour 20

Partis tôt, nous aurons la chance de voir trois maras traverser la piste, et la steppe est assez pelée pour qu’on puisse les shooter. Ces « lièvres » locaux peuvent atteindre jusqu’à 16kg et 70 cm, et sont malheureusement victimes de la concurrence de leurs cousins immigrés, les lièvres européens. Il faudra en parler à Marine L.P.

DSCN0949 (1280x721)

On regagne la route 3, direction sud. Arrivée à Puerto San Julian, petite ville de 6000h, autrefois capitale de la laine.  Habitat type de la Patagonie, pas une maison n’a d’étages. L’office de tourisme est accueillant, et nous indique les services indispensables et les quelques curiosités. Nous visiterons le musée Rosa Nowak, qui présente le mode de vie de la région jusqu’aux années 50, puis le vaisseau Nao Victoria, reproduction un peu naïve du navire de Magellan qui toucha terre ici en 1520. Une pancarte y rappelle avec humour que Hermano Magellan fut le premier touriste en Argentine

DSCN0956 (1280x721)

DSCN0961 (1280x721)

Avant de nous engager sur le « Camino costero », nous aurons le plaisir d’un échange What’sap avec Eulalie et Thomas dont c’est aujourd’hui l’anniversaire commun, (encore plein de bises australes).

Sur ce chemin, d’environ 25km, belle vue sur la baie et ses zones protégées. Nous nous installerons à son extrémité sur Playa Mina, pour bivouaquer, mais le vent, terrible, qui secoue la cellule, nous en chassera à la tombée de la nuit.

DSCN0978 (1280x721)

Nous finirons sur la (courte) promenade du front de mer, non loin du monument célébrant les pilotes des Mirages qui, en mai 1982, ont effectué les premiers raids sur les iles Malouines.

DSCN0954 (1280x721)

300km Total 4562

S 49° 9’ 22.1’’     W 67° 38’ 6.4’’

Jeu 14 décembre. Jour 21

Ballade dans la baie de Puerto san Julian dans un « zodiac » piloté par le patron de « Pinocho », nous y chasserons (photographiquement naturellement), dans les rires des enfants qui sont de la partie, les Dauphins de Comerson, petits cétacés de  1.50m à la robe pie qui jouent dans les vagues d’étrave des bateaux.

DSCN0982 (1280x721)

DSCN1161 (1000x534)

DSCN1180 (1054x676)

Mettant pied à terre sur une île qui accueille, en mélange, pingouins de Magellan, gavodas (goelands), et autres « ostreo negro », nous serons surpris du gain de taille des poussins de pingouins par rapport à ceux ce Punta Tumbo, et étonnés par la violence apparente qui règne : chacun protège ses petits, et les petits ne sont pas les moins agressifs quand un adulte « étranger » les approche trop.

DSCN1051 (1280x616)

DSCN1133 (1280x721)

DSCN1061 (1280x721)

DSCN1027 (1280x721)

DSCN1092 (1280x721)

DSCN1139 (1280x757)

Un peu plus loin, une petite île abrite une colonie de cormorans, de deux espèces différentes, qui se pressent sur leur tas de guano.

DSCN1153 (1280x721)

Nous finirons la journée par le parc de Monteleone, bien décevant : au bout des 25km de piste, une partie des routes côtières sont fermées, l’accès à la « pinguineria » ferme à 17h et le camping n’existe plus, pas bien grave pour nous sauf qu’il est interdit de dormir dans le parc. Le site est cependant superbe, avec ses falaises d’argile qui surplombent les immenses plages, son île au guano et son cap « cabezza del leon » qui abrite une petite colonie de lions de mer.  Particularité : c’est un site constitué de dalles très pentues qui ne permettent pas d’établir une zone de reproduction, et sert de lieu de repos où ne viennent pas les mâles, mais uniquement les femelles et les jeunes adultes. Nous aurons du plaisir à observer les jeunes qui tentent de remonter la pente pour atteindre l’abri du surplomb où se prélasse la troupe, mais sont rattrapés par les vagues , glissent sur les dalles et roulent dans l’eau.

Pas de photos, hélas, j’ai trop tiré sur la batterie et l’appareil s’est mis en sécurité.

Bivouac au milieu de nulle part, en bord de route 3, à côté d’un véhicule analogue au notre, immatriculé en Hollande. Pas de signe de vie, ils doivent être couchés, et nous ne les verrons pas plus le lendemain. Le vent est toujours aussi violent, les premières gouttes de pluie arrivent et la température a chuté de près de 10° (7°/19° maxi)

S 50° 37’ 18.6’’    W 69° 21’ 44.2’’

Km 255 Total 4817km

3 commentaires pour “2017 12 16 Argentine Purto San Julian

  1. Francois le 17 décembre 2017 à 17 h 47 min a posté:

    Bientôt à Ushuaia et ses distributeurs de Gel douche, de quoi se débarrasser de l’odeur, quoique familière maintenant, des lions de mer * . Vous sentirez bon pour Noel .
    *(surtout après la bise à moustache du lion de mer en photo)

    Francois

  2. Daniel et Christine le 18 décembre 2017 à 12 h 31 min a posté:

    Coucou les globetrotteurs,

    Les kilomètres et les paysages défilent et nous avons pris la résolution de vous suivre sur une carte détaillée afin de mieux estimer votre progression.
    Nous constatons que le vent est omniprésent, est ce que cela ne vous gène pas trop.
    Nous souhaitons également un joyeux anniversaire à Eulalie et Thomas.
    Bientôt USHUAIA…..Le bout du bout.
    A très vite
    Gros bisous

  3. Clem et Paul le 25 décembre 2017 à 20 h 29 min a posté:

    « Les dauphins à la robe pie qui jouent dans les vagues d’étrave du bateau ». Put*** qu’c'est beau!!
    On dirait du Johnny!

Répondre à Francois Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Post Navigation